L’ancien président béninois, Nicéphore Soglo, s’est prononcé sur les causes profondes de la crise ivoirienne, mercredi dernier, à l’occasion de la signature de l’acte de jumelage et de partenariat entre Cotonou et Abidjan, au District d’Abidjan. « La générosité du président Houphouët est allé au-delà des attentes. Les soubresauts que connaît la Côte d’Ivoire sont dus à cela. Il a ouvert toutes les portes de son pays. Aucun pays n’a accueilli autant d’étrangers. C’est un record mondial », a soutenu l’actuel maire de Cotonou. A cet effet, Nicéphore Soglo a rapporté la phrase à polémique prononcée par Félix Houphouët-Boigny, qui, pour beaucoup, a été à la base des problèmes de terre en Côte d’Ivoire. A savoir que « la terre appartient à celui qui la met en valeur ». Robert Beugré Mambé, gouverneur du District d’Abidjan, a, pour sa part, lancé un appel à la paix entre les Ivoiriens, pour permettre à la Côte d’Ivoire d’aller de l’avant. Evoquant le jumelage entre les villes d’Abidjan et Cotonou, il a dit que c’est un mariage qui s’impose. Le gouverneur du District a soutenu que les responsables des deux villes se mettront ensemble pour aller vers les bailleurs de fonds en vue de rechercher des financements pour faire face aux problèmes d’urbanisation. « Aujourd’hui, dans les Etats africains, plus de 50 % de la population sont urbaines », a-t-il indiqué. Le maire de Cotonou a évoqué les grands problèmes de développement qui se posent et qui imposent que les dirigeants africains se donnent la main pour trouver des réponses communes et efficaces. « La population de l’Afrique subsaharienne est estimée à 900 millions d’habitants. En 2050, elle atteindra 2 milliards de personnes. C’est une responsabilité, et diriger, c’est prévoir », a-t-il affirmé.
César Ebrokié