Eben-Ezer Guebo Dja, Président de l’initiative « Tout Divo pour Gbagbo« , Conseiller spécial du Directeur départemental de campagne du candidat Laurent Gbagbo et par ailleurs Secrétaire exécutif du Comité national de pilotage du redéploiement de l’Administration (Cnpra). Dans cette interview, il parle de son mouvement qu`il a mis sur pied pour participer à la réélection de Laurent Gbagbo: « Tout Divo pour Laurent Gbagbo«
Quelles sont les raisons qui ont motivées la création de « Tout Divo pour Gbagbo?
Eben-Ezer Guebo Dja: J’ai été désigné par les cadres et leaders du département de Divo pour conduire les activités de ‘’Tout Divo pour Gbagbo’’. Cette initiative vient pour répondre à l’appel que le candidat Laurent Gbagbo a lancé, en demandant d’ouvrir les bras afin que tous ceux qui se sentent concernés par la dignité de l’Homme ivoirien, par le progrès, toux ceux qui sont pour la réaffirmation d’un certain nombre de valeurs chères à la Côte d’Ivoire, puissent l’affirmer par leur adhésion à la candidature de Laurent Gbagbo. C’est donc une initiative pour rassembler davantage de voix autour du candidat de l’espoir, Laurent Gbagbo.
Vous parcourez sans relache le département de Divo depuis la création de votre structure. Qu’est-ce qui vous fait courir?
E.G.D: Ce qui nous fait courir, c’est que le suffrage du 31 octobre prochain ne ressemble à aucune autre élection qui a eu lieu en Côte d’Ivoire auparavant. C’est un tournant historique. Il s’agit ce jour là, pour la Côte d’Ivoire de faire une élection de sortie de crise. Mais c’est surtout une sorte de référendum d’auto détermination de la Côte d’Ivoire qui, après avoir désigné démocratiquement un candidat en 2000, a vu son élu confronté à une rébellion. Le mandat de l’élu de la Côte d’Ivoire n’a donc pu se dérouler normalement. Et on se retrouve à une nouvelle élection. La question qui se pose est celle de la souveraineté du peuple : La Côte d’Ivoire doit-elle être respectée dans ses choix ? La réponse, bien évidemment, est oui. Et la prochaine élection nous donne l’opportunité historique de le dire fort et clair en confirmant le choix de Laurent Gbagbo. J’ajoute que l’enjeu pour nous, ce n’est plus seulement la réélection de Laurent Gbagbo, mais plus encore sa réélection au premier tour et donc à une large majorité qui lui donne les coudées franches pour appliquer son ambitieux et révolutionnaire programme de gouvernement. De manière spécifique, nous travaillons à Divo en vue d’un plébiscite de Laurent Gbagbo.
Pour faire gagner votre candidat au premier tour, quelles sont les actions que vous avez posées ?
E.G.D : Après avoir fait le lancement officiel, nous avons mis en branle l’ensemble des points focaux de notre mouvement dans tous les cantons et communes du département de Divo où nos relais locaux effectuent chaque jour un travail de proximité qui débouche sur de grands rassemblements. Dans le canton Zedié, le meeting qui a été organisé est un grand succès et il a démontré l’adhésion de ce peuple à la politique et à la candidature de Laurent Gbagbo, Ce fut pareil pour Didoko. Le travail de proximité se poursuit chaque jour. Les rassemblements sont de véritables démonstrations de force pour bien souligner que nous sommes la majorité, la majorité présidentielle.
Que faites-vous pour éviter toutes mauvaises interprétations de la création de votre structure ?
E.G.D : Il ne devrait pas y avoir de mauvaises interprétations puisqu’il s’agit d’une initiative qui est largement partagée par les cadres, les leaders politiques et les populations qui comprennent bien la nécessité de démultiplier nos forces pour remporter largement la bataille. Notre stratégie se décline en une triple composante : La première, c’est l’approche territoriale mise en œuvre par des points focaux dans les différentes communes et tous les cantons du département. La seconde approche est sectorielle. Elle concerne les différents secteurs d’activités productifs c’est-à-dire notamment, les artisans, les commerçants, les travailleurs du public et du privé. Quant à la troisième approche, elle est communautaire. Elle s’intéresse aux grandes communautés de Divo en tenant compte de leurs spécificités culturelles. Cette triple approche a pour avantage de resserrer le maillage de la sensibilisation et de mettre chaque électeur du département en contact avec le programme de notre candidat pour que tous fassent le choix qui va sauver la Côte d’Ivoire.
Avez-vous de bons rapports avec l’actuel Ddc ?
E.G.D: (Sourire) L’actuel DDC de Laurent Gbagbo à Divo, l’honorable Jacob Gnéba Akpalé dont je suis le conseiller spécial est un ainé que je respecte et qui m’a fait l’amitié d’approuver l’initiative «Tout Divo pour Gbagbo» depuis son démarrage jusqu’à maintenant. A titre plus personnel, nous avons des relations d’aîné à cadet. Ce sont de bons rapports.
Pourquoi doit-on voter Gbagbo?
E.G.D : Parce que pour la Côte d’Ivoire, c’est le meilleur choix aujourd’hui: La réélection de Laurent Gbagbo réhabilitera la Constitution ivoirienne; car, contrairement à ses principaux concurrents, Laurent Gbagbo est le seul a présenter une candidature revêtue de la légitimité constitutionnelle, c’est-à-dire de l’onction du peuple ivoirien. Son programme, conçu à partir d’analyses pragmatiques, est centré sur les intérêts de la Côte d’Ivoire et le bien-être de ses concitoyens. La majorité des ivoiriens votera Laurent Gbagbo également par soucis d’équité vis-à-vis d’un élu contrarié par une guerre injuste. Il obtiendra de très nombreuses voix par patriotisme et par reconnaissance à un leader qui a défendu sans complexe la dignité de son pays et de son peuple. Il incarne, de ce point de vue, l’unité et la dignité de la Côte d’Ivoire. Enfin, de très nombreux citoyens voteront Laurent Gbagbo simplement par admiration pour le chef courageux, intelligent et intègre qu’il est. Pour tout dire, Laurent Gbagbo obtiendra la majorité des suffrages parce que de tous les candidats en lice, il présente aujourd’hui le meilleur profil pour sécuriser le présent et faire prospérer l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Croyez-vous en la date du 31 octobre 2010?
E.G.D : Nous fondons beaucoup d’espoir dans le respect de la date du 31 octobre 2010 qui a été proposée par la Commission électorale indépendante (CEI) et qui a été entérinée par le Gouvernement. Les états-majors des partis politiques sont, semble-t-il, en branle pour tenir ce délai. Nous prions Dieu afin que cette date soit la bonne pour qu’enfin, l’on aboutisse à l’élection du président de la République et que s’ouvre une ère de normalisation du pays. De toutes les manières, une élection ce n’est ni la guerre, ni une rébellion. C’est un mécanisme pacifique, je dis bien pacifique, de choix de personnes responsables. Nous devons donc aller à cette élection de manière apaisée. Chacun doit exprimer librement son choix sans être contrarié et nous devons nous préparer à accepter les résultats. Nous n’allons pas en guerre, nous allons pour choisir notre Président et le suffrage qui sortira des urnes s’imposera à tous. Il nous faut donc croire en la date du 31 octobre 2010.
Avez-vous le sentiment d’être compris lorsque vous partez sur le terrain ?
E.G.D : Oui, très nettement. Nous sommes également agréablement surpris de constater que les populations se posent des questions très importantes. Par exemple, pourquoi le mandat du président Laurent Gbagbo a-t-il été brutalement contesté par les armes alors que ce mandat a été obtenu par les urnes ? Pourquoi après avoir géré avec succès une crise qui n’était pas à son programme, Laurent Gbagbo ne devrait-il pas gérer enfin son programme objet du mandat qui lui a été accordé ? Pourquoi des personnes qui ont milité pour la guerre peuvent-elles, aujourd’hui, demander impunément le suffrage des populations victimes de cette guerre ? Bref, pour la plupart des personnes rencontrées, Laurent Gbagbo n’est pas que le meilleur candidat : il est le seul. C’est notre constat sur le terrain.
Quelles sont les perspectives de ‘’Tout Divo pour Laurent Gbagbo’’ ?
E.G.D : Chrono en main, nous continuerons à parler aux derniers indécis, à leur expliquer le bien fondé et l’enjeu historique de cette élection qui, avec Laurent Gbagbo, nous ouvrira enfin la porte de la vraie indépendance. Pas cette indépendance simplement proclamée et rapidement confisquée ; mais la vraie indépendance obtenue par le courage de notre résistance et la force de notre bulletin de vote. Une indépendance qui renforcera notre dignité et nous donnera, enfin, la chance de penser et d’orienter, nous-mêmes, notre développement. Nous en avons les capacités et les moyens. Ce choix historique s’impose à nous. Et nous le manifesterons clairement le 31 octobre 2010.
Réalisée par
K.A.Parfait / Soir Info