Aux crépitements pélagiens des ondées de l’automne
Je dissous le dévorant cafard de mon âme enlisée
Repu de l’inénarrable breuvage de l’exil
Je nage dans le morne pâturage d’une nuit abyssale
Prisonnier décati de l’ombre mon cœur siffle aux vents l’air de mon Nimba
Humant de narines généreuses l’enivrant parfum de l’aube frivole de l’Indénié
Je vais mon chemin de ronces dans la dévorante chaleur de l’Atlantique
Et traînant mes savates en lambeaux
Je cours pétrir mes rêves de couleurs du jardin où les arbres n’ont plus de grandeur que l’horreur des râles las
KOCK OBHUSU, Luxembourg, le 26 août 2012