Des tirs à l’arme lourde ont été entendus lundi par des témoins autour de la résidence du chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité (Forces pro-Gbagbo), le général Philippe Mangou, à Abidjan.
Les tirs d’une grande intensité ont débuté autour de 06h00 (heure locale et GMT), créant la panique au sein de la population riveraine dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon.
Ces témoins font état de l’irruption d’un « groupe armé en treillis » à Yopougon Andokoua, dans le périmètre où habite le général Mangou.
Des soldats pro-Gbagbo postés en permanence autour de la résidence ont riposté, donnant lieu à un échange de coups de feux.
Des habitants joints par l’agence Xinhua affirment qu’ils sont terrés chez eux, de peur d’être atteints par des balles perdues.
Une accalmie est survenue autour de 07h00 et le quartier a plongé dans un calme plat.
L’UA nomme un Haut Représentant en Côte d’Ivoire
Abidjan – Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine a confirmé jeudi, à Addis-Abeba, l’élection d’Alassane Ouattara comme président de la République et instruit le président de la Commission de nommer un Haut Représentant chargé de la mise en œuvre de la solution politique d’ensemble « contraignante » pour toutes les parties ivoiriennes.
Au terme de sa 265ème réunion consacrée à la situation en Côte d’Ivoire, le CPS a fait siennes les recommandations du groupe de haut niveau relatives à la reconnaissance de l’élection du candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et demande au Haut Représentant de l’UA de mener des négociations entre les parties ivoiriennes, en vue d’aboutir, dans un délai de 15 jours maximum, à la conclusion rapide de l’accord de sortie de crise, selon un communiqué dont copie est parvenue à l’AIP.
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, représentant le président Laurent Gbagbo à cette réunion de haut niveau du CPS, a rejeté, jeudi, la proposition de l’Union africaine qui, selon lui, ne repose sur rien parce non argumentée. « Nous avons estimé que c’est une proposition inacceptable », a déclaré Affi N’Guessan, tel que rapporté par le quotidien « Le Temps ».
En attendant la mise en œuvre de cette proposition de sortie de crise, la situation sécuritaire et humanitaire s’est considérablement détériorée sur le terrain où des affrontements se font chaque jour à l’ouest et dans certaines villes du pays, notamment à Tiébissou où des tirs à l’arme lourde ont été entendus jeudi, aux environs de 19h 30, provoquant un exode massif des populations vers d`autres zones qu`elles estiment sécurisées.
(AIP)
A QUOI SERVENT LES ARMEES AFRICAINES?
Le Jeudi 03Mars 2011 des pauvres femmes qui manifestaient dans le quartier d’Abobo contre le régime du Président Gbagbo en Côte d’Ivoire, sont abattues par les forces dites de défense et de sécurité, tandis qu’en Libye l’armée bombardait la population en insurrection contre son sempiternel « guide ». Déjà en Septembre 2009 c’était le carnage d’un grand nombre d’opposants à la junte au pouvoir dans le grand stade de Conakry en Guinée. Au Congo de Kabila fils, en Octobre 2006 on parlait de plus de 12000 femmes qui auraient été violées par les soldats, outre de nombreux massacres de la population, dans la guerre insensée qui dans ce pays, dure depuis une dizaine d’années…
Aussi loin que puisse remonter ma mémoire, depuis les indépendances des pays africains dans les années 1960, le rôle des armées est resté ambigu. Les soldats en Afrique semblent avoir été formés juste pour réprimer leurs propres concitoyens, quand ils ne sont pas en guerre contre des soit disant rebelles dans leur propre pays et rarement avec leurs voisins. Ils n’ont aucune notion de protection de leurs peuples, puisqu’ils n’en sont généralement que les principaux prédateurs. Ceci est dû au fait que nos armées sont le plus souvent à la solde des dictateurs et non du peuple qui les habille et leur donne à manger. Nos Chefs d’Etat en Afrique ayant toujours confondues leurs poches avec celles du pays qu’ils gouvernent et l’argent du contribuable ne servant finalement plus qu’à acheter les armes qui maintiennent ces dictateurs au pouvoir. Lorsqu’on sait que ces dictateurs ne sont au pouvoir que pour servir l’intérêt des exploiteurs de l’Afrique venus pour la plupart des pays dits développés et qu’outre l’exploitation d’or, de diamant, de phosphate, d’uranium, de pétrole et autres précieuses ressources naturelles de notre continent… ces filous ne sont en même temps que de simples trafiquants d’armes, il est facile de comprendre pourquoi nos dirigeants continuent d’abrutir nos armées formées souvent de soldats peu instruits, et qui méconnaissent le rôle réel de leur pays ou du continent africain tout entier dans le forum des nations. On comprend aussi pourquoi tout se passe comme si le militaire n’était avant tout que la propriété privée du plus haut gradé de l’armée, et donc réduit à ne servir que l’intérêt d’un homme c’est-à-dire du « général d’armée » (exemple de feu Eyadéma), de l’empereur (Exemple de feu Bokassa), ou du guide suprême de la nation (cas de Mu’ammar al-Qaḏḏāfī)… et j’en passe.
Le bon sens une fois que nous avons compris que nos armées n’existent pas pour défendre nos populations, serait de se demander pourquoi des Institutions comme le conseil de sécurité des Nations Unies, n’arrivent toujours pas à imposer d’embargo, ou à formuler des lois sur l’utilisation des armes par nos dirigeants contre leurs propres citoyens. Pourquoi continuer par exemple par permettre l’exportation des armes en direction de l’Afrique, quand tout le monde sait que ces armes ne servent qu’a réprimer les populations et jamais à les défendre contre un quelconque pays, les africains ayant en réalité d’autres chats à fouetter qu’à se faire la guerre, surtout que nous n’avons même pas d’usine de fabrication de machettes, de houes, ou encore moins de tracteurs, pour cultiver nos champs et développer notre agriculture afin d’arrêter d’aller quémander de l’argent à la banque mondiale pour nourrir nos populations? D’où viennent donc ces armes qui servent à éliminer nos sociétés, et pourquoi les pays développés laissent nos dirigeant se surarmer? Le fait que la réponse à ces questions semble évidente, ne m’empêche pas de les poser voire de les reposer, car bien souvent nous avons l’impression que les armes achetées aux pays comme la Chine ou la Russie en Asie, la France ou l’Espagne en Europe, ou aux Etats-Unis d’Amérique, servent à protéger nos pays de leurs voisins. C’est une fausse réalité à mon avis, puisque les guerres en Afrique ne se font le plus souvent qu’entre les tribus, les clans, les séparatistes d’un même pays. Que cela soit en Afrique du sud du temps de l’Apartheid, en Angola, Au Nigeria, en Somalie, au Liberia, au Soudan (Darfur), ou actuellement en Côte d’Ivoire, nos guerres en Afrique ne sont que des guerres fratricides, et nos pays n’étant pas producteurs de fusils, on peut facilement se demander à qui profitent ces crimes, ces trafics d’armes vers un continent dont les premiers ennemis restent en réalité le paludisme, ou le VIH/Sida, la famine, le manque d’eau potable et le manque d’éducation scolaire.
Le rôle des pays développés, et notamment des Nations Unies reste donc aussi ambigu que celui de nos armées, car tous ces pays qui alimentent notre continent en armes sophistiquées pour réprimer nos populations ou pour nous entre-tuer, sont les mêmes qui siègent au Conseil de Sécurité des Nations Unies, ou parlent d’aide humanitaire chaque fois qu’un conflit éclate en Afrique. Ce sont donc les mêmes personnalités qui financent les institutions qui devraient en fait interdire l’utilisation de ses armes, qui sont à l’origine de leur promotion en Afrique.
Le génocide de Rwanda, les amputations de mains et de pieds suite à la guerre au Liberia, les déplacements de population au Soudan, ou l’actuelle crise en Libye et les retards dans les prises de position par les grandes nations, voire le manque de décision des Institutions comme l’Union Européenne, ou les Nations Unies ne sont que des preuves, qui doivent commencer par nous ouvrir les yeux en Afrique sur les intérêts réels du reste du monde sur notre continent, et pourquoi l’Afrique continue de croupir dans le sous développement.
Aujourd’hui que l’évolution technologique permet d’avoir une autre vision du fonctionnement réel du monde, et que des révélations comme celles du site Wikileaks nous montrent comment juste un petit groupe de financiers peuvent enculer le reste du monde (je m’excuse d’être aussi grossier), il est temps que les révolutions dans les pays arabes deviennent un facteur de nettoyage systématique des régimes corrompus d’Afrique pour le bien être de notre continent. Nos armées devraient commencer par prendre leurs responsabilités et devenir beaucoup plus républicaines. Nos soldats devraient avoir le courage de s’autocritiquer, et réparer les erreurs qui continuent de plonger notre continent dans la misère. Ils doivent être capables de refuser de combattre leurs propres frères et commencer par apprendre à mieux défendre leurs compatriotes et non pas à les bombarder comme c’est le cas actuellement en Libye.
Les coups d’Etats ne sont certainement pas prêts de s’arrêter en Afrique, mais si le Mali avait réussi le sien dans les années 1990, que La Guinée n’avait pas été un très bon exemple en 2006 sous Dadis Camara [(quelqu’un disait « dadais com’rat »)], et que nous attendons de voir sur quoi le récent coup d’état du Niger pourra aboutir, je ne peux m’empêcher en bon togolais, de poser aux Forces Armées Togolaises (FAT) quelques questions qui me tiennent à cœur, au vu des récents développements politiques dans le monde, à savoir :
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>notre pays s’étant toujours proclamé être l’or de l’humanité, le model à suivre, la Suisse de l’Afrique, le premier en tout (malheureusement en bien comme en mal…), qu’attendent nos militaires pour faire parler d’eux et faire des FAT, la première armée d’Afrique, voire du monde à se révolter contre l’utilisation des armes pour réprimer la population, en ces temps de demande légitime des peuples d’une réelle démocratie dans le monde et au Togo?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>Comment l’armée togolaise se prépare-t-elle à devenir la première armée de paix du monde, celle qui nous libérera de la situation politique catastrophique dans laquelle s’enfonce notre pays au jour le jour ?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>A quoi sert réellement l’armée togolaise, et avec l’assurance que nous avons que les « grands travaux » conduits par le Président Faure Gnassingbé au Togo ne seront certainement pas terminés avant que nos maisons se retrouvent encore sous les eaux… si à la prochaine saison des pluies même nos enfants ne pourraient être sauvés des flots par nos valeureux soldats?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>Quels sont les plans de sauvetages ou de protection de nos villages et de nos villes par la « grande muette du Togo», s’il nous venait de nous insurger contre les renégats de la nation que sont nos dirigeants actuels et les membres soit disant de l’opposition qui les aident dans leur vile tâche d’enlisement politique de notre pays,et si le gouvernement recommence encore par faire usage de ses miliciens armés pour mater notre population?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>Pourquoi pas un geste héroïque de soulèvement des militaires de notre pays qui aboutisse sur un soulèvement populaire bien organisé en vue de la libération du Togo et pour le bien être de tout notre continent ?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–>Pour une fois dans l’histoire de l’Afrique, pourquoi pas de la part des militaires togolais un formidable : Oui on peut ! « Yes we can !» Un baroud d’honneur de l’armée togolaise, une première en Afrique, où nos soldats n’attendraient pas une révolte du peuple pour aller les rejoindre, mais seraient plutôt eux-mêmes à l’origine de cette révolte qui donneraient la chance au peuple de les rejoindre pour une véritable réconciliation entre notre nation et son armée, une réconciliation qui nous débarrassera définitivement de la poussière qui continue de ternir cet or de l’humanité qu’est le Togo? une réconciliation qui enterrera à jamais la haine tribale dans notre pays, et remettrait sa place à la justice, au droit, et à la démocratie dans notre pays?
<!–[if !supportLists]–>- <!–[endif]–> A quand la révolution de l’armée Togolaise ? A quand le bon exemple qui montrera la bonne voie à suivre à toutes les autres armées d’Afrique ?
Fait à Washington D.C. ce 08 Mars 2011
Kouassi KLOUSSE
Artiste Peintre et Activiste des droits humains
Contact : tousfree@yahoo.com
Blog : http://togoenquarantaine.blogspot.com
Le marché du cacao reste suspendu aux soubresauts de la Côte d’Ivoire
LONDRES — La « bataille du cacao » est devenue cruciale dans le bras de fer qui oppose depuis novembre M. Gbagbo à Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, qui a appelé en janvier à l’arrêt des exportations de fèvres brunes du pays.
Cet appel, qui court jusqu’au 15 mars, est jusqu’à présent largement respecté par les grands négociants et chocolatiers, paralysant les exportations ivoiriennes (un tiers de l’offre mondiale) et affolant les cours du cacao.
Le prix de la tonne de cacao est monté la semaine dernière à New York jusqu’à 3.775 dollars la tonne, un sommet depuis 1979.
Or, le camp de Laurent Gbagbo a mis cette semaine la pression sur les multinationales du secteur, leur donnant jusqu’au 31 mars pour exporter quelque 400.000 tonnes de fèves stockées dans le pays, sous peine de sanctions.
L’annonce du volume important de ces réserves a favorisé un léger repli des cours, sans toutefois apaiser la nervosité des opérateurs.
« Dans l’immédiat, cela n’éclaircit pas vraiment la situation, il y a encore d’immenses incertitudes. C’est une tentative de Gbagbo de reprendre la main, mais même s’il confisque les stocks de cacao, on ne voit pas bien à qui il les vendra », explique à l’AFP Kona Haque, analyste de la banque Macquarie.
« Les sanctions de l’Union européennes et les Etats-Unis à l’encontre de l’administration Gbagbo sont rigoureusement maintenues, or il s’agit des principaux marchés pour le cacao ivoirien », a-t-elle ajouté.
Jusqu’à présent, quelque 80% de la production du pays étaient exportés vers l’Europe.
Du côté des acteurs industriels, la prudence règne.
Le groupe helvétique Barry Callebaut, numéro un mondial du chocolat industriel, a assuré « ne pas vouloir spéculer » sur les implications de la dernière annonce de M. Gbagbo. Interrogé par l’AFP, Cargill, géant américain de l’agroalimentaire, s’est également refusé à faire tout commentaire.
Confrontées à ces pressions, les entreprises « ont-elles l’intention de sacrifier leurs stocks ? », s’interroge Mme Haque.
Selon les autorités publiques ivoiriennes, Cargill détiendrait dans le pays 50.000 tonnes de cacao et la Société africaine de cacao (Saco, groupe suisse Barry Callebaut) quelque 100.000 tonnes.
Le groupe singapourien Olam International a quant à lui assuré que ses stocks en Côte d’Ivoire « étaient actuellement sécurisés ».
« Nous sommes pour l’instant capables de répondre à la demande de nos clients, avec des fèves provenant d’autres origines », a par ailleurs déclaré à l’AFP Gerry Manley, directeur de la branche cacao du groupe.
L’Organisation internationale du cacao (ICCO) attend pour l’année 2010/2011 un surplus de production de 119.000 tonnes sur le marché mondial de la fève brune, en incluant la production ivoirienne, en raison de conditions climatiques très favorables en Afrique de l’Ouest.
Voisin de la Côte d’Ivoire et deuxième exportateur mondial, le Ghana a ainsi enregistré depuis octobre une augmentation de 40% de sa production sur un an.
La saison 2011-2012 pourrait néanmoins voir s’exacerber les tensions du marché, avertissent les experts.
« Plus la situation d’enlisement persiste, pires sont les perspectives pour la filière cacao de la Côte d’Ivoire, en raison du manque d’investissements » dans les exploitations, confrontés à un vieillissement critique des arbres, a indiqué à l’AFP Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.
S: Les Echos
Opposants d’Afrique francophone: Créer dorénavant des rébellions et la France vous soutiendra !
(AfriSCOOP Analyse) — La France met encore les pieds dans le plat en Afrique. Cette fois-ci au Nord du Sahara. Devant la mesure et la prudence des Européens face à l’évolution des affrontements en cours en Libye, le pays de N. Sarkozy a cru bon de choisir clairement son camp. Qu’attendent les irréductibles de la vie démocratique au Sud du Sahara pour imiter les “rebelles libyens” ?
En matière de politique africaine des Républiques du « Vieux continent » (Europe), la France étonnera toujours. Après avoir reçu des représentants du Conseil national de transition de Benghazi, l’Elysée a reconnu ce Conseil comme étant dorénavant « le seul représentant légal du peuple libyen » ! Une rapidité diplomatique pour prendre de l’avance sur les autres membres de l’Ue (Union européenne). Après l’appui subreptice de l’Hexagone à la rébellion en Côte d’Ivoire, c’est au tour des insurgés libyens de recevoir le soutien du pays de Victor Hugo. Même si les contextes ivoirien et libyen sont diamétralement opposés, une rébellion reste une rébellion…
La France fait déjà son marché au Maghreb
Après les révolutions du « jasmin » et du « papyrus » (respectivement en Tunisie et en Egypte), les cartes économiques sont en train d’être redistribuées en Afrique blanche. Et les descendants des Gaulois comptent bien avoir une bonne part du gâteau. Ce qui n’est pas gagné d’avance, quand on sait que Paris a d’une part laissé une mauvaise image à Tunis en tant que soutien irréductible du dictateur Ben Ali jusqu’au 14 janvier 2011 ! D’autre part, l’Hexagone a perdu en Egypte, le 11 février dernier, un éminent soutien de son projet Upm (Union pour la Méditerranée), en la personne du téméraire Hosni Moubarak. Autant prendre position hic et nunc en Libye qui continuait d’ouvrir ses portes aux multinationales occidentales, avant le début de l’insurrection libyenne. C’est dire que les soucis de préservation de la vie des Libyens dont font état les dirigeants français ces dernières heures n’arrivent en réalité qu’en seconde position, sur leur échelle de priorité.
Dans une Afrique francophone où l’alternance politique est une gageure, les Opposants aux régimes en place gagneraient à s’inspirer de l’insurrection libyenne. Et surtout à faire bouger les lignes de l’Elysée à l’égard de leur lecture du néocolonialisme. L’heure n’est plus au radicalisme stérile des oppositions francophones, mais à des habiles conciliabules et négociations avec la cellule de l’Elysée qui sauvegarde le gaullisme en Afrique !!
Un renversement d’un régime en place par les armes sera toujours condamné au nom des règles régissant le droit international. Mais quand un putsch ou une insurrection peut libérer une majorité de citoyens savamment paupérisés par des dirigeants, pourquoi ne pas explorer de telles voies ? Les Africains francophones ne gagneraient pas à l’heure actuelle à avoir des pays instables. Mais, faut-il pour autant mourir d’une pauvreté immonde alors qu’on côtoie quotidiennement d’immenses ressources naturelles ? John Fru N’di, Jean-Pierre Fabre, M. Yorongar, Oba Mbame, etc. : essayez, vous verrez… Une arme a un pouvoir que n’a pas la parole. N’est-ce pas MM. Ouattara et Soro ?
par Achille NGUETI
Fologo fait des révélations sur le panel
La dernière décision de l’Union africaine de reconnaitre Ouattara comme Président de la Côte d’Ivoire ne surprend pas les Ivoiriens. En tout cas, pas le président du Conseil économique et social. Laurent Dona Fologo n’a pas mâché ses mots hier, lors de la cérémonie de remise de dons aux déplacés de la crise post-électorale du grand Nord. Devant ses parents, il a fait des révélations sur le panel. Selon lui, au départ, la Côte d’Ivoire avait le soutien des présidents sud africain, tanzanien, et mauritanien. Mais au dernier moment, le président tanzanien s’est désolidarisé. Parce que tout simplement, il a été reçu par le Président français Nicolas Sarkozy. Et ce dernier a annulé toutes ses dettes. Mais bon Laurent Dona Fologo, il y a un seul Président en Côte d’Ivoire. Il se nomme Laurent Gbagbo. Le reste n’est que de la pure comédie. « On ne s’attendait pas aux miracles. La position de l’Union africaine n’a pas varié. C’est le contraire qui nous aurait surpris. Puisque parmi les chefs d’Etat africains, pas moins de dix sont indépendants. Nous nous demandons pourquoi le panel est venu en Côte d’Ivoire. Puisque ces conclusions ont été mises de côté ». En effet, dans la résolution de crise postélectorale, l’Ua avait mandaté cinq chefs d’Etat pour venir voir ce qui s’est réellement passé. Avant l’arrivée de ces chefs d’Etat sur le sol ivoirien, des experts avaient rencontré les différentes parties. Ainsi que la société civile, le Conseil constitutionnel…Ils ont fait le point à leurs mandantaires qui sont venus également sur les bords de lagune Ebrié. Le président du Conseil économique et social invite les Ivoiriens à s’armer de courage et à ne pas se décourager. Et à s’apprêter pour la bataille finale. Le ministre Koné Katinan ne dit pas le contraire. Selon lui, la décision de l’Union africaine n’a aucun incident sur la détermination des Ivoiriens à obtenir leur liberté et leur indépendance vraie. Avant d’indiquer que la Côte d’Ivoire ne succombera pas. Bien au contraire, elle est résolument engagée sur le chemin de la dignité et de l’indépendance totale.
« Nous étions informé de la décision qui allait être prise avant la réunion d’Addis Abeba. Que les Ivoiriens s’apprêtent pour la suite du combat » soutient-il. Concernant la cérémonie de remise de dons aux déplacés post-électoraux du grand Nord, le ministre estime que les responsables de La majorité présidentielle ne pouvaient pas rester indifférents aux souffrances de ces déplacés. Ceux-ci ont reçu 32 tonnes de riz de la part de Koné Katinan. Mme Fatou Coulibaly, au nom des bénéficiaires, a remercié tous ceux qui leur apportent soutien et assistance en cette période difficile. « Ce geste nous réconforte. Et nous pousse à ne pas baisser les bras. Et de continuer le combat pour que la démocratie puisse s’enraciner dans notre pays», indique-t-elle. Diomandé Kessé, premier responsable du collectif des fédéraux Fpi du grand Nord, s’est réjoui de la marque d’attention et d’affection des cadres de La majorité présidentielle envers ces déplacés.
Y.Gbané