Après les accusations du ministre ivoirien chargé de la Défense Le Lt-Col Larry Gbevlo-Lartey (Coordonnateur de la sécurité nationale du Ghana) réagit aux accusations du ministre ivoirien chargé de la Défense
On attendait une réaction claire et nette du côté du Ghana. Elle est tombée, finalement, lundi 24 septembre 2012. Jusque-là, on avait eu droit à des propos alambiqués du vice-ministre ghanéen de l’Intérieur, Kobby Acheampong. « Nous n’avons aucune indication sur la raison de cette décision (de la fermeture des frontières, Ndlr) et nous voulons d’abord évaluer la situation », avait-il simplement déclaré, samedi 22 septembre 2012, à l’Agence France presse (Afp). C’était suite aux accusations du ministre ivoirien auprès du président de la République chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi. Mais le Coordonnateur de la sécurité nationale du Ghana, le lieutenant-colonel Larry Gbevlo-Lartey a eu une sortie sans ambiguïté.
Il n’a pas, pour ainsi dire, utilisé la langue de bois. Le Lt-Col a déclaré à graphic.com.gh (le site internet du journal pro-gouvernemental ghanéen, Daily Graphic) que l’attaque de la ville frontalière de Noé en Côte d’Ivoire « est purement une affaire intérieure ivoirienne et le Ghana n’a pas de main à la pâte ». Dans sa réaction disponible sur ce site, depuis hier lundi, le lieutenant-colonel Larry Gbevlo-Larte a demandé au ministre Paul Koffi Koffi d’envoyer les preuves de ses accusations. « Son affirmation est une déclaration hâtive de jugement qui est sans aucun support probant (…). Nous voulons au Ghana, que le ministre de la Défense ivoirien nous donne la preuve que le Ghana a une main dans ce qui est purement interne (à la) Côte d’Ivoire », a réagi le Coordonnateur de la sécurité nationale du Ghana.
Après l’attaque de Noé, vendredi 21 septembre 2012, le ministre Paul Koffi Koffi a jugé «inacceptable» le fait que les assaillants soient venus du Ghana et s’y soient repliés, en toute impunité. Comme mesure, il a annoncé la fermeture des frontières terrestre, maritime et aérienne. Mais depuis lundi 24 septembre 2012 à minuit, la mesure relative à la fermeture de l’aéroport a été levée par la Côte d’Ivoire. Le président ghanéen John Dramani Mahama, on s’en souvient, avait promis, au cours de sa visite à Abidjan, le 5 septembre 2012, qu’il ne permettrait pas que son pays serve de « base arrière » pour déstabiliser la Côte d’Ivoire.
Soir Info