Invité du New York Forum de Richard Attias, le président gabonais Ali Bongo Ondimba souhaite que l’Afrique se positionne en première ligne face au réchauffement climatique. Alors que le secrétaire général des Nations Unies a montré que l’Afrique était le continent le plus menacé par les bouleversements à venir, l’engagement du Gabon prouve que les rapports de force sont en train de bouger sur les questions climatiques…
La quatrième édition du New York Forum qui a eu lieu le 21 septembre dernier s’est longuement penchée sur l’impact économique du changement climatique. Et pour cause, d’après les météorologues, « le « quota » d’émissions de CO² de l’humanité sera épuisé dans 30 ans ».
Depuis ce constat, le Gabon, grand producteur de pétrole, milite pour des actions plus concrètes afin de protéger les générations futures. A la tribune, Ali Bongo résumait ainsi sa pensée : « nous voulons que nos enfants et petits-enfants profitent de notre action afin d’hériter d’un environnement sain ».
Un positionnement d’autant plus légitime que pour la revue Jeune Afrique, « le continent contribue fort peu au changement climatique, alors que ses populations sont les premières à en souffrir ». Le lac Tchad aurait notamment perdu 80% de sa superficie, tandis que les brusques changements des courants océaniques menacent les côtes d’érosion, comme à Saint-Louis (Sénégal) ou à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire).
En 1997 déjà, l’Organisation des Nations Unies évoquait les responsabilités des générations présentes envers les générations futures. Mais aujourd’hui la prise de conscience dépasse les anciens clivages et l’Afrique, l’Europe, et les Etats-Unis souhaitent agir de concert pour imposer des engagements contraignants dès 2015.
Désormais, il ne reste plus qu’à convaincre la Chine et la Russie que l’avenir de la planète repose entre leurs mains…
By: Alain Barov