ABIDJAN – Un poste de l`armée ivoirienne à la frontière avec le Liberia a été attaqué lundi par des inconnus armés, poussant des habitants à fuir, a-t-on appris de source militaire ivoirienne.
« Un poste des Forces républicaines (FRCI, armée) près de la frontière avec le Liberia a été attaqué », a déclaré à l`AFP une source proche de l`état-major, sans plus de précision.
Situé dans la localité de Pekambly, à quelques kilomètres à l`ouest de la ville de Toulépleu, ce poste FRCI est « notre dernier poste avant le Liberia », a précisé une source FRCI dans la région.
Selon des sources concordantes, les combats ont commencé dans la matinée et se sont poursuivis dans l`après-midi, amenant des habitants à fuir la zone.
Les assaillants « progressent, donc les gens fuient les villages », a raconté un habitant, tandis qu`un autre évoquait « d`intenses combats ».
« Il y a des combats entre Toulépleu et la frontière, j`ai fui la ville », a indiqué une résidente.
Aucune information n`était disponible dans l`immédiat sur l`identité des auteurs de l`attaque.
Elle survient après une série d`attaques qui ont tué les 5 et 6 août dix militaires à Abidjan. Le gouvernement a accusé des miliciens et militaires partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo. Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a rejeté ces allégations et réclamé des enquêtes.
Meurtri durant la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) ayant fait quelque 3.000 morts, l`Ouest reste la région la plus instable du pays.
Des attaques contre des villages ivoiriens dans le Sud-Ouest ont fait une vingtaine de morts début juin, dont sept Casques bleus nigériens. Des violences, notamment l`attaque contre un camp de déplacés voisin de Duékoué par des habitants de cette ville, ont fait au moins onze morts le 20 juillet.
AFP