Je ne vous l’apprends plus, le verdict de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe est tombé. L’Allemagne a dit oui au MES, à quelques conditions près.
Les marchés respirent, l’euro se reprend. Mais ne tombez pas dans le piège.
Rappelez-vous ce que je vous disais il y a quelques jours :
« Comme par le passé, les marchés se laissent apaiser par une perspective de liquidités supplémentaires. Mais souvenez-vous de ce qui se passe depuis 2008 : aucune de ses interventions n’a durablement consolidé la situation économique et financière ».
Le problème le plus brûlant de la Zone euro — la situation des banques espagnoles — n’a pas trouvé de solution. Là encore, un petit rappel des faits :
« Au cours des trois derniers mois, le total des capitaux et des investissements qui ont quitté l’Espagne a atteint 52,3% du PIB espagnol. Pour faire une idée de l’importance de la fuite, Nomura fait la comparaison avec ce qui s’est passé lors de la crise asiatique dans les années 90. Les capitaux qui avaient fui l’Indonésie — un des pays les plus gravement touchés — avaient atteint 23% du PIB ».
« Vous connaissez forcément l’expression ‘les rats quittent le navire’ ? C’est aujourd’hui ce qui se passe en Espagne avec les liquidités ».
Il faudrait des rachats colossaux de la part de la BCE pour rétablir la situation. Et tout ça sans même parler de la Grèce — toujours là –, du Portugal — toujours là aussi –, de Chypre… et ainsi de suite !
Non, il faut être lucide : la Zone euro est toujours en danger — et votre épargne avec elle.
Nous vous en disons plus ci-dessous… mais j’assortirai tout cela d’un conseil : agissez sans attendre.
L’Europe bénéficie d’un délai de grâce. Profitez-en pour vous préparer au choc.
Meilleures salutations,
Cécile Chevré
La Quotidienne d’Agora