LOME (Xinhua) – Les fonds transférés par les Togolais vivant à l’étranger vers leur pays, environ 855 milliards de francs Cfa sur les dix dernières années, seront désormais inscrits dans une démarche productive et d’aiguillon au développement du Togo où le taux de croissance économique est attendu à 5,6% en 2012 pour un taux de pauvreté de 61,7%, a appris mardi l’agence Xinhua de bonne source.
L’association de jeunes dénommée Vision Solidaire, reconnue par les autorités togolaises, qui entend impulser cette nouvelle dynamique aux fonds transférés par la diaspora togolaise en a fait l’annonce lundi devant la presse.
Selon cette association, la diaspora togolaise a transféré environ 855 milliards de francs Cfa sur la période 2000- 2009 sous formes, pour la plus part, d’assistance aux parents en situation difficile dans ce pays de près de 6 millions d’habitants avec un taux de pauvreté de 61,7%.
Vision Solidaire indique que ces fonds constituent de « premières sources d’entrée d’argent frais non génératrices de dette » qui devront être dorénavant orientées dans des initiatives créatrices de richesse et d’emploi pour soutenir la relance économique du Togo.
Déjà cette démarche s’appui sur des mesures prises par le gouvernement togolais qui a mis en place une Direction des Togolais de l’Extérieur au ministère des Affaires étrangères et un programme spécial au niveau du cabinet du Premier ministre pour, avec la contribution des compétences et intelligences de la diaspora, repenser la politique de développement du pays.
En perspective, une Semaine de la Diaspora, en termes de semaine économique, est annoncée pour 2013 et devra constituer un cadre d’échanges sur différentes dimensions du développement du Togo.
Ceci intervient pendant que la croissance économique de 4,8% en 2011 est attendue à 5,6% en 2012 et que les autorités togolaises visent une croissance économique à deux chiffres dans vingt ans. Vision Solidaire est une association d’éducation à la citoyenneté et de solidarité active. Elle inscrit dans ses actions de favoriser la création d’emplois, de lutter contre la pauvreté, de renforcer les capacités en leadership des jeunes filles et d’interpeller les autorités politiques sur les questions de développement et de solidarité.