La député malienne Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato, élue à Bourèm (région de Gao) a indiqué mercredi que pour la libération du nord de son pays, »on ne doit pas négocier comme le préconise le Conseil de sécurité de l’Onu, mais qu’il faut la guerre ».
Cette déclaration de l’honorable Chato a été faite lors d’une interview exclusive accordée à Xinhua à l’issue d’une »rencontre manquée » entre le Premier ministre et le Collectif des élus et des associations des ressortissants du nord.
« J’ai entendu tout de suite que le Conseil de sécurité de l’ Onu demande de continuer à négocier et que c’est seulement quand les négociations vont échouer qu’on peut envisager
éventuellement une guerre », a-t-elle dit. « Je réponds au Conseil de sécurité qu’ il fallait qu’il fasse la même proposition aux USA d’Amérique, parce que les Américains n’ont jamais négocié avec Ben Laden. Ils l’ont traqué et le jour où ils l’ont attrapé, ils l’ont tué et l’ ont jeté à la mer. Alors que nous avons en face des gens qui sont comme Ben Laden, et le MNLA et Ançar Dine et le MUJAO, ils sont tous pareilles », a-t-elle laissé entendre.
De l’avis de certains acteurs de la classe politique et de la société civile maliennes à l’image de ceux du FDR (Front uni pour la sauvegarde la démocratie et de la république, front anti-putsch) , »le médiateur de la Cedeao, le président Burkinabé, Blaise Compaoré ne doit pas recevoir les représentants des rebelles, bandits et autres occupants en l’absence du gouvernement malien ou du COREN (Collectif des ressortissants du nord, Ndlr) ».
Sur ce point, l’honorable Chato va »plus loin ». « Je vais plus loin en disant qu’on ne devait même pas recevoir ces gens-là pour négocier avec eux à plus forte raison d’exiger la présence des représentants du COREN ou du gouvernement malien. C’est mon point de vue et c’est un point de vue qui est partagé par la plupart des Maliens, surtout les ressortissants du nord qui savent dans quel état d’âme se trouvent nos parents».
« Je préconise la guerre et je le dis haut et fort. Il faut que la communauté internationale, principalement l’Onu, donne son aval à la Cedeao et à l’Union africaine, pour qu’on nous envoie des forces qui vont travailler avec l’armée malienne », a conclu Chato, qui était l’un des députés maliens qui ont défendu leur pays au parlement européen en début juin dernier.
SOURCE: XINHUA