La liberté conditionnelle à Laurent Gbagbo n’est plus une vue de l’esprit à la Cour pénale internationale, où les lignes bougent à la vitesse grand V, depuis que les juges se sont rendus compte des contrevérités du régime Ouattara et de sa mauvais fois manifeste de non-coopération.
En effet, les juges de la chambre préliminaire I offrent désormais la possibilité d’une liberté conditionnelle à Laurent Gbagbo sans pour l’instant dire quand cette dernière interviendra réellement.
Ils ont tenu à le mentionner dans le texte de la dernière décision de la chambre préliminaire I, publié le 11 juillet 2013, décision on se le rappelle qui a refusé une nouvelle fois la liberté provisoire à Laurent Gbagbo, comme examiné tous les 120 jours.
Dans cette décision du 11 juillet, les juges écrivent en effet noir sur blanc que leur décision est « sans préjudice de la possibilité d’envisager une libération conditionnelle à l’avenir, si une solution viable de libération conditionnelle se trouve avec l’imposition de conditions appropriées ».
En clair, ils sont bel et bien disposer à laisser à Laurent Gbagbo, la possibilité de sortir de prison et humer l’air frais de la liberté, à condition qu’il apporte un minimum de garanties de représentation, ce qui aux yeux des observateurs avertis est un jeu d’enfants.
Ils invitent donc les avocats de Gbagbo à leur fournir un dossier bien ficelé qui milite en faveur de la libération de leur client. Un autre jeu d’enfants, car ces derniers n’attendent que ça depuis longtemps.
Mieux, les juges envisagent eux-mêmes de réunir les conditions d’une libération conditionnelle de Laurent Gbagbo, et ils l’écrivent clairement dans la décision du 11 juillet en guise de bonne foi: « La Chambre reste ouverte à l’examen, et elle-même cherchera à identifier, des arrangements potentiels à la libération conditionnelle qui permettraient suffisamment d’atténuer les risques identifiés. Si cela devient nécessaire, la Chambre tiendra une conférence d’état à cet effet ».
Cerise sur le gâteau, dès qu’ils auront eux-mêmes réunis ces conditions, ils donneront une conférence de presse au monde entier pour annoncer la bonne nouvelle.
On pourrait désormais avoir affaire à une dream team Juges-avocats œuvrant dans la même direction pour faire libérer Gbagbo.
Comme on le voit, malgré le refus de liberté provisoire signifié par les juges le 11 juillet dernier, rien n’est encore perdu pour Laurent Gbagbo. Bien au contraire, une possibilité de libération sous condition pointe bel et bien à l’horizon pour le plus célèbre prisonnier politique du monde.
Michèle Laffont,
Correspondante permanente de ivoirebusiness.net aux Pays Bas