Garoua-Boulaï. Ils ont été enlevés dans leurs plantations samedi dernier par des rebelles centrafricains.
Quatre Camerounais sont gardés en otage par des rebelles centrafricains depuis samedi dernier, 29 septembre. L’enlèvement a eu lieu dans des champs entre Sabongari, le dernier quartier de la ville frontalière de Garoua-Boulaï, et le village Yoko Siré, sur la route de Bertoua, dans la région de l’Est. D’autres cultivateurs ont pu s’enfuir à temps. L’un d’eux dit bien connaître les personnes enlevées. Il s’agit des nommés Justin Haman, Daniel
Adamou, Antoine et Soloso.
Des sources à la légion de gendarmerie de l’Est indiquent que cinq Camerounais revenaient de leurs plantations situées à la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine, du côté de Yoko Siré. Ils ont été interpellés par des rebelles. Ceux-ci ont remis la somme de 80.000 F.Cfa à Daniel Ngozo, l’un des otages. Ils l’ont chargé d’aller acheter des provisions, en retenant les quatre autres. Mais David Ngozo n’est pas revenu.
Courroucés, les rebelles ont sommé le chef du village Yoko Siré de retrouver leur émissaire et les vivres. Ils ont en outre réitéré la demande de libération, sans condition, de leurs deux camarades arrêtés par les militaires camerounais du Bataillon d’intervention rapide (Bir), le 21 septembre dernier, au quartier Sabongari, à Garoua-Boulaï.
Base arrière
Nos sources précisent que les deux rebelles arrêtés ont été transférés à la Légion de gendarmerie de l’Est, à Bertoua, où ils sont interrogés. Les rebelles, hostiles au régime du président centrafricain François Bozizé, ont installé une première base à 9 km de Yoko Siré. De là, ils viennent se ravitailler en vivres dans la ville camerounaise de Garoua-Boulaï et commettent des exactions en territoire camerounais. Ils ont ainsi effectué un raid le 28 août au village Namoya, pillant des maisons. Le 23 septembre, ils ont attaqué le poste de péage de Garoua-Boulaï et tué trois personnes.
Jusqu’ici, les autorités camerounaises ont prescrit aux populations camerounaises d’éviter de se rendre en forêt et de fréquenter les milieux communs aux Centrafricains, à savoir les rivières, les champs, etc. Les forces de défense et de sécurité recherchent activement David Ngozo. La ville de Garoua-Boulaï reste sous haute surveillance des éléments du Bir, de jour comme de nuit.
SOURCE: LE MESSAGER