Abidjan, 13 avr (AIP) – Le Président de la République, Alassane Ouattara se donne un à deux mois pour pacifier totalement le pays, appelant pour ce faire les miliciens et mercenaires à déposer immédiatement les armes.
Mercredi, lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel du Golf, M. Ouattara a annoncé qu’il va donner « un délai imprescriptible » à ces groupes armés par l’ex-président, Laurent Gbagbo, pour rendre les armes.
Il a déclaré qu’il va mettre un accent particulier sur la détection des armes à Abidjan et dans les villages, à l’intérieur du pays, partout en Côte d’Ivoire. « Ces armes seront ramassées et brûlées (…) et la pacification sera totale », a promis M. Ouattara pour qui la priorité est de débarrasser le pays de ces miliciens et mercenaires.
Dans la soirée de lundi, au cours d’un discours prononcé quelques heures après l’arrestation de l’ex-président, Laurent Gbagbo, M. Ouattara avait déclaré que « les miliciens doivent comprendre que leur combat n’a plus de sens aujourd’hui ».
Arrêté lundi par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), Laurent Gbagbo et 106 autres personnes qui se trouvaient à la résidence présidentielle de Cocody, ont été aussitôt conduits à l’hôtel du Golf, quartier général de M. Ouattara.
M. Gbagbo, placé en résidence surveillée, a été transféré mercredi dans un lieu tenu secret, « en Côte d’Ivoire, bien sécurisé ». Au dire de M. Ouattara, une procédure judiciaire est ouverte contre l’ex-président. Ce dernier et certains de ses proches vont répondre de divers chefs d’accusation, tant devant la justice nationale qu’internationale, a prévenu Alassane Ouattara qui demande l’impartialité et la protection de l’hôtel du Golf à toutes ces personnes.
Le Président Ouattara a en outre précisé que des personnes interpellées en même temps que M. Gbagbo (son épouse, sa mère, ses enfants, ss petits-enfants, des employés, politiques, militaires…), les mineurs seront relâchés le plus tôt possible, à condition d’avoir des familles d’accueil. Quant aux employés, ils seront entendus puis libérés immédiatement. Resteront le couple Simone et Laurent Gbagbo et les politiques. « Ils doivent être bien traités mais ils doivent passer devant la justice, mais c’est l’affaire des tribunaux », a-t-il relevé.
(AIP)