Justin Koné Katinan, le porte-parole du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, fait l’objet de mandats d’arrêt pour crimes économiques et meurtres mais, pour le moment, le Ghana refuse de le livrer à Abidjan. Le 17 octobre, son audience d’extradition a été reportée pour la énième fois, au 24 octobre.
Koné Katinan
AFFAIRE KONE KATINAN: ATTENDUS AU BUREAU D’INTERPOL, LES POLICIERS DE OUATTARA NE SE SONT PAS PRESENTES
Comme annoncé le samedi, policiers ivoiriens que Dramane avait envoyés au Ghana pour procéder à l’extradition du ministre Katinan étaient attendus ce jour au bureau d’Interpol Ghana pour justifier la nouvelle procédure pour crime de sang intentée contre le porte parole du président Gbagbo.
A la stupeur générale, ceux-ci ne se sont pas présentés ce matin arguant qu’ayant saisit Interpol Ghana pour une affaire criminelle et non politique, cette organisation devrait simplement procéder à l’extradition sans confrontation devant la justice.
Malgré les gages pris le samedi, c’est toute honte bue que les preuves qui dit-on surabondent contre le ministre Katinan et qui étaient attendues par la justice ghanéenne se sont volatilisées.
Cette fuite en avant confirme que c’est bel et bien une tentative d’enlèvement du porte parole du président Gbagbo qui vient d’être déjouée grâce à la vigilance de son avocat et des exilés ivoiriens au Ghana.
Me Patrick Sobodjor et le conseil des avocats du ministre Katinan saisiront dans les minutes qui suivent la Haute cour de justice Ghanéenne pour démontrer à Interpol non seulement le caractère politique de cette affaire mais aussi dénoncer le fait que Ouattara veut snober la justice d’un pays libre et souverain comme le Ghana dans une affaire est qui pourtant pendante devant le Tribunal du District de Ossou Accra.
Une affaire présentée au départ comme un crime économique et pour laquelle Katinan est en Liberté provisoire et qui se transforme subitement pour les besoins de la cause en crime de sang et meurtre.
Une conférence de presse animée par les avocats est prévue à cet effet dans les heures qui suivent.
Steve Beko
Ghana: le porte-parole de l`ex-président ivoirien Gbagbo inculpé de meurtre
ACCRA, 01 oct 2012 – Un tribunal au Ghana a inculpé de meurtre lundi le porte-parole de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, pour des crimes commis en Côte d`Ivoire, a constaté un journaliste de l`AFP.
Justin Kone Katinan a été inculpé de conspiration et meurtre de deux hommes à Abidjan en mars 2011.
Le porte-parole de Laurent Gbagbo à nouveau arrêté au Ghana
La police ghanéenne a à nouveau arrêté vendredi le porte-parole de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, trois jours après sa libération sous caution, a annoncé son avocat.
« Mon client a été incarcéré », a déclaré à l’AFP Me Patrick Sogbodjor, l’avocat ghanéen de M. Koné Katinan dont la Côte d’Ivoire réclame l’extradition. Il a ajouté qu’on lui avait affirmé que son client avait été arrêté pour violation des droits de l’Homme.
Selon lui, Justin Koné Katinan a été emmené au siège de la police d’Accra pour y être entendu et a ensuite été placé en détention.
Détenu depuis août au Ghana où il s’était réfugié avec des milliers d’autres fidèles de l’ex-président ivoirien, M. Koné Katinan avait été libéré sous caution mardi. Un tribunal d’Accra a justifié cette mesure par le retard pris par l’examen de la demande d’extradition.
Il est visé par un mandat d’arrêt international, émis par Abidjan qui l’accuse de « crimes économiques » en tant que ministre du Budget durant la crise née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite électorale face à Alassane Ouattara en décembre 2010. Cette crise achevée en avril 2011 a fait quelque 3.000 morts.
La justice ghanéenne examine depuis plusieurs semaines la demande d’extradition de la Côte d’Ivoire, suscitant l’impatience d’Abidjan dans un contexte de tension croissante entre les deux pays qui partagent une frontière de près de 700 km. Selon ses avocats, M. Koné Katinan ne peut pas être extradé vers la Côte d’Ivoire car il bénéficie du statut de réfugié au Ghana.
La Côte d’Ivoire a subi depuis août une série d’attaques visant les forces de sécurité, attribuées par le pouvoir à des partisans de l’ancien président Gbagbo, ce que ceux-ci ont démenti.
Le président Ouattara a ordonné il y a une semaine la fermeture des frontières avec le Ghana, après l’attaque d’un poste frontière ivoirien par des assaillants venus du Ghana et qui s’y sont repliés, selon les autorités ivoiriennes.
La frontière aérienne a rouvert lundi, mais les frontières terrestres et maritimes restent fermées jusqu’à nouvel ordre, au grand dam des commerçants et des centaines de personnes bloquées.
Dans un discours prononcé mercredi aux Nations unies à New York, le président ghanéen John Dramani Mahama a assuré que son pays ne permettra pas que son territoire serve de base pour des opérations contre les Etats voisins.
AFP
Koné Katinan, le porte-parole de Gbagbo libéré sous caution au Ghana
ACCRA, Un tribunal d`Accra a annoncé avoir accordé
mardi la liberté sous caution au porte-parole de l`ancien président ivoirien
Laurent Gbagbo, Justin Kone Katinan, détenu au Ghana et dont son pays réclame
l`extradition.
« Il est très probable que la procédure (d`extradition) soit retardée et par
conséquent je vais accordé à l`accusé la liberté sous caution », a dit le juge
Aboagye Tandoh. Détenu depuis août au Ghana où il s`était réfugié, M. Koné
Katinan est visé par un mandat d`arrêt international, émis par Abidjan, pour
« crimes économiques » en tant que ministre du Budget durant la crise née du
refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite face Alassane
Ouattara en décembre 2010.
Les raisons du report du procès de Koné Katinan
Le procès du Ministre Katinan Koné vient de s’achever dans la capitale ghanéenne. Débuté à 09h 15 en présence du porte parole du président Gbagbo et de son avocat Me Patrick Sogbodjor, il a duré seulement 10 mn.
Le juge en charge du dossier s’est d’abord adressé aux avocats du gouvernement ghanéen pour savoir pourquoi le ministre Katinan avait été arrêté. Ceux-ci ont répondu qu’ils avaient déposé un dossier. Le juge leur a précisé qu’il n’avait eu connaissance du dossier que ce matin même et leur a donc enjoint de résumer leur requête. Ceux-ci n’étant pas à mesure de le faire, le procès a été reporté au 05 septembre. Précisons que la coordination FPI en exil était représentée par le ministre Hubert Houlaye et que les avocats du gouvernement ivoirien n’ont pas eu droit à la parole.