C’est aujourd’hui lundi 28 janvier que le front populaire ivoirien et le gouvernement entament la dernière ligne droite vers un consensus dans le cadre des négociations débutées le vendredi 25 janvier. Alors que la première journée a été marquée par des divergences de point de vue, les deux parties ont décidé de continuer la discussion. Joint ce matin au téléphone, le président du FPI, Miaka Ouretto a exprimé quelques inquiétudes tout en appelant à la compréhension du gouvernement ivoirien.
« Vous savez, toute négociation en politique est un jeu. Après la rencontre de vendredi, on pourra dire que les choses avancent mais pas forcément dans le sens que nous avons souhaité » a-t-il introduit avant de plaider : « Vous savez, la prison n’est pas un lieu de plaisir. Pareil pour tous ces ivoiriens qui souffrent dans leur tête du fait de l’éloignement. C’est pourquoi, nous appelons à la compréhension du gouvernement, afin que tous nos camarades détenus soient libérés et que tous ces exilés rentrent dans leur pays. Voici les points de négociations que nous jugeons importants pour nous, si le gouvernement veut réellement aller à la réconciliation. Pour nous ces deux points sont la clé qui ouvrira la voie sur d’autres discussions à savoir notre participation aux futures échéances électorales ».
On le voit, les négociations entre le parti de Laurent Gbagbo et le gouvernement ivoirien, tant souhaitées par le président Ouattara risquent d’accoucher d’une souris, si le Chef de l’Etat lui-même ne s’y implique. Déjà plusieurs sources dénonçaient l’arrogance de certains ministres proches du RDR et membres des commissions. Finalement, on se demande si ces négociations ne sont pas initiées afin de gagner du temps, surtout à l’approche de l’audience de confirmation des charges retenues contre l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo. Alassane Ouattara, qui savait qu’il pourrait subir la pression de ses pairs de l’union africaine pendant le 20e sommet qui s’achève aujourd’hui, mais aussi, la pression de la communauté internationale, surtout de la France , aurait décidé volontairement d’organiser ce semblant de négociation pour échapper aux critiques extérieures. Et comme on le voit, cela aurait suffi pour que le président Sénégalais, Macky Sall se dessaisisse du dossier ivoirien arguant qu’il avait été contacté, en son temps, par différents acteurs politiques ivoiriens pour faciliter le dialogue dans ce pays voisin. « Ce que j’ai accepté. Maintenant que les acteurs politiques ivoiriens se parlent directement, ma facilitation est terminée …Le dialogue amorcé entre les acteurs politiques ivoiriens, a-t-il souhaité, doit se poursuivre afin d’arriver à une réconciliation ».
Notons que la direction du FPI se réunira demain mardi 29 janvier à 10h, pour finaliser leur conclusion sur ces négociations avant la rencontre avec le Premier ministre Duncan le 31 janvier.
P.kouhon/ eventnews Tv