Des tirs à l’arme lourde ont été entendus lundi par des témoins autour de la résidence du chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité (Forces pro-Gbagbo), le général Philippe Mangou, à Abidjan.
Les tirs d’une grande intensité ont débuté autour de 06h00 (heure locale et GMT), créant la panique au sein de la population riveraine dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon.
Ces témoins font état de l’irruption d’un « groupe armé en treillis » à Yopougon Andokoua, dans le périmètre où habite le général Mangou.
Des soldats pro-Gbagbo postés en permanence autour de la résidence ont riposté, donnant lieu à un échange de coups de feux.
Des habitants joints par l’agence Xinhua affirment qu’ils sont terrés chez eux, de peur d’être atteints par des balles perdues.
Une accalmie est survenue autour de 07h00 et le quartier a plongé dans un calme plat.
Politique
L’UA nomme un Haut Représentant en Côte d’Ivoire
Abidjan – Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine a confirmé jeudi, à Addis-Abeba, l’élection d’Alassane Ouattara comme président de la République et instruit le président de la Commission de nommer un Haut Représentant chargé de la mise en œuvre de la solution politique d’ensemble « contraignante » pour toutes les parties ivoiriennes.
Au terme de sa 265ème réunion consacrée à la situation en Côte d’Ivoire, le CPS a fait siennes les recommandations du groupe de haut niveau relatives à la reconnaissance de l’élection du candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et demande au Haut Représentant de l’UA de mener des négociations entre les parties ivoiriennes, en vue d’aboutir, dans un délai de 15 jours maximum, à la conclusion rapide de l’accord de sortie de crise, selon un communiqué dont copie est parvenue à l’AIP.
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, représentant le président Laurent Gbagbo à cette réunion de haut niveau du CPS, a rejeté, jeudi, la proposition de l’Union africaine qui, selon lui, ne repose sur rien parce non argumentée. « Nous avons estimé que c’est une proposition inacceptable », a déclaré Affi N’Guessan, tel que rapporté par le quotidien « Le Temps ».
En attendant la mise en œuvre de cette proposition de sortie de crise, la situation sécuritaire et humanitaire s’est considérablement détériorée sur le terrain où des affrontements se font chaque jour à l’ouest et dans certaines villes du pays, notamment à Tiébissou où des tirs à l’arme lourde ont été entendus jeudi, aux environs de 19h 30, provoquant un exode massif des populations vers d`autres zones qu`elles estiment sécurisées.
(AIP)
A QUOI SERVENT LES ARMEES AFRICAINES?
Le Jeudi 03Mars 2011 des pauvres femmes qui manifestaient dans le quartier d’Abobo contre le régime du Président Gbagbo en Côte d’Ivoire, sont abattues par les forces dites de défense et de sécurité, tandis qu’en Libye l’armée bombardait la population en insurrection contre son sempiternel « guide ». Déjà en Septembre 2009 c’était le carnage d’un grand nombre d’opposants à la junte au pouvoir dans le grand stade de Conakry en Guinée. Au Congo de Kabila fils, en Octobre 2006 on parlait de plus de 12000 femmes qui auraient été violées par les soldats, outre de nombreux massacres de la population, dans la guerre insensée qui dans ce pays, dure depuis une dizaine d’années…
Aussi loin que puisse remonter ma mémoire, depuis les indépendances des pays africains dans les années 1960, le rôle des armées est resté ambigu. Les soldats en Afrique semblent avoir été formés juste pour réprimer leurs propres concitoyens, quand ils ne sont pas en guerre contre des soit disant rebelles dans leur propre pays et rarement avec leurs voisins. Ils n’ont aucune notion de protection de leurs peuples, puisqu’ils n’en sont généralement que les principaux prédateurs. Ceci est dû au fait que nos armées sont le plus souvent à la solde des dictateurs et non du peuple qui les habille et leur donne à manger. Nos Chefs d’Etat en Afrique ayant toujours confondues leurs poches avec celles du pays qu’ils gouvernent et l’argent du contribuable ne servant finalement plus qu’à acheter les armes qui maintiennent ces dictateurs au pouvoir. Lorsqu’on sait que ces dictateurs ne sont au pouvoir que pour servir l’intérêt des exploiteurs de l’Afrique venus pour la plupart des pays dits développés et qu’outre l’exploitation d’or, de diamant, de phosphate, d’uranium, de pétrole et autres précieuses ressources naturelles de notre continent… ces filous ne sont en même temps que de simples trafiquants d’armes, il est facile de comprendre pourquoi nos dirigeants continuent d’abrutir nos armées formées souvent de soldats peu instruits, et qui méconnaissent le rôle réel de leur pays ou du continent africain tout entier dans le forum des nations. On comprend aussi pourquoi tout se passe comme si le militaire n’était avant tout que la propriété privée du plus haut gradé de l’armée, et donc réduit à ne servir que l’intérêt d’un homme c’est-à-dire du « général d’armée » (exemple de feu Eyadéma), de l’empereur (Exemple de feu Bokassa), ou du guide suprême de la nation (cas de Mu’ammar al-Qaḏḏāfī)… et j’en passe.
Le bon sens une fois que nous avons compris que nos armées n’existent pas pour défendre nos populations, serait de se demander pourquoi des Institutions comme le conseil de sécurité des Nations Unies, n’arrivent toujours pas à imposer d’embargo, ou à formuler des lois sur l’utilisation des armes par nos dirigeants contre leurs propres citoyens. Pourquoi continuer par exemple par permettre l’exportation des armes en direction de l’Afrique, quand tout le monde sait que ces armes ne servent qu’a réprimer les populations et jamais à les défendre contre un quelconque pays, les africains ayant en réalité d’autres chats à fouetter qu’à se faire la guerre, surtout que nous n’avons même pas d’usine de fabrication de machettes, de houes, ou encore moins de tracteurs, pour cultiver nos champs et développer notre agriculture afin d’arrêter d’aller quémander de l’argent à la banque mondiale pour nourrir nos populations? D’où viennent donc ces armes qui servent à éliminer nos sociétés, et pourquoi les pays développés laissent nos dirigeant se surarmer? Le fait que la réponse à ces questions semble évidente, ne m’empêche pas de les poser voire de les reposer, car bien souvent nous avons l’impression que les armes achetées aux pays comme la Chine ou la Russie en Asie, la France ou l’Espagne en Europe, ou aux Etats-Unis d’Amérique, servent à protéger nos pays de leurs voisins. C’est une fausse réalité à mon avis, puisque les guerres en Afrique ne se font le plus souvent qu’entre les tribus, les clans, les séparatistes d’un même pays. Que cela soit en Afrique du sud du temps de l’Apartheid, en Angola, Au Nigeria, en Somalie, au Liberia, au Soudan (Darfur), ou actuellement en Côte d’Ivoire, nos guerres en Afrique ne sont que des guerres fratricides, et nos pays n’étant pas producteurs de fusils, on peut facilement se demander à qui profitent ces crimes, ces trafics d’armes vers un continent dont les premiers ennemis restent en réalité le paludisme, ou le VIH/Sida, la famine, le manque d’eau potable et le manque d’éducation scolaire.
Le rôle des pays développés, et notamment des Nations Unies reste donc aussi ambigu que celui de nos armées, car tous ces pays qui alimentent notre continent en armes sophistiquées pour réprimer nos populations ou pour nous entre-tuer, sont les mêmes qui siègent au Conseil de Sécurité des Nations Unies, ou parlent d’aide humanitaire chaque fois qu’un conflit éclate en Afrique. Ce sont donc les mêmes personnalités qui financent les institutions qui devraient en fait interdire l’utilisation de ses armes, qui sont à l’origine de leur promotion en Afrique.
Le génocide de Rwanda, les amputations de mains et de pieds suite à la guerre au Liberia, les déplacements de population au Soudan, ou l’actuelle crise en Libye et les retards dans les prises de position par les grandes nations, voire le manque de décision des Institutions comme l’Union Européenne, ou les Nations Unies ne sont que des preuves, qui doivent commencer par nous ouvrir les yeux en Afrique sur les intérêts réels du reste du monde sur notre continent, et pourquoi l’Afrique continue de croupir dans le sous développement.
Aujourd’hui que l’évolution technologique permet d’avoir une autre vision du fonctionnement réel du monde, et que des révélations comme celles du site Wikileaks nous montrent comment juste un petit groupe de financiers peuvent enculer le reste du monde (je m’excuse d’être aussi grossier), il est temps que les révolutions dans les pays arabes deviennent un facteur de nettoyage systématique des régimes corrompus d’Afrique pour le bien être de notre continent. Nos armées devraient commencer par prendre leurs responsabilités et devenir beaucoup plus républicaines. Nos soldats devraient avoir le courage de s’autocritiquer, et réparer les erreurs qui continuent de plonger notre continent dans la misère. Ils doivent être capables de refuser de combattre leurs propres frères et commencer par apprendre à mieux défendre leurs compatriotes et non pas à les bombarder comme c’est le cas actuellement en Libye.
Les coups d’Etats ne sont certainement pas prêts de s’arrêter en Afrique, mais si le Mali avait réussi le sien dans les années 1990, que La Guinée n’avait pas été un très bon exemple en 2006 sous Dadis Camara [(quelqu’un disait « dadais com’rat »)], et que nous attendons de voir sur quoi le récent coup d’état du Niger pourra aboutir, je ne peux m’empêcher en bon togolais, de poser aux Forces Armées Togolaises (FAT) quelques questions qui me tiennent à cœur, au vu des récents développements politiques dans le monde, à savoir :
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>notre pays s’étant toujours proclamé être l’or de l’humanité, le model à suivre, la Suisse de l’Afrique, le premier en tout (malheureusement en bien comme en mal…), qu’attendent nos militaires pour faire parler d’eux et faire des FAT, la première armée d’Afrique, voire du monde à se révolter contre l’utilisation des armes pour réprimer la population, en ces temps de demande légitime des peuples d’une réelle démocratie dans le monde et au Togo?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>Comment l’armée togolaise se prépare-t-elle à devenir la première armée de paix du monde, celle qui nous libérera de la situation politique catastrophique dans laquelle s’enfonce notre pays au jour le jour ?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>A quoi sert réellement l’armée togolaise, et avec l’assurance que nous avons que les « grands travaux » conduits par le Président Faure Gnassingbé au Togo ne seront certainement pas terminés avant que nos maisons se retrouvent encore sous les eaux… si à la prochaine saison des pluies même nos enfants ne pourraient être sauvés des flots par nos valeureux soldats?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>Quels sont les plans de sauvetages ou de protection de nos villages et de nos villes par la « grande muette du Togo», s’il nous venait de nous insurger contre les renégats de la nation que sont nos dirigeants actuels et les membres soit disant de l’opposition qui les aident dans leur vile tâche d’enlisement politique de notre pays,et si le gouvernement recommence encore par faire usage de ses miliciens armés pour mater notre population?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>Pourquoi pas un geste héroïque de soulèvement des militaires de notre pays qui aboutisse sur un soulèvement populaire bien organisé en vue de la libération du Togo et pour le bien être de tout notre continent ?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>Pour une fois dans l’histoire de l’Afrique, pourquoi pas de la part des militaires togolais un formidable : Oui on peut ! « Yes we can !» Un baroud d’honneur de l’armée togolaise, une première en Afrique, où nos soldats n’attendraient pas une révolte du peuple pour aller les rejoindre, mais seraient plutôt eux-mêmes à l’origine de cette révolte qui donneraient la chance au peuple de les rejoindre pour une véritable réconciliation entre notre nation et son armée, une réconciliation qui nous débarrassera définitivement de la poussière qui continue de ternir cet or de l’humanité qu’est le Togo? une réconciliation qui enterrera à jamais la haine tribale dans notre pays, et remettrait sa place à la justice, au droit, et à la démocratie dans notre pays?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–> A quand la révolution de l’armée Togolaise ? A quand le bon exemple qui montrera la bonne voie à suivre à toutes les autres armées d’Afrique ?
Fait à Washington D.C. ce 08 Mars 2011
Kouassi KLOUSSE
Artiste Peintre et Activiste des droits humains
Contact : tousfree@yahoo.com
Blog : http://togoenquarantaine.blogspot.com
Pourquoi Le Communiqué de L’UA Est Une Victoire Pour Gbagbo?
Pourquoi Le Communiqué de L’UA Est Une Victoire Pour Gbagbo?
Les absences en appels tôt ce matin du Vendredi 11 Mars, 2011 m’indiquait que mon petit frère était inquiet et il fallait trouver les arguments pour le rassurer, de ce fait avant de le rappeler j’ai pris le soin de bien lire le communiqué de l’UA car j’étais persuadée que cela devait être la base de son inquiétude et j’avais raison. ‘’Josy, c’est maintenant que tu te réveilles est-ce que tu as lu les ‘news?’ Ah Le Serpent (Sarkozy et ses alliées) a réussi son coup depuis la France. Les choses ne sentent pas bonnes. Ah Josy..’’ Je sentais que mon frère sombrait sérieusement dans le désarroi. Je lui répondis calmement ‘’donc tu es découragé?’’. ‘’Ah, Josy toi-aussi comment peux-tu être aussi calme, sereine et optimiste? Oui, je suis découragé? ‘’ Mon frère répliqua. ‘’Donc tu ne peux pas faire de la politique alors c’est un art et une science. Sinon, je ne vois pas vraiment pourquoi tu es découragé ? Cette décision veut simplement dire qu’il n’y a pas eu Consensus.’’ Mais avant que je ne poursuive dans ma logique mon frère enchaina ‘’Consensus contre Constitution qui est-ce qui est important? En plus pourquoi ton Zuma n’a-t-il pas réagi, il nous a laissé tombés, j’ai vu en lui la résolution de la crise comment a-t-il pu faire cela? Non ils sont tous corrompus’’. ‘’Zuma a fait ce que j’attendais de lui en ce qui me concerne car il a évité une guerre entre africains au nom de la France en ne cautionnant pas la résolution de la crise par la force que la CEDEAO et la France prônaient, il a fait clairement savoir sa position au monde entier durant sa conférence de presse à Paris (grâce à Sarközy de Nagy-Bocsa, le Bonaparte du 21e siècle qui avait mis le paquet croyant que sa position allait être renforcée par la Grande Afrique du Sud en prenant en témoin la grande presse internationale donc le monde, il s’est tout simplement fait ‘en…..’) en déclarant que s’il y avait une élection en Côte d’Ivoire le président Laurent Koudou Gbagbo en serait le vainqueur.‘’ Mon frère reprit: ‘’Josy soit tu es une politicienne avérée ou une fantaisiste fertile? Je ne te comprends pas mais je suis assis convins-moi. Et puis pourquoi dans tes analyses tu ne m’as jamais laissé entendre que la solution n’allait pas venir d’Ethiopie?’’ ‘’Ecoutes, je ne suis l’un ni l’autre mais je vais t’expliquer pourquoi cette décision est une victoire pour Koudou (nom affectueux du Président Ivoirien par les patriotes), Constitution et la République Ivoirienne.’’ Lui répondis-je.
‘’Consensus’’ Et La Décision De L’UA :
Jean Ping, la marionnette de la France a rédigé la déclaration comme son maître voulait l’entendre ce qui n’a pas changé depuis le début de cette crise comment vouliez-vous avoir une solution à une crise lorsqu’il y avait des préalables comme ‘’Ouattara a été proclamé vainqueur des élections mais on ne dit pas qu’il a été élu’’ et ‘’on ne retournera pas sur le recomptage des voix’’, dans ce contexte le panel était parti sur du faux donc ne pouvait qu’accoucher d’une souris qui simplement continu dans la logique du faux.
Franchement, cette décision devrait réjouir tout patriote ivoirien car elle montre bien qu’il n’y a pas eu le ‘’Consensus’’ qu’il fallait; cela signifie que le panel est resté divisé entre ceux qui croient à la victoire de Koudou (Zuma de l’Afrique du Sud en tête) et les gouverneurs français Africains ( Blaise Compaoré du Burkina Faso comme leader). Dans ce schéma là les pro-Koudou était minoritaire mais les pro-français bien que majoritaire ne pouvaient n’ont plus imposer ce qu’ils voulaient vraiment faire de l’UA qui était de se joindre à la CEDEAO pour déloger Koudou par la force donc un échec pour la France qui voulait amener les africains à faire son sale boulot. Comme il y a eu échec au niveau du panel d’où la reprise de la dernière déclaration de l’UA survenue à la fin de son sommet en fin Janvier 2011, par Ping, à la seule différence que le dossier sera transmit à l’ONU. Mais une chose est sûre les africains n’iront pas tuer d’autres africains pour l’homme blanc juste pour une histoire élection. ‘’Victoire pour Koudou !’’
Victoire Pour la Constitution, la République de Côte d’Ivoire et Le ‘’secret de polichinelle’’
Dans son communiqué final l’UA n’a mentionnée ni la Constitution ni la souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire donc la République, ces deux éléments ont été plutôt des contraintes pour les pro-français c’est pour cela qu’ils ont essayé de faire un ‘Youssouf Bakayoko II’’ en invitant Yao N’Dré qui a décliné (donc à malin, malin et demi) sinon comment expliquer cette invitation? Ce contexte seul confirme que cette ‘’présidence’’ d’Alassane Dramane Ouattara que la France veut imposer vaille que vaille reste et restera illégitime. Si ces deux éléments cités plus haut n’ont pas été mis en cause cela veut dire que la Cote d’Ivoire reste souveraine. ‘’Victoire pour Koudou’’
‘’Le Mouton De La Ville’’
D’après mon petit frère le Président Laurent Koudou Gbagbo a raconté cette belle histoire du ‘’mouton de la ville’’ qui va comme suit : ‘’Il était une fois un mouton qui venait de la ville s’est retrouvé dans la forêt chemin faisant il a vu la panthère qui dormait paisiblement et il décida de la prendre comme compagne, tout étant dans sa logique il se mit à jouer avec sa queue, quelque temps après le lièvre, le rhinocéros et la gazelle passaient par-là, étonnés ils lui posèrent la question de savoir d’où il venait, le mouton leur répondit qu’il venait de la ville. En unisson ils s’exprimèrent: ‘’ah ha, nous comprenons pourquoi tu joues avec cette queue là car tu es nouveau ici, si tu savais à qui tu avais affaire tu n’allais même pas empêtrer ce chemin.’’ Le ‘’mouton de ville’’ ne comprit pas sur le champ mais au moment ou cela devenait clair pour lui, il était déjà trop tard.’’ Morale pour les patriotes, le ‘’mouton de la ville’’ (Alassane Dramane Ouattara) comme il aime les honneurs s’est précipité pour les recevoir à Addis-Abeba, Koudou ‘la Panthère du Fromager’’ a choisit ce moment opportun, pour lui fermer les portes du pays, comme la soi-disant communauté internationale l’aime tant qu’il reste à l’étranger pour gérer son pays virtuel. Dépêche de l’AFP du 11-03-2011: ’’ Le représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire a estimé que le retour d’ Alassane Ouattara, serait « plus compliqué qu’on l’imagine », après que Laurent Gbagbo ait décidé une interdiction de survol du pays par les vols des Nations unies.’’
‘’Wang Yu Ne Mange Que Les Brisures De Riz’’
‘’Le gouvernement chinois vient de faire un don d’une valeur de plus d’un milliard de FCFA à la République de Côte d’Ivoire. Ce don permettra de soutenir le secteur agricole du pays, notamment la filière de production de riz.’’ C’était l’annonce faite sur les antennes de la RTI le 09-03-2011. En effet, la Chine venait d’envoyer un message fort de support au Président Laurent Koudou Gbagbo et aux patriotes ivoiriens dans leur lutte contre l’impérialisme occidental, et dire à la France et ses alliés qu’elle reconnaissait le régime en place. En d’autre mots les superpuissances émergentes, que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et plus récemment Afrique du Sud (BRICS) et ceux, qui s’identifient à elle, travailleront avec le gouvernement d’Aké N’Gbo et leur ambassadeurs, le bloc des anciennes superpuissances vont se retrouver dans le ravin s’ils veulent suivre la France et le gouvernement virtuel du ‘’mouton de la rue’’ dans leur absurdité. ‘’Victoire de Koudou!’’
Ce Que Je Crois
Ce geste de la Chine envers la République de Côte d’Ivoire sous la Présidence de Laurent Koudou Gbagbo est très important en ce moment, et devrait faire comprendre à tout patriote que cette crise va au-delà des deux protagonistes. C’est une crise qui oppose la BRICS, aux anciennes superpuissances que représentent les USA et l’UE. Tout patriote devrait être fière de Zuma qui a été égale à lui même, il s’est assurées qu’aucun africain ne tue pour la France, il a été le seul Président à avoir déclaré devant la France et le monde entier que c’était le Président Laurent Koudou Gbagbo qui avait gagné si ce qui s’est passé était une élection; il a montré à la France qu’il est à même de faire venir un navire de guerre si nécessité oblige mais comme un adage le dit ‘’il y a plus d’une façon de plumer le canard’’, il n y a pas lieu en ce moment d’entamer une troisième guerre mondiale pourquoi l’initier si cela peut-être évité. Il savait d’ore et déjà que Koudou n’acceptera jamais cette décision en tout cas pas un Africain digne de ce nom. Tous les regards seront tournés vers la France si elle décide de le faire, comme cette sournoise n’a jamais eu le courage de ses actions, c’est pour cela qu’elle poussait pour une force africaine de destruction en Côte d’Ivoire. Le transfert du dossier à l’ONU et la solution politique n’est pas une fin en soi cela veut dire que la solution ne viendra pas de l’extérieur c’est aux protagonistes de montrer leur force politique sur le terrain et que le meilleur gagne.
Aux Patriotes Ivoiriens
‘’Restez Sereins’’, cette crise est une guerre psychologique et de nerfs donc ne vous laissez pas distraire par les pro-français ce qui veut dire ‘’pro-mouton-de-la-ville’’ qui vous lanceront des phrases comme : ‘’X ou Y a tranché donc c’est fini!’’, ‘’les jours de Gbagbo sont comptés’’, ‘’c’est Alassane qui est président’’, ‘’vous avez dit qu’il ne sera jamais candidat mais il l’a été’’, ‘’Alassane va gouverner, Gbagbo est un sanguinaire, il ne veut pas de la paix’’ etc…etc. C’est tout simplement une intimidation psychologique pour ébranler la partie adverse lorsque l’on ne peut le faire physiquement. Si cela leur fait plaisir de rêver que cela en tienne mais le problème avec le rêve c’est qu’on se réveille toujours. L’autre ‘’secret de polichinelle’’ que nous savons tous c’est qu’Alassane n’a pas gagné les élections présidentielles de 2010, ceux qui l’affirme cela n’engage qu’eux et eux seuls. En Côte d’Ivoire, seule la Constitution affirme ou un invalide la victoire d’un candidat à la présidence à travers la Cour Constitutionnelle en d’autre terme ‘’l’extérieur peut proposer mais à la fin de la journée c’est la Constitution Ivoirienne qui dispose’’. C’est pour cela le Président Gbagbo a demandé aux Ivoiriens dignes de ce nom de vaquer à leur occupation afin de faire marcher l’économie du pays, et de le laisser faire la politique. Si la France et ses alliés ont pensé que toutes les concessions de Koudou ont été une faiblesse, aujourd’hui, ils se sont rendus compte que c’est un fin politicien. Après 8 ans de crise il leur a démontré sa force, il n’y aura pas de négociation ni de compromis. Si le ‘’mouton de la ville’’ avait vraiment gagné pourquoi les balivernes de Ping (c’est comme cela que j’appelle son communiqué) parlent t-ils de gouvernement d’union? La France est en Afrique depuis au moins 200 ans, elle vit et ne respire que de nos ressources vous pensez qu’elle s’en ira facilement comme cela? Non, et comme Koudou ne répond pas à ses provocations à travers ses mercenaires terroristes elle est très ‘mince’ (expression ivoirienne pour dire coincée). Si elle y tient autant, elle sera obligée d’enlever son masque et faire face aux patriotes ivoiriens car comme Richard Dacoury l’a si bien dit : ‘’le Président Gbagbo a 66 ans, cette guerre il l’a fait pour nous les jeunes et nos futures enfants donc nous devons tous ensemble tenir bon.’’
Rassurez-vous aussi qu’il n’y aura pas de guerre en Côte d’Ivoire et ce n’est pas l’ONU qui va venir installer quelqu’un que la Constitution ne reconnait pas, le peuple ne reconnait pas et l’armée ne reconnait alors que ce sont ces trois éléments qui forment la base d’une République, et comme l’ONU elle-même reconnait la souveraineté de l’Etat de Côte d’voire (article 2 de la charte des Nation Unies) le reste c’est ‘’maïs! ‘’Victoire de Koudou’’
Depuis 2002, la France a utilisé l’ONU pour faire du n’importe quoi en Côte d’Ivoire, elle avait envahi la Côte d’Ivoire pendant un moment, détruit les appareils de notre armée de l’air, tuée des ivoiriens aux mains nues, tirée sur la résidence privée du Chef de l’Etat, voulu utiliser la CEDEAO et l’UA pour tuer les ivoiriens, maintenant c’est l’asphyxie économique et même médicale mais en vain pas de soulèvement populaire. Comme il y a un proverbe africain qui dit ‘’lorsque le chimpanzé tente d’atteindre le sommet d’un arbre il doit forcement exposé son derrière’’, la France n’a fait que démontré aux Ivoiriens et à la face du monde combien elle contrôlait encore notre économie en 2011. Mais la Côte d’Ivoire avec Koudou et le gouvernement d’Aké N’Gbo lui montrent que nous avons les compétences requises pour gérer nos propres ressources. La France a le choix soit elle collabore avec Koudou dans un esprit de ‘’gagnant-gagnant’’ ou perd à jamais son joyau de l’Afrique, la décision lui revient; car ni les menaces, ni le banditisme et ni le terrorisme urbain ne viendront à bout de la Côte d’Ivoire qui est debout et mobilisée. Posez-vous la question de savoir qu’est-ce que l’ONU et la France ont fait que les ivoiriens n’ont pas vu? Un autre ‘’GIT’’ ou un autre haut commissaire comme le propose l’UA, la Côte d’Ivoire va simplement les récuser et le ciel ne nous tombera pas sur la tête. Je rappelle que m’a position a été de ne pas accepter une position de compromis politique en ce qui concerne le sieur Alassane Dramane Ouattara pour les raisons suivantes:
‘’Considérant’’ le non respect des accords de Lomé I et II, Linas-Marcoussis,
Accra I et II, Pretoria I et II, et Ouagadougou, par les rebelles
‘’Considérant’’ le refus des rebelles de désarmer malgré l’amnistie que leurs accordés
l’Assemblée Nationale Ivoirienne
‘’Considérant’’ le fait que la Côte d’Ivoire est toujours divisée bien que le Président
Laurent Gbagbo ait accepté les rebelles dans son gouvernement
‘’Considérant’’ la non obtention de ‘’Paix’’ en Côte d’Ivoire malgré la Candidature
Exceptionnelle du Burkinabé Alassane Dramane Ouattara à la Présidence de la
République grâce à l’article 48 de la Constitution
‘’Considérant’’ le désordre public engendré par la bande de voyous et criminels camouflés
sous la bannière du RHDP dirigé par Alassane Dramane Ouattara
‘’Considérant’’ les victimes des exactions du RHDP dirigé par Alassane Dramane Ouattara
suite à la crise post-électorale
‘’Considérant’’ tous les embargos injustes et inhumains engendrés au nom d’Alassane
Dramane Ouattara par la soi-disant communauté internationale
‘’Considérant’’ la souffrance des ivoiriens depuis l’apparition sur la scène politique
ivoirienne d’Alassane Dramane Ouattara en 1990
‘’Considérant ‘’ tous les torts subit par le Président Ivoirien Laurent Koudou Gbagbo
jusqu’à ce jour à cause d’Alassane Dramane Ouattara, malgré toutes les
concessions imaginables qu’il a accepté
‘’Considérant’’ Sa complicité dans la dévaluation du FCFA dans les 90 qui a ruinée
l’économie des pays francophones
‘’Considérant’’ Sa complicité dans la disparition de la CAISTAB qui a exposée le marché du
cacao et café ivoirien à ses amis tous comme lui bandits de Grands chemin
‘’Considérant’ Sa spécialisation dans les détournements de biens publics en occurrence
sa désastreuse gestion de l’économie ivoirienne (1989-1993) et son
implication avec la mafia Russe dans la disparition ‘’10 milliards de dollars’’
de prêt à la Russie (1997-1998)
‘’Considérant’’ Sa décision d’enrichir sa famille et ses amis au détriment des pauvres
paysans ivoiriens
‘’Considérant’’ le non respect des décisions de la Cour Constitutionnelle Ivoirienne
par Alassane Dramane Ouattara
‘’Considérant’’ Que la souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire n’est pas négociable
Je déclare que tous les statuts et privilèges, accordé au sieur Alassane Dramane Ouattara sous l’article 48 de la Constitution ivoirienne, sont révoqués et sans recours. L’Usurpateur Alassane Dramane Ouattara est banni à perpétuité de la scène politique ivoirienne quelque soit tout accord de paix que la médiation de l’UA engendrera et cela à dater du 4 Mars 2011. S’il tient à présenter sa candidature pour une fonction quelconque sur toute l’étendue du territoire ivoirien, il sera traduit devant la Cour Pénale Ivoirienne (CPI). Nous tenons à signaler que toute solution politique venant de l’extérieur qui va à l’encontre de la Constitution Ivoirienne est nulle et de nulle effet. L’ONU, l‘UA et la CEDEAO reçoivent la majeur partie de leurs budgets des pays occidentaux, ‘’on ne coupe pas la main qui vous donne à manger’’ comme le dit un proverbe africain (en ce qui concerne l’UA au moins $60 millions de ses $160 millions de budget de fonctionnement viennent des occidentaux d’où rien de surprenant!).
Le Président Laurent Koudou Gbagbo avait dit au début de cette crise que le temps est autre nom de Dieu et comme la voix de Dieu est celui du peuple ‘’Soyons Sereins’’. Le défi est lancé car cette crise est le combat de David et Goliath (Samuel 1 Ch17 de la bible).
A tous les ennemis de la Côte d’Ivoire je dis: ‘’Silence le gouvernement Aké N’Gbo travaille. L’accouchement sera difficile mais la nouvelle Cote d’Ivoire naitra!’’
Encore une fois ‘’Soyons Sereins’’ car comme mon frère le dit : ‘’Today is Today. Tomorrow is another Day!’’
Pour La Patrie Ou La Mort Nous Vaincrons. Que Dieu Bénisse La Côte D’Ivoire!
Jocelyne Toure.
By: Jocelyne Toure
COMMUNIQUE DE LA 265ème REUNION DU CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 265ème réunion,
tenue le 10 mars 2011, au niveau des chefs d’Etat et de Gouvernement, a adopté la décision
qui suit sur la situation en Côte d’Ivoire :
Le Conseil,
1. Prend note du rapport du Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise en
Côte d’Ivoire, créé aux termes du paragraphe 6 du communiqué PSC/AHG/COMM(CCLIX)
adopté lors de sa 259ème réunion tenue le 28 janvier 2011 [Document PSC/AHG/2(CCLXV)].
Le Conseil prend également note des déclarations faites par le Président Alassane Dramane
Ouattara, ainsi que par le représentant de S.E. Laurent Gbagbo ;
2. Réaffirme l’ensemble de ses décisions antérieures sur la crise postélectorale que
connaît la Côte d’Ivoire depuis le 2ème tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre 2010,
reconnaissant l’élection de M. Alassane Dramane Ouattara en qualité de Président de la
République de Côte d’Ivoire;
3. Félicite le Groupe de haut niveau pour son engagement et les efforts soutenus qu’il
a déployés dans la recherche d’un règlement pacifique à la crise actuelle en Côte d’Ivoire. A
cet égard, le Conseil rend hommage aux Présidents Mohamed Ould Abdel Aziz de
Mauritanie, Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Jakaya Kikwete
de Tanzanie et Idriss Déby Itno du Tchad, ainsi qu’aux Présidents des Commissions de l’UA
et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Dr. Jean Ping
et M. James Victor Gbeho, pour leur contribution à la recherche d’une solution à la crise
actuelle en Côte d’Ivoire. Le Conseil félicite également tous ceux qui ont apporté leur
coopération au Groupe de haut niveau dans l’accomplissement de son mandat. Le Conseil
exprime son appréciation au Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki‐moon, pour
l’appui apporté au Groupe, à travers son Représentant spécial en Afrique de l’Ouest, Said
Djinnit ;
4. Exprime sa grave préoccupation face à la détérioration rapide de la situation
sécuritaire et humanitaire, depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection
présidentielle. Le Conseil note que, faute d’une solution rapide à la crise actuelle, la Côte
d’Ivoire risque de sombrer dans une violence généralisée aux conséquences incalculables
pour ce pays, ainsi que pour la région et l’ensemble du continent ;
5. Réitère sa ferme condamnation de toutes les exactions et autres violations des
droits de l’homme, menaces et actes d’intimidation, ainsi que des actes d’obstruction de
l’action de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), et déplore
profondément les pertes en vies humaines et actes de destruction de biens intervenus dans
certaines parties de la Côte d’Ivoire;
PSC/AHG/COMM.1(CCLXV)
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6. Réaffirme sa conviction que la crise postélectorale en Côte d’Ivoire requiert une
solution politique d’ensemble qui permette de préserver la démocratie et la paix, et favorise
une réconciliation durable entre tous les Ivoiriens ;
7. Fait siennes les recommandations du Groupe de haut niveau telles que contenues
dans le rapport du Groupe de haut niveau et entérine les propositions faites en vue d’une
solution politique d’ensemble à la crise en Côte d’Ivoire, qui offrent une base viable pour
une sortie de crise permettant de concilier le respect de la démocratie et la quête de la paix.
A cet égard, le Conseil rappelle les dispositions du paragraphe 6 (c) du communiqué de sa
259ème réunion affirmant que les conclusions du Groupe, telles qu’elles seront entérinées par le
Conseil, seront contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes;
8. Demande au Président de la Commission de nommer un Haut Représentant chargé de la
mise en oeuvre de la solution politique d’ensemble, telle qu’entérinée par le Conseil, et de
mener à bien le processus de sortie de crise selon les modalités ci‐après :
(i) tenue, sous l’égide de l’UA et de la CEDEAO, dans un délai de deux semaines
maximum, de négociations entre les parties ivoiriennes afin d’élaborer un
schéma de mise en oeuvre des propositions du Groupe de haut niveau telles
qu’entérinées par le Conseil, avec l’octroi de toutes les garanties nécessaires
pour tous les acteurs concernés, en particulier le Président sortant, S.E. Laurent
Gbagbo,
(ii) mobilisation de l’appui des partenaires de l’UA en vue de la conclusion rapide de
l’Accord de sortie de crise, et
(iii) soumission, à une réunion du Conseil, d’un rapport exhaustif sur les résultats de
ses efforts ;
9. Demande aux parties ivoiriennes d’apporter leur entière coopération à la mise en
oeuvre effective, dans les délais impartis, des propositions du Groupe, ainsi que de
s’abstenir de toute action de nature à compliquer la situation et le processus de sortie de
crise ;
10. Souligne sa détermination à prendre, à la lumière des résultats des négociations
visées au paragraphe 8 (i) du présent communiqué, et sur la base des instruments
pertinents de l’UA, toutes les mesures que la situation appellerait ;
11. Demande au Président de la Commission de transmettre la présente décision au
Conseil de sécurité des Nations unies, à la CEDEAO et aux autres partenaires de l’UA;
12. Décide de rester activement saisi de la question.
Pascal Affi N’Guessan rejette la proposition de médiation de l’UA
Le panel de cinq chefs d’Etat n’a pas rendu publiques à ce stade les conclusions réputées « contraignantes » qu’il devait adopter pour tenter de mettre fin à la crise.
Les représentants du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ont annoncé jeudi à Addis Abeba qu’ils rejetaient une proposition de médiation présentée par un panel de chefs d’Etat mandaté à cette fin par l’Union africaine.
« Nous avons estimé que c’est une proposition inacceptable », a déclaré à la presse le président du Front Populaire Ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan, à l’issue d’une consultation avec les membres de ce panel.
Le panel de cinq chefs d’Etat n’a pas rendu publiques à ce stade les conclusions réputées « contraignantes » qu’il devait adopter pour tenter de mettre fin à la crise née de l’élection présidentielle contestée du 28 novembre en Côte d’Ivoire.
Il était cependant attendu que ce panel réitère la position de principe de l’Union africaine, selon laquelle le rival de M. Gbagbo, Alassane Ouattara, est le vainqueur du scrutin du 28 novembre.
« Malheureusement, nous avons constaté que le panel de haut-niveau s’est contenté de reprendre ce que nous savons déjà. Le panel est dans l’incapacité de nous donner les arguments qui fondent cette décision », a commenté M. Affi.
A l’issue d’une réunion entamée la veille, les membres du panel de l’UA ont présenté jeudi leurs conclusions au camp de M. Gbagbo, représenté par M. Affi, ainsi qu’à Alassane Ouattara, qui s’est déplacé pour sa part au siège de l’UA dans la capitale éthiopienne.
Le président sortant Laurent Gbagbo a imposé jeudi une interdiction de survol de la Côté d’Ivoire par les vols de l’ONU, ce qui pourrait compromettre le retour d’Alassane Ouattara, actuellement en Ethiopie.
La Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) « continuera » ses activités dans le pays, a indiqué jeudi à l’AFP son porte-parole Hamadoun Touré après l’interdiction de vol décidée par le camp du président sortant Laurent Gbagbo. Interrogé sur cette interdiction de vol, il a répondu: « nous continuerons de mener nos activités au bénéfice du peuple ivoirien ».
« L’Onuci a été déployée en Côte d’Ivoire pour aider le peuple ivoirien à retrouver paix et stabilité. Ce mandat est toujours en vigueur et nous l’exécutons avec les moyens mis à notre disposition par le Conseil » de sécurité, a-t-il ajouté.
L’arrêté du gouvernement Gbagbo stipulait que « les aéronefs de l’Onuci et de l’opération Licorne sont interdits de survol et d’atterrissage » dans le pays.Cette décision avait été annoncée mercredi soir quelques heures après le départ d’Alassane Ouattara, pour la première fois officiellement depuis le début de la crise née du scrutin de novembre, de son QG du Golf Hôtel d’Abidjan.
Savoir Plus
Côte d’Ivoire: la FIDH dénonce des « crimes contre l’humanité »
La Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme (FIDH) a souligné la responsabilité du président sortant Laurent Gbagbo dans des « crimes contre l’humanité » commis en Côte d’Ivoire, où selon elle près de 400 personnes ont été tuées depuis fin novembre.
« La politique de tension, de haine et d’affrontements, décidée et engagée par Laurent Gbagbo pour peser sur les médiations diplomatiques et faire accepter son coup d’Etat de facto, se traduit en fait par de graves violations des droits de l’Homme qualifiables de crimes contre l’Humanité », indique la FIDH dans un rapport publié à la suite d’une mission en Côte d’Ivoire, du 22 février au 2 mars.
« Cette situation fonde la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) saisie de la situation en Côte d’Ivoire et doit mener le Procureur à ouvrir dans les plus brefs délais une enquête en vue de poursuivre les auteurs de ces crimes », ajoute la même source.
« Selon les éléments ramenés par la mission de la FIDH, on dénombre depuis le second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, près de 400 personnes tuées et 68 personnes disparues », poursuit l’ONG. L’ONU recense plus de 370 tués depuis fin 2010.
« Les organisations de défense des droits de l’Homme ont en outre répertorié des centaines de blessés, une centaine de cas d’actes de torture et de mauvais traitements, des centaines d’arrestations et de détentions arbitraires et des allégations de crimes sexuels », indique encore la FIDH.
L’ONG juge que la « guérilla urbaine » à Abidjan, « de par l’ampleur qu’elle est en train de prendre, constitue les prémices d’une dérive presque inévitable vers une situation de guerre civile, si rien n’est fait ». Elle pointe aussi les difficultés de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci), dont le camp Gbagbo réclame le départ en l’accusant de soutenir son rival Alassane Ouattara.
« La perspective d’une ONU spectatrice d’un drame ivoirien doit absolument être empêchée. L’ONUCI doit être immédiatement renforcée dans ses capacités d’action », estime la FIDH.
BELGA