Pendant longtemps, le procureur de la Cour pénale internationale (Cpi) et son équipe ont exhibé des preuves, selon eux, irréfutables pour accuser le président Laurent Gbagbo de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Pourtant, quelques mois plus tôt, le Conseil constitutionnel l’avait déclaré vainqueur à l’issue du second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010. Sans aucune investigation sérieuse, le manège a duré deux années entières pour le maintenir dans les liens de la détention à La Haye, au Pays-Bas. Le procureur de la Cpi et son équipe avaient dit à qui voulait les entendre qu’ils sont allés partout pour réunir toutes les preuves nécessaires et suffisantes contre Laurent Gbagbo. Convaincus qu’ils étaient d’être suivis par les juges de la Cpi, ils avaient choisi les chefs d’accusation contre le président de la République de Côte d’Ivoire. Dans le dossier d’accusation qu’ils avaient dit être un dossier en béton, ils avaient adjoint de faux témoignages et de fausses pièces à conviction. La fameuse photo du Kényan brûlé vif qu’ils avaient brandie lors de l’audience de confirmation des charges, en février dernier, avait fini par convaincre les juges de la Cpi que tout ce qu’avait en réalité construit Fatou Bensouda pour accabler le président Laurent Gbagbo n’était qu’un simple château de cartes. Mais la Gambienne de la Cpi et ses hommes ne s’étaient pas arrêtés là. Ils étaient allés plus loin pour faire parler des victimes supposées. Leurs témoignages n’ont pas non plus convaincu la Cour pénale internationale comme ne l’ont aussi fait les preuves fournies. Aujourd’hui, les voilà qui ont été renvoyés à leur copie pour compléter leur dossier d’accusation contre Laurent Gbagbo. Mais que peuvent-ils dire maintenant qu’ils n’ont pas encore dit ? Quel élément nouveau de preuve qui pourrait être versé au dossier pour clouer la défense du président Laurent Gbagbo ?
En réalité, la procureure Bensouda n’a rien. A moins qu’elle n’invente de nouvelles preuves.
Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr