Au moment où des banques ferment et que les sanctions pleuvent de toutes parts, Simone Gbagbo a réaffirmé sa foi dans la victoire du peuple de Côte d’Ivoire, mercredi dernier, face au peuple Gwa (département d’Alépé), au cours de l’audience qu’elle lui a accordée, à la résidence officielle du chef de l’Etat, à Cocody. La Premier dame a demandé aux Ivoiriens de ne pas se laisser perturber par les agissements de la France qui, comme le diable, cherche à effrayer.
«Soyez sans crainte ; soyez sans peur», a-t-elle dit. Le député d’Abobo a soutenu que Laurent Gbagbo triomphera parce qu’il est dans la vérité. Il a gagné les élections conformément au verdict du Conseil constitutionnel. Ce qui n’est pas le cas pour Dramane Ouattara, le vainqueur reconnu par la communauté internationale. Laquelle communauté, relèvera-t-elle, n’a pas été électrice. Simone Gbagbo a souligné que jusque-là, aucun pays africain n’a reconnu Alassane Ouattara comme président de la Côte d’Ivoire. Tous se sont contentés de s’aligner derrière les déclarations de la CEDEAO.
La Première dame a expliqué que ce qui se passe n’est pas aussi simple qu’on le croît. L’avenir de l’Afrique pour les prochaines décennies se trame, à travers, la crise en Côte d’Ivoire. «Si on échoue, l’Afrique sera condamnée à être dans la captivité, pour au moins cent ans. L’Afrique retournera dans l’esclavage», a-t-elle affirmé. Mais au regard de l’évolution des choses Simone Gbagbo a dit sa foi dans la victoire qui conduira à la libération totale de la Côte d’Ivoire et de
l’Afrique tout entière. «Nous sommes partis de défis en défi vers un objectif, auprès duquel on se rapproche…Nous passons d’épreuves vaincues en épreuves vaincues…Les Ivoiriens font reculer les agresseurs. Nous les ferons reculer jusqu’à ce que nous récupérions notre territoire», a promis Mme Gbagbo.
Pour elle, Dieu a sa main dans ce qui arrive à ce pays. Le Tout-Puissant a choisi la Côte d’Ivoire pour libérer le continent noir. «Dans le tunnel où nous sommes engagés, ce n’est pas nous qui avons décidé d’y entrer. C’est Dieu lui-même qui nous conduits», dira-t-elle, avant d’ajouter que «Dieu est train de nous libérer, et c’est une libération radicale ».
Emmanuel Ibo, chef du village de Domolon, président du collectif des chefs Gwa a souhaité que «ce maudit ouragan qui arrive très loin de l’extérieur aille échouer lamentablement, et très vite, loin dans les océans, englouti à tout jamais avec toute sa cohorte de nuisance et de malveillance, afin que très bientôt, le soleil brille de nouveau sous le firmament de notre chère patrie la Côte
d’Ivoire»g
César Ebrokié