Des élections très coûteuses (financièrement et psychologiquement). Des élections historiques, c’est-à-dire des suffrages qui nous mettent face à face avec notre responsabilité individuelle, clanique et surtout patriotique. Encore des suffrages qui nous mettent devant un choix qui se résume ainsi : Impérialisme ou souveraineté. L’histoire de notre pays se dessine devant nous et avec nous. C’est maintenant qu’il faut soit demeurer un enfant forfaitaire, démissionnaire, couarde, lâche et alors dans ce cas laisser les choses se faire et se défaire sans nous mais avec notre complicité dont nous répondrons tôt ou tard devant le juge impartial et incorruptible qui est L’HISTOIRE, soit décider de prendre le taureau par les cornes et sauver la Côte d’Ivoire, notre Côte d’Ivoire, notre mère patrie, notre seule terre (même quand on vie à l’étranger) et dans ce cas précis on accepte « d’être pauvre et libre » tout en rejetant l’équation que nous propose l’impérialisme représenté par Alassane Dramane Ouattara : une richesse miroitante qui nous enlève totalement notre liberté et nous transforme en esclave à perpétuité. Ivoirien, du nord, du sud, du centre, de l’ouest et de l’est, ton pays, disons l’avenir de ta nation se joue sur une corde très délicate ; il faut donc choisir la liberté et non le lien religieux ; il faut choisir ta vraie indépendance et non la loi de la tribu qui te rendra esclave de la France et de ses acolytes transposés aux bords de la lagune Ebrié ; il faut dire non à la France qui a tué tes frères et tes sœurs pour ses intérêts à elle ; rien d’autre. Il faut choisir entre ta dignité, ton respect, ton développement et ta fierté d’une part et ta corruption totale d’autre part le 21-11-2010 prochain. Souviens-toi bien que « un état n’a pas d’amis, il défend ses intérêts », disait de Gaule. Qui défendra tes intérêts mieux dans la situation actuelle? C’est Laurent Gbagbo. Il faut voter au second tour des élections présidentielles 2010 pour lui. Nous ne sommes pas au moment d’une « élection-sanction », nous sommes face à notre lendemain. Faisons fi des limites claniques, religieuses et politiques. Il ne faut pas se venger de Gbagbo en commettant un suicide patriotique irréparable. Votons pour nous-mêmes en donnant notre « oui » à Gbagbo qui, avec ses limites, pense d’abord à notre liberté, notre dignité d’homme et de femme. Oublions l’intérêt égoïste. Nous avons vu l’exemple en France où, pour barrer la route à l’ultra-raciste Le Pen, la gauche et la droite ont fait front commun pour porter Chirac le terroriste au pouvoir. Donnons donc à la France ses propres remèdes. Disons à la France que « le diviser pour régner » prend fin à partir de notre Côte d’Ivoire. Unissons-nous derrière Laurent Gbagbo. Devenir « monsieur le ministre » ne doit pas constituer l’essence de notre existence ; pensons d’abord et avant tout à la Côte d’Ivoire et à sa place de digne nation. Idéaliste, non, je suis pragmatique. Nous pouvons et devons nous libérer par nos propres moyens. L’afro-pessimisme, il faut le combattre en donnant notre voix à Laurent Gbagbo au second tour des élections présidentielles. Nous croyons que, déjà, Gbagbo a compris le message à lui adressé au premier tour par vous. De toutes mes forces, de toutes mes tripes, du bout de mon modeste stylo, loin d’être un ordre, mon message à vous est un appel d’un homme qui voit le navire ivoirien au bord de la noyade avec pour capitaine ADO le représentant des colons qui tuent les Ivoiriens. ADO a tué, violé, vendu aux enchères la Côte d’Ivoire. Doit-on tuer, violer, « rendre ingouvernable » une nation qu’on prétend aimer pour une candidature refusée ? ADO n’est pas pour notre liberté, il n’est pas pour notre développement, il est tout simplement pour notre SOUMISSION TOTALE. Ouvrons donc nos yeux et nos oreilles. Les élections présidentielles, dans leur seconde échéance dépasse la personne de Gbagbo. Il s’agit de nous tous, de l’EBURNIE. Soit nous la libérons dès le second tour, soit nous la rendons sur un plateau doré à la France et à ses pairs. Que l’on me juge comme il l’entend après la victoire de Gbagbo parce que je sais que vous et moi n’allons pas vendre notre dignité et notre liberté. Pour l’instant, ce qui importe, c’est-à-dire le refus de me soumettre volontiers au diktat de l’étranger dont l’antenne est ADO, me pousse à crier « VIVE MA LIBERTÉ, VIVE LA CÔTE D’IVOIRE POUR QUE VIVENT DIGNEMENT MES COMPATRIOTES ». Il faut refuser d’être le complice de la chute de notre pays, la Côte d’Ivoire. Il faut barrer la route à la transformation de notre nation en un département français exploité à souhait depuis Paris. Battons-nous pour notre liberté et ensemble nous bâtirons notre pays. N’oublions surtout pas que notre bataille est celle pour la liberté de toute l’Afrique et de l’homme noir partout dans le monde. Ne nous sous-estimons point. Enfin, si l’amour pour ma terre est un crime, alors je suis coupable et que l’HISTOIRE me juge.
SYLVAIN DE BOGOU (MA I.R), Journaliste- Ecrivain. LONDRES