Les représentants du Front populaire ivoirien (FPI) et de l’Alliance des forces démocratiques (AFD) ont suspendu vendredi soir leur participation aux travaux de la constitution du bureau de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), expliquant que les engagements pris pour corriger le déséquilibre qu’ils avaient relevé dans la mise en place de la CEI n’ont pas été respectés.
‘Nous sommes en train de nous acheminer vers une procédure qui va encore vicier le processus. Pour ne pas être complices de cette situation, nous avons décidé de suspendre notre participation à ces travaux de la CEI, en espérant que les uns et les autres pourront respecter la parole donnée’, a justifié Bertin Ganin N’Goran devant la presse.
D’autres membres de la Commission centrale qui n’ont pas pris part à l’élection du bureau ont justifié aussi leur position de retrait.
Pour le représentant de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, l’abbé Martial Boni Boni, l’Eglise catholique aurait souhaité que ‘tous les enfants de ce pays puissent se retrouver, s’entendre pour aller de l’avant. Dans la mesure où certains se sont retirés, il est bon que nous souhaitions que tous se retrouvent autour d’une même table et qu’on puisse s’entendre pour aller de l’avant’.
Quant au représentant du Mouvement des forces d’avenir (MFA), Jacob Anaky, son retrait s’explique par le fait que les commissaires n’ont pas fait l’effort de chercher un consensus au lieu de privilégier le vote mécanique.
La représentante des organisations non gouvernementales non confessionnelles, Mme Marguerite Yoli Bi Koné, n’a pas fait de déclaration aux médias.
En dépit de ces retraits, les travaux ont abouti à la formation d’un bureau de six membres dirigé par Youssouf Bakayoko, accusé par la majorité des Ivoiriens d’être à la base des morts de la crise post-électorale de 2011.