A la Une du journal « Le nouveau Réveil » du vendredi 5 août 2016, le président du comité des Experts pro-Ouattara commis par l’actuel Chef de l’Etat ivoirien, pour assouvir son nouveau besoin de rentrer (FORCEMENT) dans l’Histoire de la Côte d’Ivoire, M. Ouraga Obou est ainsi cité, évoquant la question de la réforme constitutionnelle : « Il s’agit d’élaborer une nouvelle Constitution et non de la réviser. »
La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance de la Démocratie, des Droits de l’Homme et de la vie Politique) analyse ci-devant l’extrême gravité de cet aveu et exige que la Constitution du 1er août 2000 soit appliquée, par LE PEUPLE.
1/ C’EST LA REVELATION D’UN MENSONGE D’ETAT !
Depuis qu’il a nourri ce projet sordide, M. Alassane Ouattara a toujours eu beau jeu de ne jamais clarifier sa pensée quant à savoir s’il envisageait réviser la Constitution ivoirienne du 1er août 2000, ou s’il voulait plutôt en inventer une nouvelle. Il a ainsi entretenu le flou et maintenu les Ivoiriennes et les Ivoiriens dans le brouillard.
Mais aujourd’hui, le président de son comité des Experts, le prof. Ouraga Obou, vient de situer clairement et définitivement les communautés nationale et internationale : « Il s’agit d’élaborer une nouvelle Constitution et non de la réviser. »
Dès lors, la FIDHOP accuse Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara :
- D’abord, pour avoir servi aux Ivoiriens un mensonge d’Etat. Comme il le fit le 1er Mai 2016, en affirmant publiquement qu’il n’existait plus de prisonnier politique dans ses prisons. De plus, lui et son comité de soi-disant-Experts n’osent pas expliquer leur démarche à suivre pour élaborer leur nouvelle Constitution, puisque cela n’est nullement prévu dans la Constitution en vigueur.
- Ensuite, la FIDHOP accuse M. Ouattara d’avoir violé l’esprit et la lettre de l’Accord de Linas Marcoussis, qui fut signé par les partis politiques significatifs ivoiriens et par les mouvements rebelles, en Janvier 2003 ; puisqu’il n’y était point question d’élaborer une nouvelle Constitution, mais plutôt de réviser quelques articles de la loi fondamentale ivoirienne, notamment l’Article 35.
Or, en se faisant réélire le 25 octobre 2016, malgré l’existence de cet Article – même avec un taux de participation d’environ 20% et dans un vote vraisemblablement ethnique (rattrapage ethnique oblige !) – le débat sur l’Article 35 est en principe clôt !
- Enfin, M. Ouattara vient ainsi de commettre un vrai crime de parjure, parce qu’il a trahit son serment !
2/ C’EST UN PARJURE !
Selon la Constitution ivoirienne du 1er aout 2000, VOICI LA FORMULE DU SERMENT DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE qu’a prêté M. Alassane Ouattara après son élection du 25 octobre 2016 (Article 39) :
« Devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire, je jure solennellement et sur l’honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution, de protéger les Droits et Libertés des citoyens, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Que le peuple me retire sa confiance et que je subisse la rigueur des lois, si je trahis mon serment ».
LA FIDHOP note dès lors que, en voulant faire adopter une nouvelle Constitution, et surtout, envers et contre la majorité des Ivoiriens :
Premièrement : Le Chef de l’Etat ne respecte pas la Constitution du 1er août 2000, qu’il s’était pourtant engagé à respecter et à défendre ;
Deuxièmement : Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara n’œuvre guère dans l’intérêt supérieur de la Nation ivoirienne ;
Troisièmement : Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara mérite donc que le Peuple lui retire sa confiance et qu’il lui fasse subir la rigueur des lois !
3/ LE PEUPLE DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITES.
Consciente, toutefois, de ce que M. Ouattara a pris en otage le Conseil Constitutionnel, de même qu’il a assujetti l’appareil judiciaire à l’Exécutif qu’il dirige, si bien qu’il semble quasiment impossible qu’il puisse être destitué et traduit en justice ; comme c’est par exemple le cas au Brésil ;
Vu cependant que ce projet de nouvelle Constitution divise plus gravement la société ivoirienne, jusqu’à atteindre la classe politique et les ex-mouvements rebelles, où plusieurs de ses propres partisans se retrouvent au sein de l’union des 23 partis politiques et associations qui s’opposent à ce projet ou leur apportent leur soutien ;
Persuadée que les populations ivoiriennes, qui sont plutôt préoccupées par la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, les multiples factures d’électricité aux coûts insupportables, les pénuries de denrées alimentaires, les déguerpissements sauvages sans dédommagement, etc., ne sont pas disposées à aller voter pour une nouvelle Constitution ;
La FIDHOP réitère ici son rejet catégorique du projet d’une nouvelle Constitution !
La FIDHOP soutient et soutiendra le NON, ou toutes initiatives de boycott démocratique, visant à faire échec à la constitution pro-Ouattara!
Fait à Rome, ITALIE, le 05 Août 2016
Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP