Pascal Affi N`Guessan,président du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l`ex-chef de l`Etat ivoirien Laurent Gbagbo, a été investi ce samedi 8 août au palais de la Culture de Treichville, candidat de cette formation politique pour la présidentielle d`octobre 2015.
FPI
Crise au FPI : Les radicaux ont-ils dit vraiment leur dernier mot ?
Voilà trois jours que le médiateur Philippe Dakoury-Tabley tente de sauver ce qui reste du parti de Laurent Gbagbo. Réunis pour la première fois le mercredi 6 août depuis le clash né du remaniement technique du 4 juillet, le conclave de la vérité avait été suspendu pour reprendre ce jeudi 7 août, jour de la célébration de la date anniversaire de l’indépendance de notre pays. Mais hier, encore, impossible de terminer les discussions qui avaient pour autant débuté à 15h (GMT) pour finir à 20h (GMT).
« Nous allons poursuivre les discussions ce vendredi 8 août » a confié une source à un journaliste de Africa Tv.
Selon les informations en notre possession, les adversaires de AFFI qui, s’ils sont d’accord sur certains points de leurs revendications à savoir la réhabilitation de tous les « camarades » qui avaient été dépouillés de leur fonction sauf Akoun Laurent (qui ne pourrait plus retrouver son poste de secrétaire général du parti) dans le secrétariat général du 4 juillet, ils n’entendent pas laisser les mains libres à AFFI. Et Akoun Laurent, même s’il accepte de quitter le poste de secrétaire général, il n’est pas non plus disposé à retourner au secrétariat national où, selon nos sources, il pourrait occuper le poste vacant de secrétaire national chargé de la stratégie pour la libération de Laurent Gbagbo. A moins qu’AFFI ne transfère le poste de secrétaire national chargé de la libération de Gbagbo, à un poste de vice présidence. Et proposer cela à Laurent Akoun qui occupe dans la dernière nomenclature le poste de 5e vice président chargé de la vie du parti, une attribution que Simone Ehivet Gbagbo pourrait retrouver.
« Akoun ne peut pas quitter le secrétariat général pour descendre au secrétariat national », murmure-t-on du côté de ses amis radicaux. « Dans tous les cas, nous n’avons pas encore retiré notre plainte déposée depuis lors auprès du comité de contrôle…Nous attendons les conclusions de la médiation avant de nous prononcer sur cette question qui se trouve au niveau du comité de contrôle et non sur la table de la médiation ».
Si tout se passe bien ce vendredi 8 août à la fondation Memel Foteh, où une dernière rencontre est prévue dès 10h (GMT), la médiation devrait rendre ses conclusions via un communiqué final face à la presse. Après cela, il reviendra à nouveau au comité de contrôle de demander en début de semaine prochaine la tenue d’un comité central extraordinaire pour investir cette autre décision issue de la médiation.
En outre, pour trouver définitivement une solution à cette crise qui enrhume véritablement le parti à la rose, « seul un congrès est la solution », nous dit une source proche de Laurent Akoun. « Nous allons l’emmerder jusqu’à le pousser à organiser le congrès…Il prend ses amis pour des moins que rien » se plaint une source proche du camp des radicaux et parlant du président Pascal Affi Nguessan.
Allons-nous allègrement vers un Congrès forcé et précipité du FPI ? En tout cas, selon des indiscrétions, le comité de contrôle qui joue les équilibristes dans cette crise pourrait pencher du côté des radicaux et s’appuyer sur l’article 47 des statuts du parti pour un passage en force vers un congrès extraordinaire. « Le comité de contrôle peut en cas de divergence profonde dans l’interprétation des textes fondamentaux de nature à entraver le fonctionnement du parti, demander la tenue d’une session extraordinaire du comité central pour avis…En cas de persistance du différend, il peut demander au comité central la convocation d’une convention ou d’un congrès extraordinaire » dixit, article 47.
Cela devrait-il signifier que le récent accord de principe de l’opposition conduite par le FPI pour une entrée à la CEI avec un bureau « consensuel » serait caduc en attendant le règlement définitif de la crise du FPI ? Le gouvernement et le conseil constitutionnel pourront-ils entériner la présente CEI sans le FPI et ses alliés de l’AFD ? Les prochains jours nous situeront !
Philippe KOUHON
Analyse de la situation nationale: le Front Populaire Ivoirien (FPI) adopte de grandes décisions
– Sur convocation du Secrétaire Général et Porte-parole du Parti, le Comité Central du Front Populaire Ivoirien (FPI), s’est réuni en session extraordinaire, élargie au Comité de contrôle et aux Secrétaires Généraux de Fédération, le Samedi 28 Juin 2014, de 11 H à 14 H, à son siège provisoire, sis à Cocody les Deux Plateaux, 7ème Tranche, sous la présidence effective du Président du Parti, le camarade Pascal AFFI N’GUESSAN.
2- L’ordre du jour de cette session a porté sur deux (02) points :
– l’affaire « le Procureur de la CPI contre le Président Laurent GBAGBO » ;
– l’analyse de la situation nationale et les perspectives.
3- A propos de «l’affaire le Procureur de la CPI contre le Président Laurent Gbagbo», le Comité Central a entendu une communication de la direction du parti relative au point de la procédure et à la décision arrêtée par la Chambre préliminaire 1 de la CPI.
4- Le Comité Central du FPI prend acte de la décision de confirmation des charges retenues contre le Président Laurent GBAGBO.
5- Le Comité central note avec satisfaction les réactions de la direction du parti à la suite de cette décision, notamment à travers la déclaration du 14 juin 2014 et le point de presse du président du parti le mercredi 25 juin 2014.
6- Le Comité Central fait le constat que la stratégie de lutte adoptée en vue d’obtenir la libération du Président Laurent Gbagbo n’a pas pour l’instant abouti aux résultats escomptés.
7- Le Comité Central rappelle qu’à l’audience de confirmation des charges tenue le 03 juin 2013, la Chambre préliminaire 1 a ajourné sa décision par deux voix contre une, au motif que les preuves étaient insuffisantes pour tenir un procès contre le Président Laurent Gbagbo, et a renvoyé le procureur à la recherche d’éléments de preuves supplémentaires.
8- Le Comité Central note que malgré les moyens colossaux déployés par l’accusation et tout le temps accordé au Procureur pour apporter les preuves de la culpabilité du Président Laurent Gbagbo, la décision de confirmation des charges a été acquise avec une voie dissidente.
9- Le Comité Central en déduit que les preuves produites n’ont pas été totalement convaincantes, que les bases du procès que l’on veut engager contre le Président Gbagbo restent fragiles et qu’en conséquence l’espoir est permis.
10- S’agissant de la situation nationale, le Comité Central a entendu une communication de la direction du parti portant sur la situation générale du pays, sur le dialogue politique et la Commission Electorale Indépendante.
11- Le Comité Central a marqué sa vive préoccupation face à la situation de détresse qui gagne inexorablement l’ensemble de la population ivoirienne, les nombreuses pertes en vies humaines sur les routes, dans les inondations, dans les attaques de bandes armées…, et les atteintes graves et les violations des droits de l’Homme : droit à la vie, droit au travail, droit à une vie décente, droit à la sécurité et à la tranquillité, droit à la dignité, etc.
12- Le Comité Central est particulièrement affligé par l’acte d’immolation de Dame Mandjara Ouattara, acte qui constitue la tragique illustration du drame que vivent les populations ivoiriennes.
13- S’agissant du dialogue politique, le Comité Central rappelle que la tenue de la présente session extraordinaire a été décidée à l’issue de la session ordinaire du 31 mai 2014, en vue de procéder à une évaluation exhaustive des engagements pris par le gouvernement au cours de sa rencontre avec la direction du FPI le 22 mai 2014.
14- Le Comité Central rappelle en outre qu’il avait salué les décisions annoncées par le gouvernement et s’était félicité des premières mesures prises, notamment en ce qui concerne le dégel de certains comptes bancaires et la libération de prisonniers politiques, et avait encouragé le gouvernement à réaliser toutes ses promesses afin de créer les conditions d’édification de la confiance et d’un dialogue franc, sincère et constructif.
15- Le Comité Central note que paradoxalement dans les semaines qui ont suivi, il a été observé un raidissement de la position du gouvernement, comme en témoignent les actes d’obstruction à l’exercice des libertés fondamentales : liberté de réunion, d’expression, de culte, de circulation…, constatés notamment à Touba, Odienné, Toupah et Yopougon, l’affectation arbitraire à Odienné du camarade Koua Justin de la JFPI et la tentative d’extradition de Ahoua Don Mello du Cameroun.
16- Le Comité Central note cependant que le conseil des Ministres du mercredi 25 juin 2014 a marqué « son accord pour la poursuite du processus de dégel des comptes et pour la poursuite des procédures d’examen des dossiers de mise en liberté provisoire des détenus de la crise post électorale. »
17- Le Comité Central fait le constat avec désolation de la duplicité du gouvernement dans la conduite du dialogue politique et dans la mise en œuvre des décisions arrêtées à l’issue des négociations.
18- Le Comité Central se félicite en conséquence que cette situation ait été portée à la connaissance de la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU qui a assuré la médiation en vue de la reprise du dialogue politique.
19- Le Comité Central, prenant note par ailleurs de l’adoption de la Résolution 2162 par le Conseil de Sécurité [à sa 7207ème séance le 25 juin 2014], salue toutes les recommandations relatives à la réconciliation nationale et la cohésion sociale, au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration des ex-combattants, à la réforme du secteur de sécurité, etc., et se félicite de la mission de bons offices confiée à l’ONUCI dans le cadre du dialogue politique entre le gouvernement et les acteurs politiques ivoiriens.
20- Enfin le Comité Central a été informé de l’adoption et de la promulgation de la loi portant reforme de la Commission Electorale Indépendante (CEI).
21- Le Comité Central observe que malgré les fortes réserves du FPI, des partis de l’opposition, de la Société Civile et même d’une partie de la coalition au pouvoir d’une part, la Résolution 2062 du Conseil de Sécurité, ainsi que le rapport d’évaluation du cadre juridique et politique des élections en Côte d’Ivoire du NDI, recommandant fortement un processus de réforme inclusif et une démarche consensuelle en vue des élections justes, équitables, inclusives et transparentes en Côte d’Ivoire d’autre part, le régime Ouattara s’est entêté à créer, sur mesure, une CEI acquise d’avance à sa cause.
22- Le Comité Central note que la majorité absolue et mécanique dont dispose le groupement politique au pouvoir au sein de la CEI (de 9 à 13 voix sur 17) enlève toute signification à la présence de l’opposition au sein de cette institution et viole le principe d’équilibre qui doit être l’un des fondements de l’indépendance et de la crédibilité de la CEI. Cette violation de l’indépendance de la CEI est aggravée par la représentation au sein de cette Institution, du Président de la République, Chef de l’Exécutif, du pouvoir législatif et des Ministères de l’Administration du Territoire et de l’Economie et des Finances, tous ayant voix délibérative.
23- Le Comité Central rappelle que la décision souveraine du peuple de Côte d’Ivoire de se doter d’une Commission Electorale Indépendante découle de sa volonté de mettre en place une Institution indépendante vis-à-vis des autres pouvoirs (Exécutif, Législatif….) susceptible de rassurer les acteurs politiques engagés dans la compétition électorale et capable d’organiser des élections libres, justes et transparentes.
24- Le Comité Central fait le constat que la Commission Electorale Indépendante proposée par le gouvernement ne garantit nullement les principes de justice, de transparence et de crédibilité.
25- Le Comité Central rappelle que la meurtrière crise postélectorale qui a fait officiellement plus de 3000 morts et qui divise le pays à l’heure actuelle, tire son explication d’une CEI boiteuse, mise en place à l’issue des Accords de Pretoria.
26- Eu égard à tout ce qui précède, le Comité Central :
a) exprime sa solidarité envers les populations ivoiriennes durement affectées par les conséquences de la mauvaise gouvernance du régime Ouattara, ainsi que sa profonde compassion à toutes les familles éprouvées,
b) exige la libération de tous les prisonniers politiques, en particulier la Vice-Présidente Simone Ehivet Gbagbo, le dégel de tous les comptes bancaires et des avoirs de toutes les personnes concernées, ainsi que la normalisation définitive de la vie politique, économique et sociale en Côte d’Ivoire,
c) salue la décision du Président du parti de créer un Secrétariat National spécialement dédié à la coordination de la lutte pour la libération du Président Laurent Gbagbo,
d) réaffirme sa disponibilité à poursuivre le dialogue avec le gouvernement afin de réussir dans les plus brefs délais, la normalisation de la vie politique et sociale, la restauration des libertés fondamentales, la normalisation du jeu démocratique et la sécurisation totale du pays,
e) rejette la Commission Electorale Indépendante adoptée de façon unilatérale par le pouvoir,
f) exige une Commission Electorale consensuelle, acceptable par tous, gage d’élections générales apaisées, justes et transparentes,
g) engage instamment le Secrétaire Général à prendre toutes les dispositions en vue d’organiser, dans le cadre de la stratégie de ripostes graduées, les grandes actions de masse nécessaires pour faire aboutir les revendications,
h) appelle les populations ivoiriennes à la mobilisation pour faire aboutir la libération du Président Gbagbo, la lutte pour les libertés, la justice, la réconciliation et la paix,
i) Demande aux militants et sympathisants du FPI de rester vigilants et mobilisés, à l’écoute des mots d’ordre de la Direction du Parti pour des actions d’envergure futures.
Fait à Abidjan, le 28 juin 2014
Le Comité Central
le FPI tient à marquer sa totale disponibilité et son engagement à contribuer à la Réconciliation Nationale (Vice-Président)
Me Kouassi André : « Le militant du Fpi doit lutter contre le tribalisme et l’exclusion »
« Il est important que le militant connaisse les textes fondamentaux du Fpi. Ça l’aide à cadrer son discours dans son environnement, face aux autres partis et à l’Etat », a souligné Me Kouassi André, secrétaire national chargé de la formation politique au Fpi.
Il a fait cette déclaration le samedi 15 juin dernier au siège provisoire du Fpi à Attoban à la séance de formation portant sur les principes, les textes et l’idéologie du Fpi.
Pour cette formation qui avait pour cible les secrétaires nationaux, les membres de la direction du Fpi et les membres des commissions techniques du Comité central, le formateur était entouré de ses collaborateurs Goué Ouapo et Guiboni Sin Sin Roland.
« Quand on n’est pas formé, on n’est pas tolérant », fait remarquer Me Kouassi André dit Lokossué. Il a d’entré insisté sur l’idéologie du Front populaire ivoirien. « Le Fpi est un parti socialiste qui proclame son attachement aux libertés, à la solidarité, à l’égalité et à la démocratie ». Le chargé de la formation a insisté que la base de la démocratie, est la discussion. « Le Fpi exige une large discussion et les décisions sont exécutoires », a-t-il rappelé. C’est, précise-t-il, son attachement à la démocratie qui fait que les différents dirigeants des organes sont élus depuis le comité de base. Qui doit être militant et que doit être le combat permanent du militant ? « Un Ivoirien peut militer au Fpi. Un étranger peut également militer au Fpi. Le militant du Fpi doit lutter contre la discrimination, le tribalisme, l’exclusion et faire la critique et son autocritique » indique Me Kouassi André.
A part ces principes bien clarifiés dans les textes, le secrétaire national chargé de la formation politique a présenté les organes permanents et non permanents du parti dont l’organe suprême est le Congrès. Il y aussi les structures spécialisées. Sur celles-ci, des interventions ont plaidé pour que les coordinations soient à l’avenir inscrites comme des structures spécialisées. Si à certains endroits, les coordinations ont entretenu des conflits avec les fédérations, à d’autres endroits, les coordinations ont su jouer leur rôle en appuyant pleinement les autres structures de base.
Devoirs et droits du militant
« Les droits et les devoirs sont les faces d’une même médaille », souligne Me Kouassi André. Qui relève que les droits du militant du Fpi sont la liberté, la justice, la sécurité, l’égalité, la solidarité et la démocratie. « Le droit à la liberté est fondamentale », insiste-t-il. Par des devoirs, il a dit que le militant doit renouveler son appartenance au parti chaque année. Il doit respecter les mots d’ordre du parti, participer à sa vie et lutter contre les idées négatives. Selon lui, il y a deux tares qui mettent à mal la discipline. Ce sont, précise-t-il, l’individualisme et la légèreté. « L’individualisme conduit à l’indiscipline et la légèreté favorise la prise en otage d’une structure pour la plonger dans la léthargie ».
« Les courants ne sont pas un fait d’indiscipline. Dans le socialisme, il y a plusieurs courants. Le socialisme n’est pas le même en France, en Angleterre, en Allemagne. Il y a le socialisme africain » a déclaré Kouassi André. Qui a précisé que « Les courants sont utiles.
Les courants sont l’avenir du Fpi. Un courant n’est pas un Fpi bis. Parce que quand une idée est mise en minorité, on se plie à la majorité. Le courant est une bonne chose acquise de haute lutte. Mais la difficulté des courants résident dans le manque de formation et dans le fait que les militants qui se sentent frustrés se déversent dans les courants pour mener une fronde »
Benjamin Koré
Décrispation du climat socio-politique : Marie-Odette Lorougnon pour une loi d’amnistie
L’apaisement des cœurs et la décrispation de l’atmosphère sociopolitique préoccupent la 2ème vice-présidente du Front populaire ivoirien (Fpi). A la rencontre qu’elle a eue avec les femmes de son parti, samedi dernier, à l’ex- Qg de campagne du Président Gbagbo à Cocody-Attoban, l’ex-député Marie-Odette Lorougnon a recommandé une loi d’amnistie à Alassane Dramane Ouattara. Pour elle, si l’actuel chef de l’Etat veut réellement la paix et le rapprochement des Ivoiriens, il doit prendre une loi d’amnistie pour les prisonniers politiques et tous ceux qui font l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre de la crise postélectorale. S’expliquant, elle a rappelé que le Président Laurent Gbagbo avait pris une loi d’amnistie pour exprimer le pardon de la République aux rebelles armés qui ont attaqué son régime et balafré la nation en septembre 2002. Au dire de la 2ème vice-présidente du Fpi, laisser la Justice aller à son terme avant de songer à une grâce présidentielle est une option complexe, mais qui n’est pas la meilleure quand on est réellement soucieux de la stabilité et la paix pour le pays. Elle suggère, par conséquent, une loi d’amnistie afin de libérer les énergies et faciliter la réconciliation nationale. A l’en croire, si Alassane Ouattara s’inscrit dans une telle dynamique, il pourra apaiser les cœurs qui sont légitimement chargés de rancœur et de ressentiment.
Se prononçant sur le mandat d’arrêt de la Cpi visant Mme Simone Gbagbo, l’ancien député d’Attécoubé s’est insurgée contre cette procédure qui tend, selon elle, à humilier davantage l’ex-Première Dame de Côte d’Ivoire. «Qu’est-ce qu’elle a fait de si grave pour mériter cet acharnement sans fin,», s’es-elle interrogée. Avant de déclarer, toute furieuse : «Le pouvoir actuel doit créer un parc pour y mettre tous les pro-Gbagbo que nous sommes. Ainsi il sera tranquille dans un pays sans pro-Gbagbo». Excédée par le régime Ouattara qui traque les proches de Laurent Gbagbo, Marie-Odette Lorougnon a exhorté ses camarades de l’organisation des femmes du Fpi à plus de détermination et courage. «Nous sommes dans une terreur et répression effroyables. Mais on ne se taira pas. Si on se tait, on est mort. Soyons courageuses et déterminées. Réengageons-nous. Ensemble, avec notre force, nous relèverons tous les défis. C’est par notre lutte que nous existerons», a-t-elle soutenu. Mme Lorougnon a procédé à la désignation des membres du bureau national de l’OFFpi chargés de donner un nouvel élan aux structures du parti dans toutes les régions du pays. Pour leur part, les militantes qui ont répondu à cet appel ont donné l’assurance qu’elles iront partout pour permettre au Fpi d’occuper sa place du plus grand parti ivoirien.
Benjamin Koré – Notre Voie