En Côte d’Ivoire, un fait divers hétéroclite défraie la chronique parallèlement aux hommages à l’ex président sud-africain Nelson Mandela. Il s’agit de ce que l’on appelle désormais l’affaire Bacongo-Eglises Assemblée de Dieu (AD) qui voit le ministre de Ouattara occuper depuis le lundi 9 décembre 2013, le terrain de culte de l’église évangélique des assemblée de Dieu de Cocody.
Dans une lettre adressée à la presse dont IvoireDiaspo a reçu une copie cette après-midi, l’église informe le public sur son droit légal à occuper le terrain et à y pratiquer ses cultes. Mais le ministre l’en empêche, ayant posté des hommes en armes sur les lieux.
Selon l’église Assemblée de Dieu, « La Justice de Côte D’Ivoire par le canal du Juge des référés du Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau a rendu une ordonnance de référé N°4900/2012 le 28 novembre 2012 qui impose une double injonction à l’Université au nom de qui le Ministre a prétendu agir : d’une part une injonction de cessation immédiate de tous les troubles sur le terrain de l’Eglise des Assemblées de Dieu de Cocody et ; d’autre part d’interdiction de tous les travaux sur le site de ladite Eglise.
Ainsi selon la correspondance de l’église AD, la justice a fait injonction à l’Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, le 28 novembre 2012, de « cesser tout trouble et tous travaux sur le site litigieux ». Croyant donc le litige levé par la justice ivoirienne, les membres de l’église croyaient se dévouer à leurs pratiques surtout en ces périodes qui précèdent la célébration de la naissance du Christ. Mais mal leur en prit, le minsitre Bacongo et ses hommes avaient décidé de sévir.
Ainsi, « Le jeudi 28 novembre 2013, aux alentours de 10 h, des hommes font irruption à l’intérieur du site de l’église à bord de taxis et posent du matériel de construction sur le site. Interrogés, ils
disent agir pour le compte de Monsieur Cissé Bacongo Ibrahim;
Le vendredi 29 novembre 2013, un ballet incessant d’inconnu se poursuit sur le site de l’église;
Le lundi 2 décembre 2013, des ouvriers débutent des travaux, manifestement à l’intention d’implanter une clôture en vue d’une partition du site de l’église. Présence d’hommes en armes
sur le terrain de l’église;
Le mardi 3 décembre, les travaux à l’intention de partition le terrain de l’église, par l’érection d’un mur, se poursuivent;
Le mercredi 4 décembre 2013 des hommes en arme et en tenue militaire, présents sur le site de l’église des assemblées de Dieu de Cocody s’en prennent à la sécurité de l’église. Violemment tabassé, le vigile du nom d’Agnero, est laissé à demi-mort. Il est conduit de toute urgence à l’hôpital. Ce même jour, un pasteur pré-stagiaire échappe de justesse à la violence, en prenant la fuite devant des hommes en armes, qui entendent absolument l’empêcher de filmer les scènes de travaux entrepris sur le terrain de l’église;
Le Jeudi 5 décembre, l’entrée de l’église fermée par des hommes en arme. A l’avocat de l’Eglise est faite l’interdiction formelle de pénétrer sur le site. On observe sur les lieux des travaux à l’intention de partitionner le
terrain de l’église, par l’érection d’un mur, se poursuivent;
Le Samedi 7 décembre, autour de minuit, des tirs d’armes automatiques sont entendus sur le site de l’Eglise, par les veilleurs de nuit. »
Cherchant à connaitre les motivations profondes du ministre de l’éducation de Ouattara dans cette affaire qui date d’une décennie et qui donne maintenant l’impression que le ministre s’acharne sur l’église, la presse locale a tenté d’avoir la version du ministre mais l’homme est très taciturne sur le sujet.
Affaire à suivre …
Landers ZAHOUI dit
Jeune et prière national pour l’église assemblée de DIEU de cocody