(APA) La révocation du Lieutenant Amoudé Traoré de son poste de chef du renseignement et de l’investigation au sein du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) de Bouaké est la principale revendication d’un groupe de soldats de la 3è région militaire, qui, pour se faire entendre par sa hiérarchie a décidé de mettre en exécution un plan d’attaque du poste régional de cette brigade mixte spécialisée dans la lutte contre le grand banditisme.
Selon des confidences d’un officier de l’armée ivoirienne, les militaires en disgrâce avec le Lieutenant Amoudé Traoré, reprochent à ce dernier son caractère ‘’hautain’’ et sa fâcheuse manie à outrepasser les missions qui lui sont assignées par le CCDO.
Le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné a annoncé mercredi, la tenue ce jeudi, d’un Conseil national de sécurité (CNS) qui va se pencher sur ces «altercations entre différentes factions», de l’armée qui paralysent depuis quelques jours, la ville de Bouaké.
Intégré au CCDO de Bouaké il y a deux ans après l’installation de cette unité d’élite dans la deuxième ville ivoirienne, Amoudé Traoré a d’abord servi en tant que chef de sécurité dans ce chef lieu de région en 2012.
Auparavant, notamment en 2002, suite à la rébellion du 19 septembre, il est enrôlé par les Forces armées des forces nouvelles (FAFN) où il devient l’un des bras séculiers de la compagnie Guépard, alors commandée par Chérif Ousmane.
Décrié par ses frères d’armes de la 3è région militaire, le bilan du Lieutenant Amoudé Traoré, avec le CCDO est jugé positif par une partie de la population qui lui reconnaît sa forte contribution à la baisse du grand banditisme dans cette ville.
Le Chef d’Etat-major général des armées, le Général de corps d’armée Sékou Touré a dressé, mercredi, le bilan des événements militaires survenus dans la nuit de mardi à mercredi dans cette métropole du Nord ivoirien.
Ce constat fait par M. Touré fait état d’un blessé léger pris en charge par les services de santé, de deux véhicules incendiés et un autre endommagé ainsi que des locaux du CCDO mis à feu.
‘’L’Etat-major général des Armées a immédiatement pris des dispositions pour renforcer la sécurité dans ville de Bouaké’’, a rassuré le Chef d’Etat-major qui note que ‘’depuis ce matin, aucun incident n’est signalé’’.
‘’Le calme est revenu dans les casernes. Les populations sont invitées par conséquent à vaquer librement à leurs occupations’’, a conclu Sékou Touré.
Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier une altercation est survenue entre un équipage du CCDO et des soldats du Bataillon d’artillerie sol-sol (BASS) dans la ville de Bouaké.
Au cours de la dispute qui a suivi, des coups de feu ont été tirés par les protagonistes provoquant le décès par balle du sergent Dembélé Yacouba, faisant également un blessé, indiquait un communiqué de l’état -major des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI).
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