Une centaine de détenus se sont évadés jeudi de la prison de Dabou, près d’Abidjan, après l’attaque d’assaillants non identifiés contre la prison, a affirmé le député Mohamed Sess Soukou.
“La prison a été cassée, tous les prisonniers sont sortis, d’autres ont été récupérés mais beaucoup sont partis”, a-t-il déclaré à des journalistes à Dabou.
Sur “150 personnes au moins” qui y étaient incarcérées, “il y a une cinquantaine qui ont été récupérées” par l’armée et “remises à la gendarmerie”, a ajouté Mohamed Sess Soukou, député du Rassemblement des républicains du président Alassane Ouattara.
Outre la prison, les hommes armés ont attaqué durant la nuit le camp des Forces républicaines, le commissariat de police et la base de la gendarmerie.
“Côté FRCI il n’y a pas eu de victime, mais il y a eu deux victimes côté assaillants”, et l’armée a procédé à “une dizaine d’arrestations”, a annoncé l’élu.
L’armée n’avait pas fourni son propre bilan des violences à la mi-journée.
Le député a accusé des “miliciens” partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, vivant dans la région et à Abidjan, d’être derrière cette attaque avec “des Libériens”.
Un camion carbonisé à l’entrée de la ville était un vestige des troubles de la nuit.
Après les tirs nourris dans la ville qui ont duré plusieurs heures, les habitants de Dabou étaient ressortis dans les rues à la mi-journée à Dabou, où des renforts FRCI étaient déployés.
Cet incident survient après une récente série d’attaques dans la capitale économique ivoirienne et ses environs, qui ont brusquement fait monter la tension plus d’un an après la fin de la crise postélectorale ayant fait quelque 3.000 morts.
Dix militaires ont été tués les 5 et 6 août à Abidjan, notamment dans une attaque contre un camp de l’armée.
Le gouvernement a accusé des miliciens et militaires partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo.
Le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien a rejeté ces allégations et réclamé des enquêtes.
BBC