En ce début d’année, parmi les formules consacrées aux vœux, celle de « bonne santé » revient sans cesse pour rappeler que c’est en ayant une santé solide qu’on est capable de tout pour se réaliser ou progresser. Or, depuis le début de ce millénaire qui marque l’avènement des tueries à grande échelle pour la prise du pouvoir d’état dans notre pays, la Côte d’ivoire est depuis plus d’une décenie, malade de la politique où le choc des ambitions par rapport à la folie des hommes pousse à sacrifier des milliers de vies humaines pour satisfaire leurs égos de devenir Président de la République, malade de la division de son peuple, malade de la gouvernance mondiale où les grandes puissances sont solidaires entre elles dans la protection de leurs zones d’influence au point qu’ébranler les habitudes de la France-Afrique comme ce fût le cas dans notre pays peut nous être fatal, malade d’une sécurité encore fragile, malade d’une réconciliation qui a toutes les difficultés du monde à se faire, malade de l’incapassité de maîtriser l’exercice de la démocratie dans laquelle les uns (comme le Président de LIDER) peuvent critiquer ouvertement de façon sévère le Président en exercice sans rien risquer ; alors que les autres (les cadres du FPI en particulier) sont arrêtés puis enfermés sans jugement pour « atteinte à la sûreté de l’Etat dès qu’ils osent s’exprimer à l’encontre du régime en place.
Toutes ces réalités entretiennent un climat permanent de guerre civile qui suscite toujours l’inquiétude pour l’avenir. Il laisse même à croire que l’année qui commence ne sera pas du tout aisée pour les Ivoiriens et que le rêve d’une unité nationale ne sera pas pour cette année. Malgré tout, cela ne doit pas empêcher de souhaiter à tous les Ivoiriens, des moments de grande joie pour 2013.
Jean KIPRE
Militant écologiste, France