Voici une question qui doit nous mobiliser dans le sens d’une réflexion stratégique pour comprendre et exploiter la fragilité de celui qui se présente comme un puissant. Voyez-vous cet aigle qui s’élève au-dessus de tout, qui vole très haut au point de donner à croire qu’il toucherait le ciel ? Il vole et revient se pose dans les arbres, à quelques mètres du sol, narguant ainsi les autres créatures qui n’ont pas d’aussi puissantes ailes.
On voit très aisément que deux choses permettent à l’aigle d’agir ainsi : il s’agit de ses ailes et du siège (l’arbre) où il se pose après ses parades. Les ailes, ce sont les suppôts de Ouattara, définis comme étant la communauté internationale. C’est elle qui lui donne cet air d’un grand aigle volant au-dessus des sommets. Mais à quoi sert-il à un homme de tourner dans l’espace s’il ne peut pas avoir « un pied à terre » ici-bas ? Voilà pourquoi l’aigle s’allie avec quelques arbres bien plantés dans la terre.
En effet, nous sommes dans un système de souveraineté individuelle relativement à chaque Etat. Et pour les matières relevant de la compétence interne des Etats membres, la communauté internationale, si elle reste respectueuse du Droit, ne saurait s’y ingérer en contradictions des dispositions constitutionnelles nationales. Mais contre le bon sens et contre le Droit, la France et les Etats englués par elle dans cette aventure hors-la-loi, ont « oint » Ouattara comme Président (de quelle République ?). Mais en même temps qu’il utilise ses grandes ailes puissantes, il se rend compte que cela ne suffit pas pour effectivement avoir un territoire sur lequel il va exercer son pouvoir. Car bien que puissante, la communauté internationale ne demeure pas moins virtuelle.
C’est la raison pour laquelle cet aigle aux ailes puissantes a fait alliance avec quelques arbres séculaires locaux. Même si ces arbres refusaient cette alliance, la mafieuse CI trouverait moyens de les y contraindre, car c’est une question de « vie ou de gros sous » pour elle et pour sa marionnette Ouattara.
Bon gré ou malgré, je pense que M. Bédié offre un paravent confortable à Ouattara. Tant que M. Bédié sera maintenu à ses côtés, Ouattara et son projet du pacte colonial jouiront du label « Houphouët » à travers les appellations : Pdci ou Rhdp. C’est cela qui donne au camp Ouattara un certain crédit qui d’ailleurs a commencé à se dissiper dès la nomination de « Soro l’éventreur » comme Premier ministre (je dirai plutôt premier sinistre).
Le Président Fologo a déclaré dans le Jt (Rti) du 23/01/11 que Ouattara et ses maîtres avaient tout planifié pour qu’il soit Président. et que les élections n’étaient qu’une mascarade…
Cette déclaration m’a fait revivre le premier « de la mascarade ». Tout le monde s’accorda sur le fait qu’il y a eu de la fraude au Nord, mais qu’elle avait desservi le candidat Bédié. Ce fut si vrai que le Pdci avait décidé de déposer des réclamations.
Dans l’hypothèse où le Pdci déposait ses recours, que ce serait-il passé ? Il y aurait plausiblement la possibilité que Ouattara perde le bénéfice des suffrages frauduleusement portés à son crédit. Et suivant l’ampleur de ces fraudes et du redressement conséquent, M. Bédié, ayant récupéré les voix à lui fraudées par Ouattara, dépasserait le fraudeur pour se retrouver au deuxième tour avec M. Gbagbo. Voilà ce que laissait présager un recours de M. Bédié déposé en bonne et due forme au 1er Tour.
M Bédié et le Pdci le savaient tout comme le camp Ouattara. Alors on se demande pourquoi M. Bédié et son parti ont-ils négligé cette occasion de se retrouver au deuxième tour ? Pourquoi le Pdci avait-il déposé son recours aussi tardivement, hors délais ? Est-ce par ignorance des règles juridiques ? La couleuvre est dure à avaler car les juristes ne manquent pas au Pdci. Comment expliquer ce comportement irrationnel et intriguant de M. Bédié qui n’est pourtant pas un novice en politique ?
La réponse est contenue, à mon avis, dans ce que le Président Fologo appelle la « mascarade ». Effet, la France avait déjà saisi et validé la formule qui allait, au terme de la prétendue élection, sortir Ouattara vainqueur; La démarche de M. Bédié (imprévue), si elle n’était pas étouffée dans l’œuf, aurait eu comme conséquence de tout mettre en cause. C’est-à-dire de voir Ouattara écarté de la compétition. Etouffer la contestation de M. Bédié dans l’œuf, c’est le contraindre à faire semblant d’introduire auprès du Conseil constitutionnel des recours. Sur quel levier la France a-t-elle joué pour y arriver ? Je ne saurais le dire… Mais le chantage, les menaces sont monnaies courantes dans tout jeu mafieux.
Si donc M. Bédié a été contraint de sacrifier son avenir politique (aller au 2e tour) sur l’autel du projet colonialiste porté par Ouattara et la CI contre la Côte-d’Ivoire, il n’est pas faux de soutenir qu’il est maintenu contre son gré à l’Hôtel du Golf, auprès de Ouattara qui bénéficie ainsi du label « houphouétiste ». Une corruption intellectuelle dont sont victimes les admirateurs du père de la Nation, feu Félix Houphouët-Boigny. Mais Dieu aidant, la fourberie et la supercherie malicieuse de ces gens ont été dévoilées.
Et contre cette « bête immonde qui sied en ce lieu saint », de plus en plus de voix s’élèvent contre. En particulier, celle de la jeunesse du Pdci-Rda. Et voilà où les choses deviennent intéressantes. Car, c’est à ce niveau que je vais répondre à la question : Que restera-t-il à Ouattara sans Bédié ?
Il faut défaire ce que l’ennemi fait. Le camp Ouattara veut s’offrir un parfum de sainteté en se servant du label de l’houphouétisme par la caution que M. Bédié est contraint de lui donner. Il faut donc couper l’arbre qui sert à la « bête immonde » de se poser dans notre territoire. Couper l’arbre, c’est tout faire pour faire entrer les membres du Pdci dans la République constitutionnelle de Côte-d’Ivoire. Si cela réussit, il restera à Ouattara le cauchemar de s’être cru Président. Il lui restera aussi la rébellion dégoulinante du sang des femmes éventrées et des Ivoiriens tués. Des « hors-la loi», des sanguinaires pour la plupart analphabètes et ignorants ce qu’est la démocratie. La troisième chose qui lui restera, c’est la fameuse communauté Internationale suspectée, dénoncée, incriminée et rejetée partout où le droit international a encore un sens. En somme, tout ce qui lui restera ne sera qu’un vil et abject ramassis de « voyousie ». Cela ne saurait faire de lui un Président d’une République.
Pour arriver à cela, le gouvernement doit encourager la contestation de la jeunesse du Pdci. Il faut l’aider à s’organiser et à s’amplifier. En dehors de la jeunesse de ce parti, il faut tenir des réunions fréquentes avec les élus du même parti. Il faut travailler inlassablement à leur retour dans la vraie République. Le même travail doit être organisé avec nos frères du Nord qui souffrent au quotidien le martyr des sanguinaires de Soro et de Ouattara. Les cadres et les élus de ces zones doivent être aidés dans leurs élans patriotiques contre la terreur des tueurs de Ouattara. La dernière action consistera à enlever le « kyste » du « Golf Hôtel » au cœur de la République. En effet, c’est elle qui donne à Ouattara et à ses suppôts mal intentionnés l’illusion du bicéphalisme de l’Etat de Côte-d’Ivoire. Videz le Golf Hôtel de ces rebelles et vous verrez que Ouattara sera réduit à ce qu’il n’a jamais cessé d’être : un aventurier sans territoire fixe (Astf).
Apprenons à nous organiser, à travailler sur des stratégies de victoire pour libérer la Côte-d’Ivoire et l’Afrique.
Patriotiquement votre.
Patrice Agbo
S: Le Temps
Gaston Senegalais dit
Tres pertinent!!!!