La fameuse thèse du complot. Depuis l’élection de Michel Platini à la tête de l’UEFA (en 2007) et l’épisode de la main de Thierry Henry, qui a permis à l’équipe de France de se qualifier face à l’Irlande pour le Mondial 2010, il se dit, dans le monde du foot, que les Bleus sont protégés. Et à l’heure où certaines grandes nations s’apprêtent à jouer leur présence à la prochaine Coupe du monde au Brésil, la rengaine redevient à la mode. Le premier à avoir lancé les hostilités n’est autre que Cristiano Ronaldo, la star portugaise du Real Madrid. Il y a un mois, peu de temps avant le tirage au sort des barrages. Alors que la sélection lusitanienne pouvait tomber sur les Bleus (au final, elle affrontera la Suède), CR7 a notamment déclaré : “S’il y a une équipe contre laquelle je ne veux pas jouer c’est la France, pour plusieurs raisons […] Il peut y avoir beaucoup d’intérêt autour de cette rencontre. Je ne vais pas parler de ça parce que je pourrais être sanctionné.” « Quand on sait que vous avez des personnes haut placées… » Ce que Ronaldo évoque à demi-mot, c’est qu’il est persuadé que les Bleus ont déjà leur qualification en poche grâce à l’influence de Platini. Un credo d’ailleurs repris par l’ancien attaquant international russe d’origine ukrainienne Oleg Salenko (44 ans), notamment célèbre pour avoir inscrit cinq buts lors d’un match du Mondial 1994. Dans L’Equipe du jour, il avance ainsi : “Notre seule chance, c’est que les Français nous sous-estiment. Mais quand on sait que vous avez des personnes haut placées comme Platini…” Et l’ex-joueur du Dynamo Kiev, aussi passé par Valence en Espagne, de continuer : “Il faut que la France aille à la Coupe du monde […] Si j’étais président de l’UEFA, je ferais tout pour que mon pays se qualifie. Avec des moyens honnêtes, bien sûr. (Il sourit.)” Des insinuations sans réel fondements mais qui collent depuis de nombreuses années aux crampons des Bleus. La Coupe du monde 1998 achetée ? Ainsi, en 1998, lorsque la France a remporté chez elle la Coupe du monde face au Brésil, sa victoire 3-0 face aux grands favoris de la compétition avait fait l’objet de quelques réserves. Certains affirmant même que Platini, toujours lui, avait profité de sa position de coorganisateur de l’événement pour acheter la finale. Des accusations de favoritisme répétées, donc, auxquelles ni les Bleus ni l’ancien n° 10 n’ont jamais vraiment pris la peine de répliquer, même si Platini les estiment « inévitables mais idiotes ». Car franchement, si on pouvait se payer une Coupe du monde, on pourrait tout de même s’éviter de jouer les barrages…
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