A l’origine le concept de l’ivoirité conçue dans l’esprit d’un homme de culture, en la personne de Pierre Niava a vu le jour lorsqu’il portait un regard admiratif sur l’œuvre littéraire d’un autre intellectuel en la personne de feu Niangoran Porquet. L’idée que cette pensée a voulu véhiculer au départ, c’était de voir s’affirmer la particularité de la côte d’ivoire dans ce Tout qui l’unit aux autres nations, une façon de dire que la côte d’ivoire tout comme toute autre nation, devrait exprimer sa couleur culturelle personnelle malgré cette bigarrure d’une Afrique indigo aux cultures bien variées et différentes les unes des autres.
Le concept de l’ivoirité, exprime la conscience de soi de la côte d’ivoire. Il résume tout ce en quoi la société culturelle ivoirienne veut relever le défi de l’affirmation de son Moi dans le concert des nations de ces décennies bien lointaines.
Par ce terme d’ivoirité, tout comme ceux de la sénégalité ,de la burkinabéïté, de la francité, de la congolité …que sais-je encore, les différentes nations à l’instar de la côte d’ivoire , cherchent à mettre en exergue ce dont elle pourraient être fières : leur exception culturelle et ce par le canal de grands penseurs à l’image de Senghor, pour le Sénégal, le Président Mobutu pour le Congo démocratique, N’Nkrumah pour le Ghana, Tchikaya U Tamsi pour le Congo, ou encore Niangoran Porquet pour la Côte d’ivoire pour ne citer que ces illustres personnalités du monde de la littérature.
Il serait intéressant de ne point faire d’amalgame entre le culturel et le politique. C’est malheureusement ce que fût le cas de l’ivoirité qui a été teintée de la mauvaise odeur politicienne qui a fini par galvauder ce concept qui, intrinsèquement avait pour objectif de promouvoir l’exception culturelle ivoirienne. Comparaison n’est pas raison mais l’on parle bien d’exception culturelle française ,en d’autres mots c’est de francité qu’il s’agit…Le ciel ne tombe pas pour autant sur ce beau pays du mépris…pardon du respect des droits de certains hommes, qui traite avec beaucoup de mépris ses étrangers sur qui on appelle de tous les vœux la mort par la voix d’autorités régulières à l’image du parlementaire de la ville de Cholet en France. Si la Côte d’ivoire a été qualifié à tort de poudrière identitaire, qu’en est-il de la grande France ? Pour de plus amples informations veuillez vous adresser à la communauté internationale des nations gendarmes du monde.
Les hommes de culture ont et continuent de contribuer de façon efficace au développement de leurs pays par les idées constructives qu’ils apportent et sont également à la base de l’intégration des peuples. Chaque africain s’identifie à n’importe quel autre africain et se retrouve ainsi à travers ces écrits qui brisent les frontières pour trouver une place définitive dans la mentalité de tout africain.
Dans la fusion des pensées africaines, chaque nation ne ‘’disparaît’ elle pas ? C’est la particularité culturelle qui distingue chacun. Ces concepts sont les catalyseurs de l’identité culturelle car à partir de cela chaque nation sait que même si un TOUT les unit, un PARTICULIER caractérise chacun. Et c’est cela qui donne à l’identité culturelle toute sa raison d’être. Chaque Etat-nation possède ses langues propres à lui, cependant de grandes langues véhiculaires africaines comme Le souahéli, le bambara, le wolof, dans la construction de la civilisation de l’universel, demeurent la marque distinctive de leurs nations d’origine comme on pourrait dire le wolof est une manifestation de la sénégalité. Et cela personne ne peut s’opposer à ce fait. Alors pris dans son sens originel, l’ivoirité a encore de longs jours, comme dirait l’autre, vive l’exception ivoirienne dans sa dimension holistique.
Jean louis THEREY