Conakry – La justice guinéenne a renvoyé au 28 novembre le procès du gouverneur de Conakry, le commandant Sékou Resco Camara, accusé par des avocats de « menaces » et « violences » sur des défenseurs guinéens de droits de l’Homme, à l’issue d’une audience de plus de sept heures mercredi.
C’est le deuxième renvoi depuis l’ouverture du procès, le 16 novembre, devant le tribunal de première instance de Kaloum (Conakry).
Le gouverneur Camara a comparu mercredi en même temps que deux responsables de la police guinéenne, le commissaire Sovy Guilavogui et le colonel Amadou Bangoura, tous trois étant accusés d' »usurpation de titre et de fonction, menaces, injures, violence et voies de fait, diffamation, dénonciation calomnieuse et complicité » sur plainte du barreau, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le procureur de la République à Kaloum, Ibrahima Sory Cissé, a annoncé un chef d’accusation supplémentaire pour le gouverneur, également « poursuivi pour ingérence dans les affaires judiciaires ».
A l’ouverture du procès, la liste des griefs à l’encontre des trois hommes comprenait la « séquestration », qui n’a pas été évoquée mercredi.
« Nous n’avons pas abandonné le délit de séquestration, mais ça a été ignoré parce que c’est un acte criminel qui n’est jugé que par la Cour d’assises » dont les réunions en Guinée sont aléatoires, « la justice a préféré (retenir) les délits mineurs » à l’encontre des accusés, a expliqué à l’AFP Me Salif Béavogui, avocat à la cour.