Les villageois de la paisible commune rurale de Gragba-Dagolilié de 300 à 400 habitants, dans la sous-préfecture de Lakota sont encore sous le choc. Pis, ils continuent de dormir non seulement la peur au ventre, mais dans la psychose. S’ils ne se terrent pas en brousse dès qu’ils voient un véhicule venir vers le village. Les faits selon des témoins « remontent au 8 avril dernier, lorsque des éléments des Frci ont fait irruption dans ce village pour non seulement brûler des habitations mais aussi rançonner le chef central M. Seripka Dago » Ce, à la demande d’un burkinabé qui a payé une parcelle de forêt avec un habitant de ce village. Ce dernier aurait trouvé la mort dans des conditions troubles. Alertés par des allogènes, les Frci vont revenir sur leurs traces, c’est-à-dire à Gragba- Dagolilié, pour se venger dans le sang. Le bilan est lourd. Quatre jeunes du village ont été atrocement tués. Il s’agit entre autres de Dago Belia Jean Pierre, le président des jeunes du village, de Dacoury David et de Yayi Gneto David. Comme si cela ne suffisait pas, une délégation conduite par Zarro Kou, Conseiller economique et social par ailleurs membre du Conseil général de Lakota, partie aux obsèques des jeunes tués, le mardi 20 juillet dernier, a failli y laisser sa peau. Il a été non seulement enlevé et traumatisé mais aussi sa voiture et ses portables lui ont été arrachés par les Frci. Sous le fallacieux prétexte qu’il cachait des armes dans son village. Heureusement, M. Zarro a été libéré et sa voiture remise, grâce à l’intervention du Préfet de région de Divo et celui de Lakota.
Elysée Koffi