Le président de l’Assemblée nationale a démissionné. Je ne comprends pas le mot contraint. Il vous a dit qu’on l’a contraint comment ? Le président est président. Le président de l’Assemblée nationale est président de l’Assemblée nationale. Il n’y a aucun instrument juridique qui permet au Président de la République de faire partir le président de l’Assemblée nationale. Donc moi tant qu’il ne me dira pas quelle contrainte on a exercé sur lui pour qu’il accepte de partir, alors que l’autre n’a pas les moyens juridiques de le faire partir, je ne me mêle pas de cette affaire. Il a décidé de partir. En tout cas, je ne suis pas ému parce que dire que j’ai été contraint ou le président m’a demandé de partir, pour moi ça n’a pas de sens. Voilà ! Je m’attendais à ce qu’il dise non. Il a dit oui. C’est fini. On ne parle pas de cela encore.
Les Etats-Unis s’opposent à un 3è mandat de Ouattara
En attendant que le chef de l’Etat ivoirien décide de briguer ou non un troisième mandat, le Sous-Secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques présent à Abidjan, lui demande de respecter sa parole.
David Hale prévient Ouattara que s’il s’entête, il risquerait de ne pas terminer ce mandat ou perdrait la vie comme ce fut le cas d’un ancien président des États-Unis.
«Ce n’est pas une bonne décision, le Président lui-même à dit en août 2015 qu’il ne se présentera pas.
C’est quelque chose qui le condamne. Cela c’est produit aux Etats-Unis.
Mais le Président a eu des problèmes, il n’a pas terminé le mandat et il est mort par la suite, »a déclaré le Sous-Secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques au cours d’une conférence qu’il a animé à L’ENA en présence de nombreux étudiants.
Le conférencier a évoqué le sujet relatif à la réforme de la Commission électorale indépendante ( CEI ).
Il a affirmé qu’elle n’a pas le contrôle de ce qui se passe et ses membres sont influencés par le Gouvernement.
« Il faut que la CEI soit réformée pour que les élections soient libres et transparentes en 2020.
Pour un souci de transparence, la CEI doit être réformée, » a insisté David Hale.
Dans la même veine, le Sous-Secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques a indiqué que tout le monde regarde la Côte d’Ivoire en ce qui concerne l’organisation d’élections crédibles dans le pays.
«Le monde regarde la Côte d’Ivoire et nous suivons le pays.
Nous attendons tous les élections de 2020, »a-t-il ajouté.
L’ »émissaire » de Trump a mentionné que les élections municipales et régionales ont permis de tester les institutions ivoiriennes et ont été émaillées d’irrégularités.
«Il y a eu des irrégularités, des violences, c’était terrible, »a déploré David Hale.
L’acquittement de l’ancien Président ivoirien a été au centre des débats entre le Sous-Secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques et les étudiants de l’ENA ainsi que les autres étudiants des grandes écoles qui ont effectué le déplacement.
David Hale estime que la chose importante après l’acquittement de Laurent Gbagbo est de savoir où les ivoiriens vont et comment ils se réconcilieront de façon sincère et interagir entre eux.
Au moment ou les autorités ivoiriennes se targuent d’avoir établir un climat de sécurité dans leur pays, les USA pensent le contraire.
« En Côte d’Ivoire, vous avez un problème de sécurité. Nous voulons améliorer tout cela en vous aidant à construire des institutions fortes qui vont lutter contre la corruption, » a-t-il conclu.
Affaire 3è mandat de Ouattara
Le PDCI accuse Ouattara de « rattrapage ethnique, repli identitaire et gabegie »
INTERVIEW DE OUATTARA ACCORDÉE A RFI:LA RÉACTION DU RÉSEAU DES CADRES »PDCI.. NÔTRE HÉRITAGE »’
Suite aux propos tenus par le Président OUATTARA sur le PDCI-RDA et son Président Henri KONAN BEDIE lors de son interview accordée à RFI le Lundi 11 Février 2019, le Réseau des Cadres ‘’PDCI…Notre Héritage’’ fait les précisions suivantes :
Les ivoiriens dans leur majorité et avec leurs différences idéologiques respectives ont besoin de se rassembler, de se réconcilier pour une Côte d’Ivoire apaisée en vue d’un bonheur partagé au sein d’une tribune.
Le Président BEDIE est donc porteur de ce noble projet qui s’adresse à tous les ivoiriens épris de paix et partisans de la non-violence sans exclusive.
C’est le sens de cette plate-forme.
Le PDCI-RDA est une force politique dont l’histoire se confond avec celle de la Côte d’Ivoire. C’est un Parti politique debout et solide qui compte de nombreux cadres tous unis derrière son Président : le Président Henri KONAN BEDIE.
La Côte d’Ivoire n’est pas née sous l’ère OUATTARA. Le PDCI-RDA est l’outil politique exclusif qui a construit la Côte d’Ivoire moderne tant sur le plan économique que social ; envié de tous, convoitises de certains ; œuvre du Père fondateur Félix HOUPHOUËT BOIGNY.
Le PDCI-RDA garde aujourd’hui, contrairement à ce qui a été dit par le Président OUATTARA, l’essentiel de son ossature politique en termes d’élus (Députés, Sénateurs, Présidents de Conseil régionaux, Maires, Conseillers régionaux et municipaux). Tous ceux qui sont brandis comme prises politiques le sont à la suite de chantage et autres menaces ou pour préserver leur maroquin, leur bifteck.
En tout état de cause et pour l’essentiel, l’ensemble des ivoiriens attend de l’exécutif un Etat de droit respectueux de la Constitution et des lois de notre pays, une meilleure gouvernance, une plus juste répartition des richesses du pays contrairement à ce qui nous est servi actuellement.
Nous déplorons le rattrapage ethnique, le repli identitaire, la gabegie et autres dérives morales.
Djédri N`Goran, Président Réseau des Cadres « PDCI…Notre Héritage.
Le FPI (Affi) réagit à la démission de Soro Guillaume
Communiqué du Front Populaire Ivoirien relatif à la démission du Président de l’Assemblée Nationale.
Le vendredi 8 février 2019, à l’occasion d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, convoquée expressément il y a quelques jours, le Président de cette institution, M. Soro Kigbafori Guillaume, a démissionné de ses fonctions.
A la vérité, cette démission de M. Soro Guillaume n’a surpris personne. D’autant plus que la rumeur l’avait largement annoncée, avant que lePrésident de la République, Alassane Ouattara, ne la confirme, le 28 janvier 2019, à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de la presse au Chef de l’Etat.
Pour le Front populaire ivoirien (FPI), cette démission est l’expression d’une grave crise institutionnelle, et la preuve que le Chef de l’Etat veut régner en maître absolu en mettant toutes les institutions en coupes réglées.
Face à cette dérive dictatoriale qui consacre le recul démocratique de la Côte d’Ivoire sous le régime Ouattara, le FPI tient le chef de l’Etat Alassane Ouattara, personnellement responsable des conséquences désastreuses que ses actes anticonstitutionnels et antidémocratiques pourraient avoir sur la cohésion nationale.
En tout état de cause, le FPI lance un appel pressant au Chef de l’Etat, afin qu’il abandonne les chemins de l’incertitude qui constituent une menace pour l’avenir de la nation.
En ces circonstances particulièrement délicates et complexes de la vie de notre pays, et afin d’amorcer une désescalade salvatrice pour la Côte d’ivoire, le FPI réitère son appel à l’organisation urgente des Etats Généraux de la République (EGR), afin que toutes les forces vives de la nation puissent se retrouver en vue de créer les conditions pour des élections justes, transparentes et apaisées en 2020.
Fait à Abidjan, le 8 Février 2019
La secrétaire Générale et Porte-parole du FPI
Agnès Monnet
Le dernier discours de Soro Guillaume à l`Assemblée nationale
Chers Collègues,
L’heure a sonné !
En effet, le Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA, et moi-même avons convenu de la convocation d’une session extraordinaire ce jour vendredi 8 février 2019.
Mes chers Collègues,
Quand il est l’heure, il n’est point besoin de long discours. Dans la vie des hommes, voyez-vous, il y a des moments aussi décisifs où il ne tient qu’à soi-même de prendre ses responsabilités. C’est ce que je m’en vais faire tout à l’heure.
Mais avant, permettez-moi d’exprimer le bonheur et la joie que j’ai eus à conduire aux destinées du deuxième pouvoir de l’Etat, le Pouvoir Législatif. Mes deux mandatures ont été parsemées de moments de joies mais aussi d’embuches et de douleurs vives.
C’est pourquoi, à vous, chers Collègues, qui m’avez fait confiance en m’élisant le 9 janvier 2016, je tiens à dire toute ma reconnaissance et ma gratitude.
Tout au long de notre marche commune, j’ai voulu faire de notre Assemblée nationale une famille, certes colorée mais une famille, une vraie famille !
Aussi, en ces heures qui comptent, je veux m’adresser directement à vous ; vous qui m’avez porté un soutien sans faille, en vous demandant de trouver ici l’expression de mes sincères remerciements.
J’ai une pensée pleine de gratitude envers les membres du Bureau de l’Assemblée nationale et tous mes collaborateurs qui m’ont accompagné tout au long de cette exaltante mission. A ceux qui dans l’anonymat et pourtant avec efficacité font vivre notre Institution, je veux parler des chauffeurs, gardes, huissiers, techniciens de surfaces, secrétaires, etc, j’exprime ma particulière sympathie.
Chers Collègues,
Alors, venons-en à l’ordre du jour de notre Session extraordinaire.
En ce mois de janvier 2019, j’ai eu le privilège de plusieurs audiences avec le Président de la République notamment le 5 janvier et le 25 janvier. Il a été question de mon engagement politique et de mon positionnement idéologique vis-à-vis du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Cette question aussi importante soit-elle a nécessité, de ma part, réflexion et décision. Oui, j’ai choisi de ne pas m’engager au sein du RHDP unifié. Ainsi, je n’ai point pris part au congrès ordinaire du 26 janvier dernier au stade Félix-Houphouët-Boigny. Grave erreur ! Grave faute ! Ont tôt fait de clamer certains de mes compères. Mais voyez-vous je suis homme à croire plus au jugement de l’histoire qu’au jugement des hommes.
En ce qui me concerne, il ne peut être question de défiance mais plutôt du désir d’harmonie entre mes convictions, mes valeurs et ma conscience. Et là-dessus, c’est sans hésitation.
Le fait est que j’étais face à un dilemme :
– soit trahir mes convictions en allant au Congrès pour ainsi dire sauver un poste confortable ;
– soit rendre ma démission de mes fonctions de Président de l’Assemblée nationale et ainsi être capable de me regarder dans une glace.
Y’avait-il une alternative ! Non on ne m’en donnait aucune, absolument aucune.
A l’inverse, refuser de démissionner conduirait immanquablement à la crise institutionnelle déstabilisante avec le cortège de dommages pour la Nation.
Chers Collègues,
L’on ne peut risquer de mettre en péril la paix fragile acquise après tant de souffrance de nos concitoyens. Quand on a été, comme moi, Ministre d’Etat, Premier Ministre, Président de l’Assemblée nationale, c’est une issue inenvisageable.
Chers Collègues,
Ce n’est pas ce que je souhaite pour la Côte d’Ivoire. Moi qui depuis un moment, me suis fait le disciple du pardon, de la réconciliation et de la paix.
Sachez-le Chers collègues,
Je ne suis pas homme à m’accrocher, comme un saprophyte, à un poste. On ne peut risquer la paix parce que l’on veut conserver un poste. N’est-ce pas le Président Feu Félix Houphouët-Boigny qui alléguait qu’ « aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de faire la paix pour son pays ». Cette sagesse du Père Fondateur de la Côte d’Ivoire ne m’a jamais quitté l’esprit.
Rassurez-vous, chers Collègues, je demeure serein tout en quittant ce poste aisé de Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire pour l’aventure de mes convictions.
En effet, je préfère descendre de mon piédestal, vivre et partager le quotidien des mes semblables, citoyens ordinaires, que de me complaire dans l’aisance de la posture institutionnelle.
Conviction, le mot est lâché. Je veux que de moi, mes concitoyens, mon épouse, mes enfants, ma famille, mes collaborateurs, mes proches, mes compagnons et je pense ici au Député Alain Lobognon et tous les autres proches en ce moment en prison, retiennent de moi, le souvenir d’un homme de conviction, débout, face aux lendemains mêmes incertains !
Chers Collègues,
A cet instant précis, je rends ma démission de mes fonctions de Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Oui, j’ai décidé de sacrifier mon poste pour la paix pour la Côte d’Ivoire comme je l’ai déjà fait par le passé.
Mesdames et Messieurs,
Chers Collègues,
Me voilà ainsi donc ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Député de la Nation élu dans la circonscription de Ferkessédougou commune et Vice-Président élu de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.
Chers Collègues,
Je demeurerai avec vous pour continuer à travailler à l’édification d’une Côte d’Ivoire riche et prospère qui repose avant tout, sur un Etat de droit et des bases démocratiques solides.
Je demeurerai avec vous pour continuer le combat du pardon, de la réconciliation et de la paix ; ce combat à mes yeux vaut plus que le poste de Président de l’Assemblée nationale.
Chers Collègues,
Après toutes les épreuves que j’ai traversées et dont vous êtes témoins, j’ai acquis la forte conviction que le destin de chacun d’entre nous appartient à Dieu.
Dieu pourvoira.
Merci encore à chacune et à chacun de vous.
A Bientôt
Si Gbagbo a raison, c’est la preuve que Ouattara n’a pas forcément raison
Donc si S.E.M. le Président Laurent Gbagbo est acquitté, et si une logique analytique aurait voulu que si l’un des protagonistes a raison, c’est la preuve que l’autre n’a pas forcément raison.
Leurs Excellence Messieurs Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié , des alliés d’une époque et peut-être même d’aujourd’hui encore loin des regards des militants de base, peuvent ne pas être condamnés à séjourner à la Haye, et ce serait aussi cela l’illustration des valeurs de la vraie fraternité universelle .
Mais qui donc alors aura été le vrai adversaire de S.E.M. Laurent Gbagbo ?
Qui sont-ce donc à présent les personnalités pressenties pour être les futurs pensionnaires qui pourraient jouir des délices et des suspenses des feuilletons des jugements de la désormais très célèbre Cour Pénale Internationale pour Dirigeants Africains?
Pr AMOA URBAIN, Homme de culture