L’actuel président du Parlement de Côte-d’Ivoire, ancien premier ministre et ex chef rebelle Soro Guillaume était récemment à Ouagadougou, capitale du Burkina-Faso qui fête ce 15 octobre, les 22 ans au pouvoir de Blaise Compaoré. Le prédécesseur de Compaoré, le charismatique capitaine Thomas Sankara fut assassiné par des soldats pro-Compaoré, un après-midi de 15 octobre 1987.
Selon les informations régulièrement passées en boucle sur son blog personnel, l’auteur de « Pourquoi je suis devenu un rebelle : La Côte d’Ivoire au bord du gouffre » aurait tenu un discours « historique » devant ses collègues députés Burkinabé. Soro a aussi tout « naturellement » rencontré son parrain politico-militaire, Blaise Compaoré. Celui que les réseaux diplomatiques français appellent le « Petit Gros » (PG) a aussi profité de ce voyage pour donner des cours de « Social medias » à un panel de jeunes Burkinabé, tirés sur le volet. Petit point sombre, le discours d’ « allégeance » tenu devant le parlement Burkinabé n’avait pas fait que des heureux au bord de la lagune Ebrié [lire une des critiques ici].
Par contre, selon les informations de connectionivoirienne.net, Soro aura profité de son voyage pour longuement échanger avec son ami personnel, conseiller et partenaire en affaires Moustapha Chafi, missi-dominici attitré de Compaoré dans des affaires jugées « louches » par plusieurs diplomates et journalistes. Ces affaires « louches » sont dites en rapport avec « les enlèvements de touristes européens, le trafic de diamant du sang, les aides aux rebellions en Afrique de l’ouest, les circuits de blanchiment etc. »
Les autres activités que le blog de Soro n’a non plus voulu mentionner, sont en partie révélées par La Lettre du Continent dans sa dernière édition du 11 octobre 2012. Selon le bimensuel français dans son édition No 644 qui vient de paraitre, l’ex ministre ivoirien de la défense a aussi mis ce séjour en terres « intègres » à profit pour faire « avancer le dossier des soldats Burkinabés » recrutés par « l’ex comezone Koné Zakarie », venus prêter « main forte aux Forces républicaines de Côte-d’Ivoire durant la crise postélectorale ». Ces soldats mécontents, attendent depuis plusieurs mois leur rémunération pour mercenariat en Côte-d’Ivoire. Afin de solder ces arriérés poursuit le canard français, début octobre 2012, un accord portant sur la promesse de versement de 7 millions de CFA à chacun des 42 militaires Burkinabé concernés, a été trouvé. Le deal, selon la LC fut scellé à Bobo-Dioulasso, seconde ville du Burkina-Faso, en présence de Soro et de l’ex caporal-cuisinier des Forces Armées Nationales de Côte-d’Ivoire (FANCI), Issiaka Ouattara dit Wattao, actuel commandant en second de la garde républicaine ivoirienne.
Ces ex mercenaires Burkinabés des FRCI auraient promis « faire un scandale » si leurs pécules d’un « mois et demi » de combats à Abidjan n’étaient pas versés ce vendredi 12 octobre.
Hervé Coulibaly – Connectionivoirienne