La victoire en chantant
Nous ouvre la barrière
La liberté guide nos pas
Et du Nord au midi
La trompette guerrière
A sonné l’heure des combats.
Tremblez ennemis de mon peuple vaillant,
Rois ivres de sang et d’orgueil.
Le peuple souverain s’avance :
Tyrans descendez au cercueil.
La république nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons périr;
Un Ivoirien doit vivre pour elle,
Pour elle un Ivoirien doit mourir.
Un Ivoirien doit vivre pour elle,
Pour elle un Ivoirien doit mourir.
De nos yeux maternels
Ne craignez pas les larmes;
Loin de nous les lâches douleurs !
Nous devons triompher
Quand vous prenez les armes,
Nous vous avons donné la vie
Guerriers, elle n’est plus à vous;
Tous nos jours sont à la patrie,
Elle est votre mère avant nous
Que le fer paternel arme la main des braves;
Songez à nous au champs de Nahibly;
Consacrez dans le sang des Rois et des martyrs
Le fer béni par nos vieillards,
Et, rapportant sous la chaumière
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus.
De Djebonoua, de Anokoi à Guitrozon, d´où vient l´âme soeur, le sort nous fait envie:
Ils sont morts mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d’ans n’a pas connu la vie;
Qui meurt pour le peuple a vécu.
Vous êtes vaillants, nous le sommes;
Guidez-nous contre les tyrans;
Les souverainistes et loyalistes sont des hommes,
Les républicains esclaves sont des enfants
Partez, vaillants époux ! Les combats sont vos fêtes
Partez, modèles des guerriers !
Nous cueillerons des fleurs pour enceindre vos têtes,
Nos mains tresserons vos lauriers
Et, si le temple de Mémoire
S’ouvrait à nos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Nos flancs porteront vos vengeurs.
Et nous, soeurs des héros; nous, qui de l’hyménée
Ignorons les aimables noeuds,
Si, pour s’unir un jour à notre destinée,
Les citoyens forment des voeux,
Qu’ils reviennent dans nos murailles
Beaux de gloire et de liberté,
Et que leur sang ans les batailles
ait coulé pour l’égalité.
Sur le fer, devant Dieu, nous jurons à nos pères,
A nos épouses, à nos soeurs,
A nos représentants, à nos fils et à nos mères
D’anéantir les oppresseurs.
En tous lieux, dans la nuit profonde
Plongeant l’infâme royauté,
Les Ivoiriens donneront au monde
Et la paix et la liberté
Ceci est mon chant de la victoire pour que demain soit encore meilleur pour moi Ivoirien, fier Pro-Gbagbo. Amoungnan.
Par Jean-Marie Dekpai