Abidjan : Destruction en cours des monuments érigés par Laurent Gbagbo

Abidjan, 12 avr (AIP) – Le porte-parole du ministre de la Défense, Soro Guillaume, également Premier ministre d’Alassane Ouattara annonce la destruction en cours de tous les monuments érigés par Laurent Gbagbo à divers endroits d’Abidjan.

Faisant le point de la situation sécuritaire mardi, au lendemain de la chute de Laurent Gbagbo, le capitaine Alla Kouakou Léon a révélé que les fondations des « monstrueux monuments » érigés par l’ex-président détruits renferment des « ossements humains ».

« Tous seront détruits. Certains le seront spécialement en présence des organisations non gouvernementales nationales et internationales, d’organisations des droits de l’Homme et de médecins légistes », a assuré le porte-parole de Soro Guillaume.

Par ailleurs, le capitaine Alla a souligné qu’après l’arrestation, lundi, de Laurent Gbagbo par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, pro-Ouattara), le Premier ministre rassure les populations sur les mesures sécuritaires en cours, tout en félicitant les forces impartiales et les populations pour leur collaboration.

Le porte-parole a précisé en outre que trois principaux acteurs ont permis l’arrestation de Laurent Gbagbo. Les troupes à pied des FRCI qui ont mené les combats au sol ayant abouti à la capture de l’ex-président ; les forces impartiales (ONUCI/Licorne) qui avaient auparavant mené des frappes aériennes en vue de détruire ses chars et armements lourds, et les populations d’Abidjan qui ont fini par soutenir les FRCI en fournissant des renseignements sur les caches d’armes et de munitions, affaiblissant ainsi les milices et mercenaires à la solde de M. Gbagbo.

Aussitôt arrêté, lundi peu après 14H (locale et GMT), Laurent Gbagbo, son épouse Simone, ses enfants dont son fils aîné, Michel, sa mère Gado Marguerite, ses petits-enfants et une soixantaine de ses proches ont été conduits au quartier général d’Alassane Ouattara, au Golf Hôtel (Cocody). « Je souhaite qu’on arrête les armes, qu’on rentre la partie civile de la crise et qu’on la conclue rapidement pour que le pays reprenne », ont été ses premiers mots après son installation dans une chambre dudit hôtel.

(AIP)