Un commando, appartenant probablement aux forces spéciales françaises a tiré à l’arme lourde, depuis des Hélicoptères français d’assaut de classe Puma sur des installations civiles et militaires de la République de Côte d’Ivoire, notamment sur le Palais présidentiel ivoirien qui habrite la résidence de Laurent Gbagbo et sa famille, sur les camps militaires d’Akouédo et d’Agban, sans mandat du Conseil de Sécurité des Nations Unies, seul organe habilité à délivrer ce type de mandat. Cette agression est illégale au regard de la Charte des Nations Unies, notamment son chapitre 7, et des principes généraux gouvernant le droit des États et des Nations.
Voici une image amateur tournée cet après midi et postée sur le réseau social Youtube:
On peut imaginer également la terrible violence de l’Assaut héliporté lancé sur le camp d’Agban en écoutant le son de cette seconde video amateur postée sur le même réseau. La violence de cet acte de guerre contre le camp d’Akouédo est attestée par cette troisième video.
Enfin une autre Video Amateur montre la violence de l’assaut donné sur le Camp d’Akouedo par les mêmes forces, qui n’ont aucun mandat pour le faire:
La Présidence de M. Nicolas Sarkozy justifie a posteriori et de manière laconiquement méprisante ce qui ressemble de plus en plus à une grave violation manifeste du droit international: « Le Secrétaire général des Nations Unies a demandé le soutien des forces françaises à ces opérations. »
La France n’a jamais reçu d’autorisation, ni de mandat du Conseil de Sécurité des nations unies, ni de l’assemblée générale des Nations Unies pour attaquer et agir sur le théâtre des opérations militaires en cours en Côte d’Ivoire en dehors d’une situation précise et motivée de légitime défense, une situation d’atteinte ou de menace contre ses ressortissants, l’armée française ne saurait donc dépasser le mandat de force d’interposition et de force de maintien de la paix qu’est l’ONUCI sans violer le droit international.
Le mandat et le champ d’action et d’opérations du Bataillon Licorne ( BATLIC) sont encadrés strictement par deux résolutions des Nations Unies: Celle du 1er novembre 2006 (1726 ) et celle du 30 mars 2011 (1975 ).
Si le mandat de l’Onuci a été reconduit par une résolution des Nations Unies en décembre dernier, les limites du domaine de ce mandat sont posées par la résolution 1975 , elles sont précises et fort claires sur le point de l’usage de la Force:
Le Conseil de Sécurité (…) 6. Rappelle qu’il a autorisé l’ONUCI, dans le cadre de l’exécution impartiale de son mandat, à utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de la tâche qui lui incombe de protéger les civils menacés d’actes de violence physique imminente, dans la limite de ses capacités et dans ses zones de déploiement, y compris pour empêcher l’utilisation d’armes lourdes contre la population civile, et prie le Secrétaire général de le tenir informé de manière urgente des mesures prises et des efforts faits à cet égard.
En Anglais:
» The Security Council (…) 6. Recalls its authorization and stresses its full support given to the UNOCI, while impartially implementing its mandate, to use all necessary means to carry out its mandate to protect civilians under imminent threat of physical violence, within its capabilities and its areas of deployment, including to prevent the use of heavy weapons against the civilian population and requests the Secretary-General to keep it urgently informed of measures taken and efforts made in this regard; »
Il n’a pas été démontré que l’armée de Laurent Gbagbo a fait usage d’armes lourdes contre des civils ivoiriens, ni encore moins qu’elle s’en soit pris aux ressortissants français. Bien au contraire, le gouvernement de Laurent Gbagbo assurait en début d’après midi, quelques minutes avant l’attaque, que ces mêmes ressortissants n’avaient rien à craindre de ses forces.
Il s’agit ni plus, ni moins, de la part de la Présidence de Nicolas Sarkozy, d’UN ACTE GRAVE d’Agression. Cet acte engage à son insu le peuple français, il fait porter à la République française une responsabilité morale et politique. Cette agression injustifiée d’un peuple africain ne saura hélas être sans conséquences. Les peuples et les nations Africaines qui la regardent et l’observent et ne se tairont pas. Cet acte illégal historique est contraire au Droit International.