La polémique est engagée à propos de l’étrange article de Cyril Bensimon de Radio France Internationale, affirmant qu’un rapport « confidentiel » de l’ONU accuse les pro-Gbagbo en exil de financer les attaques armées en Côte d’Ivoire et d’être en « partenariat » avec le groupe islamiste malien Ançar Dine et l’ex-junte dirigée par le capitaine Sanogo dans l’objectif de déstabiliser militairement à la fois la Côte d’Ivoire et le Mali. Cyril Bensimon affirme, entre autre choses, à propos de ce mystérieux rapport : « Ainsi, on peut lire dans ce document que, le 12 juillet dernier, une réunion s’est tenue à Takoradi, au Ghana, où trois groupes d’exilés -composés, chacun, de militaires et de civils- ont décidé d’unir leur force et de définir ensemble une stratégie pour reprendre le pouvoir à Abidjan. Ainsi (sans que cela soit exhaustif), l’ex-directeur du port d’Abidjan, Marcel Gossio, le pasteur Moïse Koré, Charles Blé Goudé, Justin Koné Katinan ou encore la seconde épouse de Laurent Gbagbo, Nady Bamba, soutiendraient politiquement et financièrement les opérations armées menées depuis le Ghana et le Liberia. »
Joint par Le Nouveau Courrier, Marcel Gossio, en exil au Maroc, dément fermement cette information. « Je suis dans ce pays depuis le 19 avril 2011. Je suis venu ici parce que les pro-Gbagbo sont pourchassés, parce qu’on veut les tuer. Ma maison a été saccagée, j’ai été exproprié. Depuis que je suis ici, je ne suis jamais sorti de ce pays. Cela peut se vérifier dans les postes frontaliers. Je ne suis donc jamais allé à Takoradi. Je ne me sens pas concerné par ces questions de financements. Il y a des outils de traçabilité internationaux qui existent pour procéder à des vérifications », réagit-il. « Je suis partisan de la formule « asseyons-nous et discutons. D’où vient-il qu’au moment où tout le monde se bat pour la réconciliation, l’ONU vienne régulièrement créer la confusion pour que l’on n’avance pas ? Est-ce que les fonctionnaires de l’ONU ont intérêt à maintenir cette situation pour conserver leurs salaires mirobolants ? S’agit-il de manipulations du pouvoir ? », s’est interrogé, manifestement indigné, Marcel Gossio.
L’article intégral dans Le Nouveau Courrier