Ouvert devant la cour d’assises d’Abidjan le lundi 29 décembre 2014, le procès dit des « pro-Gbagbo», a connu son verdict le mardi 10 mars 2015.
Sur les 83 personnes concernées, 79 accusés ont été présentées à la cour, une personne, le syndicaliste Mahan Gahé étant décédé et trois prévenus ayant bénéficié d’un non-lieu.
Au terme du procès, la Cour d’Assises a prononcé les sentences suivantes :
– Une première catégorie de 15 accusés ont été acquittés, dont principalement des journalistes ;
– Une deuxième catégorie d’accusés a vu les charges abandonnées, à l’exception de celle de « trouble à l’ordre public ». Ils ont écopé de 18 à 24 mois d’emprisonnement avec sursis ; c’est le cas du Président du FPI, Pascal Affi Nguessan, du Premier ministre Aké N’gbo et des membres du gouvernement qu’il a dirigé ;
– Trois personnes ; Sangaré Aboudrahamane, Vice-président du FPI, Henri Dakoury-Tabley, ancien gouverneur de la BECEAO et Michel GBAGBO sont condamnés à 5 ans de prison assortis de 5 autres années de privation de droits civiques ;
– Madame Geneviève Bro-Gregbé a été condamnée à 10 ans de prison ;
– Maître Patrice Baï, les gardes de corps du Président Gbagbo et d’autres jeunes pro-Gbagbo ont été condamnés à 15 ans de prison ;
– La Première Dame Simone Ehivet Gbagbo, le Général Dogbo Blé et le Contre-amiral Vagba Faussignaux ont été condamnés à 20 ans avec 10 autres années de privation de droits civiques.
Au total, 03 personnes sont condamnées à 20 ans, 4 personnes à 15 ans, 28 personnes à 10 ans, 09 personnes à 05 ans, 13 personnes à 24 mois, 07 personnes à 18 mois, enfin 15 personnes ont été acquittées. Les accusés sont collectivement condamnés à payer la somme de 950 milliards au titre de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire.
Pour le Front Populaire Ivoirien, ce procès est un procès politique et les condamnations sont des condamnations politiques. Tout au long du procès, l’accusation n’a jamais réussi à prouver matériellement la culpabilité des accusés. Elle a basé son accusation sur des témoignages fallacieux de témoins non crédibles. Au total le droit n’a pas été dit et la justice n’a pas triomphé. C’est pourquoi, à juste titre, les avocats de la défense ont décidé de se pourvoir en cassation.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) condamne ce procès éminemment politique qui n’honore pas la justice ivoirienne.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) marque sa profonde préoccupation par rapport à ces condamnations qui ne s’inscrivent pas dans la dynamique de la réconciliation nationale ;
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) assure de son soutien et de sa solidarité toutes les personnes injustement condamnées, en particulier la Première Dame Simone Ehivet GBAGBO, Vice-président du FPI, le Vice-président Sangaré Abou Drahamane, Madame Geneviève Bro-Gregbé, Michel Gbagbo, le Gouverneur Henri Dakouri-Tabley, le général Dogbo Blé, le contre-amiral Vagba Faussignaux, etc.
Le Front Populaire Ivoirien réaffirme son attachement au dialogue politique et à la réconciliation nationale comme voies d’un règlement fiable et durable de la crise postélectorale ;
Fait à Abidjan, le 10 mars 2015
Le Premier Secrétaire Général Adjoint
Secrétaire Général et Porte Parole par Intérim
KREKRE Firmin