Le métier bancaire ne fait pas exception, comme la plupart des secteurs de l’économie, les banques doivent se tourner vers les marchés émergents pour retrouver des perspectives de croissance. Un basculement géographique pris en compte par la Banque Havilland dans sa politique d’expansion.
En Amérique du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique, des nouvelles fortunes se créent proportionnellement à la croissance enregistrée dans les pays émergents. Or, les places fortes de la banque privée en Europe, comme le Luxembourg et la Suisse, sont souvent des lieux privilégiés pour le placement de cette immense source d’épargne. Elles bénéficient en effet d’une longue tradition et d’un savoir-faire en matière de gestion de fortune, auxquels s’ajoute une stabilité politique et économique.
L’établissement luxembourgeois Havilland, fondé seulement en 2009, cherche à se positionner sur ce marché en constante expansion. A en croire son directeur général, Jean-François Willems, cela passe par la multiplication des emplacements de la banque, afin de renforcer sa capacité à répondre à la demande en provenance des marchés émergents.
Déjà présente au Luxembourg, à Londres et à Monaco, l’institution se tourne ainsi vers de nouveaux horizons avec les acquisitions en septembre et novembre 2014 des filiales du Liechtenstein et des Bahamas de la Banque Pasche, établissement privé basé en Suisse et dont les activités se concentrent également sur la gestion de fortune et de patrimoine.
La direction d’Havilland a expliqué que ses acquisitions font partie intégrante de la stratégie d’internationalisation de l’établissement. En outre, Havilland pourrait continuer à s’intéresser à la Banque Pasche afin de s’implanter sur la place financière helvétique, qui est toujours au premier rang mondial en termes de gestion des capitaux des particuliers.
By: Malik Oufesa