C’est une information choc balancée le 11 octobre par le site français d’investigation Mediapart. Selon ce site, l’Office central français pour la répression de la grande délinquance financière qui tient les dirigeants des pays du sud dans sa visière, et qui est surtout en charge de l’affaire dite des « Biens mal acquis » vient d’épingler le président congolais Denis Sassou Nguesso dont la famille aurait dépensé plus de 7.7millions d’euros, en 4 ans (2007 -2011), en France pour du shopping personnel.
Le site Mediapart évoque le mot fort de « nausée » pour évoquer le rythme de vie arrogant du dictateur Congolais qui se paye le luxe de s’offrir les effets vestimentaires les plus chers pendant que le peuple qu’il dirige vit en dessous du seuil de pauvreté.
Au vu des investigations du site français, « l’autocrate francophile Denis Sassou Nguesso entretient de son côté depuis longtemps de solides amitiés avec la classe dirigeante française », complice des détournements de la rente pétrolière de ce pays d’Afrique centrale dont le groupe français Total, installé depuis la fin des années 1960 au Congo, assure à lui seul près de 60 % de la production nationale.
Il est donc certes bon de commencer quelque part dans la traque des « biens mal acquis » mais à l’évidence, il semble clair qu’on cherche à frapper là où cela moins mal. Et en l’occurrence, ce sont les dirigeants africains pendant que les grands bénéficiaires français ne sont nullement inquiétés.
Pour rendre crédible le combat de l’Office central français pour la répression de la grande délinquance financière, il serait temps d’envoyer un message fort aux politiciens de France dont les mains sont trempées dans les affaires sales sur le continent africain.
Un adage français dit que la charité bien ordonnée commence par soi. Si la France est vraiment sérieuse dans sa volonté d’empêcher les dictateurs africains à spolier leurs peuples, elle devrait plutôt commencer par poursuivre toutes les personnes, qui en France, se rendent complices des Africains. Assurément, s’il n’y a pas de corrupteur, il n’y ‘a pas de corrompu. Il est donc grand temps d’arrêter tous les corrupteurs et receleurs français qui encouragent les Africains à la tâche.
Serge Daniel Atteby
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