Le président du Fpi, Affi N’Guessan a fait une importante déclaration le samedi 19 février au village de la liberté à Yopougon à la commémoration du 18 février 1992.
Dans la journée du samedi dernier, le village de la liberté à Yopougon a été pris d’assaut par plusieurs milliers de jeunes en provenance de toute la Côte d’Ivoire. Ils répondaient ainsi à l’appel de la Jfpi pour la commémoration du 18 février 1992. Il y avait aussi plusieurs responsables du Fpi. A savoir, le professeur Sangaré Abdoudramane, le maire de Yopougon Gbamnan Djidan, Marie- Odette Lorougnon, le prédisent Affi, la galaxie patriotique. On n’oubliera pas aussi des invités de marque comme l’écrivain franco-camerounaise, Calixthe Beyala et l’avocat djiboutien Aref venus apporter leur soutien au peuple ivoirien. Déjà, Calixthe s’est fortement réjouie de la mobilisation des Ivoiriens. Konaté Navigué, le Secrétaire général de la Jfpi, structure initiatrice de la cérémonie, a pour sa part, commenté les derniers développements de l’actualité. «Il faut saluer la décision du gouvernement qui est de nationaliser les banques. Mais il faut franchir le rubicon pour créer notre monnaie, sinon nous serons dans la servitude volontaire. Gbagbo doit insister et gagner. Nous attendons du panel une seule chose, le respect de la Constitution. Tout dialogue doit tenir compte de notre Constitution». A martelé le Secrétaire général de la Jfpi. Une démarche que soutient le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan. Pour lui, tout dépend de la mobilisation du peuple ivoirien. «Ce n’est pas le panel qui va nous sortir de la crise. Il vient voir où se trouve la force, où se trouve la légitimité, où se trouve le peuple de Côte d’Ivoire». Après, Affi s’attaque à l’action de sabotage de l’économie ivoirienne par les banques françaises, la Sgbci et la Bicici qui, au final, ont été nationalisées. «Une entreprise, constate le président Affi, ne peut pas briser la volonté des Ivoiriens. Mille entreprises vont être fermées, mille entreprises vont être créées. Laurent Gbagbo est déterminé. Si demain, une entreprise se met sur le chemin de la Refondation, elle sera nationalisée». Le président du Fpi ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Parlant du 18 février, il ajoute que ce sont en quelque sorte, les tenants de l’ordre ancien qui refusent de mourir face à une nouvelle classe de dirigeants. Cet ordre est d’ailleurs soutenu par la France. C’est pourquoi, ils se retrouvent aujourd’hui, au Rhdp, un regroupement créé à Paris par les hommes de main de Chirac, en ce moment, président de la France. «Le Rhdp est une agence de l’impérialisme française. Alassane, Bédié et Mabri croient travailler pour eux-mêmes. Alors qu’ils travaillent pour la France». Fait remarquer Affi N’Guessan qui ne manque pas de jeter un regard sur le fonctionnement des structures sous-régionales. A savoir la Cedeao et l’Uemoa. «Ce sont des agences de la France. Il faut travailler pour que l’Uemoa et la Cedeao soient fermées. Si nous voulons que demain soit différent d’hier, tout doit se décider à travers cette bataille. Aujourd’hui, toute l’Afrique nous regarde. Ils savent que notre avenir est en jeu. Si on ne gagne pas, il n’y aura plus de liberté en Afrique». Prévient Affi N’Guessan, non sans avertir. «La victoire se trouve dans notre détermination. Cette crise doit être la dernière guerre de la France en Afrique. Abidjan doit être le tombeau de la France en Afrique». Ce meeting qui a enregistré la présence de plusieurs artistes s’est déroulé dans une ambiance festive.
Guehi Brence (Le Temps)