L’annonce a été faite dimanche par le chef de la diplomatie belge Didier Reynders.
C’est sur son compte Twitter que Didier Reynder a annoncé que « La Belgique suspend sa coopération militaire avec Kigali ». Il précise à l’agence Belga que la Belgique « ne va pas former des militaires qui pourraient contribuer à la déstabilisation » du Congo.
La mesure a surtout une portée symbolique car la coopération militaire se limite principalement à la formation de quelques élèves officiers rwandais à l’École Royale Militaire à Bruxelles. Le programme de partenariat entre les deux pays conclu en 2004, concerne aussi la recherche et la santé. C’est ainsi que de mai à juillet dernier, deux officiers médecins belges ont séjourné à l’hôpital militaire de Kigali pour y assister les spécialistes en maladie tropicale, précise l’agence Belga.
Concrètement, les dernières formations qui devaient encore être dispensées en Belgique en 2012 dans le domaine médical ont été supprimées et aucune nouvelle activité avec le Rwanda n’a été planifiée pour 2013, a indiqué le ministre belge de la Défense Peter De Crem.
Cette suspension de l’aide militaire intervient dans la foulée d’autres prises de position signifiant une volonté de la Belgique de marquer ses distances envers le Rwanda, accusé dans un rapport de l’ONU en cours de validation, de soutenir les rebelles congolais du M23. La Belgique s’est par exemple abstenue lors de l’élection du Rwanda au Conseil de
Sécurité de l’ONU pour la période 2013-2014.
Apparemment, Bruxelles ne compte pas en rester là. Selon des sources diplomatiques, Didier Reynders veut proposer lors du prochain conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne, le 19 novembre prochain, une suspension de la coopération avec le Rwanda, à l’exception des programmes directement destinés aux populations locales. Cela devrait concerner l’aide budgétaire.
L’UE avait déjà suspendu fin septembre les nouveaux projets d’aide au gouvernement rwandais.