A l’Hôtel du golf, les conditions de vie du président Youssouf Bakayoko convainquent sur sa proclamation illégale des résultats.
Depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le Président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko, dans des conditions illégales et hors délai, dans un hôtel -érigé auparavant en Qg de campagne du candidat Alassane Dramane Ouattara-, les Ivoiriens n’ont cessé de s’interroger sur les conditions de sa fameuse proclamation du jeudi 2 décembre 2010. Et bien, contrairement aux allégations tendant à faire croire que le Président de la Cei a contenté le camp Ouattara sans pression aucune, les conditions de vie du Président de la Cei, Youssouf Bakayoko, à l’hôtel du Golf, contredisent cette hypothèse. Dans sa nouvelle résidence, Youssouf Bakayoko n’est pas libre de ses mouvements. Il est suivi aussi bien dans sa chambre d’hôtel qu’en dehors de cette chambre par quatre (4) soldats : deux (2) à l’intérieur et deux (2) autres à l’entrée de ladite chambre. Et lorsque l’ancien Président Thabo Mbeki est arrivé le dimanche dernier à l’hôtel, pour des échanges d’abord avec Ouattara et ensuite avec le président de la Cei, ce dernier n’a pas pu sortir de sa chambre. Ses nouveaux gardes du corps lui ont juste permis de sortir la tête et voir l’ambiance de ce jour, en entrouvrant la porte, pour quelques minutes. Il a été interné tout le reste du temps dans sa chambre. Tel un prisonnier, il est suivi de près. C’est ce qui explique que le sud-africain n’a pu le rencontrer le premier jour. Un traitement inattendu de ce Diplomate de carrière qui ramène toujours à se demander si l’homme n’a pas proclamé les résultats sous la menace des armes. Parce que selon nos sources proches de M. Youssouf Bakayoko, en plus de sa connaissance de la diplomatie, il est un grand juriste.
De ce point de vue, sachant pertinemment la portée, les conséquences d’une proclamation des résultats de la présidentielle hors délai, le président de la Cei ne pouvait pas s’amuser à jouer au jeu auquel les Ivoiriens ont assisté, s’il n’était pas sous la menace des armes. Autrement dit, pourquoi lui inflige-t-on un tel traitement ? C’est à croire que ses « tuteurs » de circonstance font tout pour éviter que le président Youssouf Bakayoko ait des échanges avec un éventuel visiteur. Ceci explique cela.
Antoinette Anghui (le temps)