L’Union africaine (UA) a expliqué que les sanctions contre l’Egypte ont été imposées suite au transfert illégal de pouvoir dans ce pays et non pour des raisons superflues comme on le colporte dans certains milieux.
« La décision de suspendre l’Egypte de l’UA a été prise par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) », a déclaré mercredi à la presse la présidente de la Commission de l’UA, Mme Nkosazana Dlamini Zuma.
S’exprimant en marge du sommet afro-arabe qui se tient à Koweït City, la capitale du Koweït, elle a affirmé qu’il ne s’agit pas d’une décision prise en fonction de la dimension du pays.
« C’est une question de principe et les autorités égyptiennes le savent », a martelé Mme Zuma.
En juillet dernier, l’UA a suspendu l’Egypte de toutes ses activités après que l’armée a renversé le premier président démocratiquement élu du pays, Mohamed Morsi.
« Conformément au mandat défini par les instruments pertinents de l’UA, le Conseil de paix et de sécurité a décidé de suspendre la participation de l’Egypte à toutes les activités de l’UA jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel » avait déclaré le CPS.
Selon certains, cette suspension vise à empêcher l’Egypte de se porter candidate au poste de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.
« Ce serait dommage de commencer à nous battre pour un siège qui n’existe pas. Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas alloué de siège permanent à l’Afrique. J’espère, en tant qu’Africains nous travaillerons pour obtenir le siège avant de décider de qui va l’occuper », a dit Mme Zuma.
Elle a assuré que l’UA collabore avec l’Egypte pour obtenir un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans ce pays afin que la suspension soit levée.