ABIDJAN- Le parti de l’ex-président ivoirien Laurent
Gbagbo a dénoncé dimanche une « mascarade » au profit du régime d’Alassane
Ouattara, après qu’un rapport d’experts de l’ONU a évoqué des connexions entre
des exilés pro-Gbagbo soupçonnés dans des attaques et des islamistes maliens.
Selon ce rapport, une réunion s’est tenue entre un membre du camp Gbagbo et
un représentant d’Ansar Dine à la frontière Mauritanie-Sénégal pour discuter
d’une possible coopération en vue de déstabiliser la région. Ansar Dine est
l’un des groupes islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi) qui contrôlent le nord du Mali depuis six mois.
Dans un communiqué, le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M.
Gbagbo, exprime « son étonnement et son indignation face à cette mascarade
politique organisée par une nébuleuse dont le but est de porter secours à un
régime en mal de stratégies de gouvernance ».
Il demande à lONU de « cesser de se faire instrumentaliser sur la scène
publique par le régime Ouattara » et l’invite à « ouvrir définitivement les yeux
sur la mise en place en Côte dIvoire dune dictature féroce » marquée par « un
Etat policier absolument répressif ».
Dans leur rapport, les experts affirment que des exilés pro-Gbagbo ont
également établi des contacts avec l’ex-junte malienne et pilotent depuis le
Ghana des attaques meurtrières menées ces derniers mois en Côte d’Ivoire, ce
qu’on fermement nié les intéressés.
Avec AFP