Et si certains Présidents Africains se sont trompés d’époque
Le monde change, pas pour le meilleur du développement socioéconomique des nations faibles, mais vers une complexité géopolitique qui demande vision et agressivité. En termes plus simples, la vision globale qui signifie savoir prédire l’avenir et maitriser les stratégies pour transformer ce futur en sa faveur. Et l’agressivité globale qui indique l’ingéniosité de diriger et de coordonner des activités stratégiques (même louches) pour atteindre l’épanouissement socioéconomique de son pays. Il faut entendre par là le concept de communauté internationale qui consiste à manipuler son environnement pour assurer la richesse grandiose à un establishment (souvent militaro-industriel) et permettre à son peuple d’accéder aux produits de consommation moins chers.
La démocratie, analysant son bafouage constant par la dite communauté internationale, est déjà déclarée périmée, obsolète. Les peuples ne font plus des présidents, mais les sponsors colonialistes puissants possédant la bombe atomique. La Cote d’Ivoire reste le plus agaçant et récent exemple.
Diviser les peuples faibles ou novices dans les contrées où existent les matières premières reste le jeu favori des institutions de consultation des grandes nations. La démocratie, le terrorisme, la dictature et les droits de l’homme restent des slogans de pression et d’ouverture à l’abus militaire (les canons) et criminel (sanctions et assassinats). Ce sont des paravents vides de substance morale et juridique. L’application de ces publicités change en fonction de la malléabilité des bottes du chat noir ou coloré assis au fauteuil sacré des victimes dépourvues de bombes atomiques. Ce sont des tonneaux à résonnance qui signifient soutirer les matières premières, vendre les armes et produits finis, pousser les faibles à consommer massivement, rendre les pauvres plus pauvres et dépendants, apeurer les proies étourdies, semer la guerre et diviser pour mieux régner, corriger de manière feutrée les résistants, narguer le peuple, fariner l’opinion avec les moyens de communication, tirer le maximum de profits, etc. C’est une poésie des initiés et une hymne pour faire dormir les novices. En fait des griffes de rapaces. Du cannibalisme politique international.
L’Afrique, de par sa richesse en matières premières, devient de plus en plus une attraction et les plus « intelligents » de la planète y jouent un match de football qui va se prolonger jusqu’au retour des années 1885-86. La Guinée Conakry, la Guinée-Bissau, le Sénégal, la Gambie, la Cote d’ivoire, le Soudan, le Burundi, la Sierra Léone, etc.…sont des préludes de longues années de calvaires. C’est toute l’Afrique riche et faible qui est visée. Tous les démons de la division y sont/seront réveillés pour asseoir la déstabilisation et le PREND-TOUT : matières premières, richesses humaines et halieutiques, etc.
Pour installer la machine des guerres de déstabilisation, les dinosaures politiciens et religieux, les jeunes sorciers politiciens assoiffés d’argent et de pouvoir, les perroquets décrits par Sékou Touré (les journalistes agités), les organisations et filmes d’aliénation, les marionnettes intellectuelles et les ingénieurs paresseux,…seront mis à contribution. Ils chanteront tous les refrains de la manipulation et signeront toutes sortes de contrats.
La guerre est un moyen d’harnachement complexe que seuls les doués d’intelligence et de sagesse comprennent. Plus on accepte les armes pour s’entretuer, plus l’Afrique dépensera ses ressources socioéconomiques et satisfera ces assassins, conquérants et vendeurs d’illusions et d’armes qui veulent s’élever en dieux. On doit comprendre par là Jean Rostand qui dit « On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d’hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est un dieu. » Il est inadmissible et immoral de déplacer les pauvres, de tuer les enfants et les femmes, de dilapider les ressources de l’Afrique et de se dresser en marionnettes et nigauds. L’attrape-nigaud qui persiste avec des charniers, escadrons de la mort, mercenaires et cargos d’armes arraisonnés est une insulte à l’Afrique.
Comment peut-on accepter des miettes de faveurs pour assombrir ses pères et mères, ses frères et sœurs, ses sages grands parents? Quelle méchanceté de vouloir rester derrière un clavier, une radio, une télévision ou un micro pour appeler à une guerre dont on sait pertinemment qu’on ne peut pas maitriser ses dérapages ! Les Africains se doivent réveiller. La Cote d’Ivoire reste le socle de la nouvelle résistance. Honte à la CEDEAO et à l’Union Africaine.
Quand on se porte volontaire pour gouverner un pays, on doit accepter de donner sa vie pour sauver son peuple. RESISTER à l’Injustice. On ne peut pas s’acharner sur les richesses de l’Etat et ensuite torturer son peuple en lui ôtant sa tranquillité ou sa paix. Il faut arrêter la démagogie aberrante pour se pencher vers la créativité dans les négociations commerciales et diplomatiques.
En choisissant l’informel à l’ordre public, le sabotage international de la constitution ivoirienne démontre une fois de plus que la démocratie telle que chantée par la « Communauté Internationale » est une farce et un concept absurde. Le savoir-vivre africain fondé sur la sagesse semble plus crédible. L’Union Africaine doit prendre ses responsabilités face à l’avenir de sa jeunesse. La Cote d’Ivoire est l’occasion de montrer sa grandeur. Une erreur en endossant l’informel en Cote d’Ivoire sera catastrophique pour le futur des peuples africains. C’est l’Heure de répondre au discours de Dakar de Sarkozy.
Kélountang Badji, Planificateur et guérisseur, Sénégambie (Ziguinchor/Serrekunda)
By: Kelounteng Badji