Un peuple, une armée, un chef. C’est le trépied sur lequel repose la révolution démocratique ivoirienne. Depuis 2000 et plus particulièrement depuis le déclenchement de la crise armée, chacune des entités a joué sa partition à la mesure des espérances placées en lui. D’abord le peuple ivoirien. Tout au long de la crise, les ivoiriens de façon générale et les jeunes en particulier ont fait montre d’une mobilisation sans faille. Partout où cela a été nécessaire, les ivoiriens par leur sacrifice ont contraint les ennemis de la république à battre en retraite.
En 2002, en 2003, en 2004, en 2006 où en 2010 pendant les élections les ivoiriens ont été présents. Bravant la pluie, le soleil, et très souvent les armes assassines de la coalition internationale, les ivoiriens ont fait montre d’un engagement sans faille. Comme eux, jusque-là, l’armée ivoirienne s’est montrée elle aussi admirable. Souvent sans grands moyens, ils ont fait face à l’ennemi. A commencers par la nuit du 18 au 19 septembre 2002, où pris de court ils ont puisé dans leurs tripes pour mettre les rebelles en déroute. C’est aussi le cas pour le chef. Le président Laurent Gbagbo. Fin stratège, tout le monde, y compris ses pires ennemis, s’accorde à dire qu’il est un homme politique de premier ordre.
Jusque-là le trio a marché. C’est pourquoi les attaques actuelles des rebelles et les pertes de villes qui s’en suivent sont un vrai défi à l’armée ivoirienne. Certes nos hommes font face à un ennemi sans visage. Souvent même tapis parmi eux. Mais comme le disent les jeunes de la FESCI, c’est quand les temps sont durs que les durs avancent. L’armée de Côte d’Ivoire est face à son destin. Elle sait qu’elle peut compter sur son peuple. Elle doit donc donner des signes encourageants. Passés les moments de panique, elle doit maintenant rassurer les ivoiriens sur sa capacité à faire front. Les ivoiriens dans leur immense majorité sont prêts à l’y aider. Haut-les cœurs.
Guillaume T. Gbato