Depuis qu’il a été contraint par les ambassadeurs de France et des Etats-Unis de déclarer illégalement les résultats provisoirs de la CEI, Youssouf Bakayoko se trouve en France aux bons soins de Nicolas Sarkozy. Ceci confirme bien le complot de la France contre le président Gbagbo. Recevant les rois et chefs traditionnels au Palais de la présidence de la République la semaine dernière, le président Laurent Gbagbo a fait une grande révélation sur la crise post-électorale que vit la Côte d’Ivoire. Il a indiqué que ce sont les ambassadeurs de France et des Etats-Unis qui sont allés prendre Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (CEI), à son domicile le jeudi 3 décembre pour l’amener à l’hôtel du Golf, dans le QG d’Alassane Ouattara. Là-bas, ils l’ont contraint, seul, en l’absence des commissaires de la CEI et des représentants des candidats, et alors que la CEI était déjà forclose, à annoncer, en toute illégalité, des résultats donnant Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle. Cette information majeure montre à l’évidence que le Président Gbagbo et la Côte d’Ivoire sont victimes d’un complot qui vise à installer Ouattara au pouvoir. Autre fait qui le confirme, c’est le lieu où se terre le président Youssouf Bakayoko depuis son forfait. En effet, depuis qu’il a exécuté la volonté de la France et des Etats-Unis, le président Youssouf Bakayoko est porté disparu. En tout cas, il n’est plus apparu en public. De sorte que les Ivoiriens ne savent pas où se trouve le président de la CEI. Eh bien! selon des informations dignes de foi et vérifiée, M. Youssouf Bakayoko est en France, notamment à Neuilly-sur- Seine en région parisienne, la commune dont le président français Sarkozy était le maire. Il séjourne précisément à l’hôtel Couthiard Les Marriott, 58 boulevard Victor Hugo. Notre correspondant à Paris que nous avons envoyé à cet hôtel s’est présenté comme un parent de Youssouf Bakayoko. Il s’est entendu dire ceci : «Youssouf Bakayoko est bien ici. Mais si vous êtes son parent, vous devez avoir un code qui doit vous permettre d’avoir accès à lui. Quel est donc ce code ?» Evidemment, notre correspondant n’avait pas le code. Il a été donc refoulé poliment. Cependant, notre correspondant a pu obtenir de ses interlocuteurs que M. Youssouf Bakayoko séjourne dans cet hôtel pour le compte de l’Elysée. Cette information confirme si besoin est, le complot de la France contre le président Gbagbo. Si non comment comprendre que le président de la CEI, après qu’il a annoncé les vrais faux résultats qui sont à l’origine de la crise post-électorale que vit la Côte d’Ivoire se retrouve aussitôt en France aux frais de Sarkozy ? Que fait-il en France alors que la CEI qu’il préside et qui est au centre de la crise post-électorale est en Côte d’Ivoire et qu’il n’est menacé par personne. Son absence de la Côte d’Ivoire est d’autant plus intrigante qu’il est au centre de ce conflit qui préoccupe tant le monde. Tous les émissaires qui viennent ont pourtant besoin de le rencontrer aussi pour avoir sa version des faits. La médiation mise en place par l’Union africaine (UA) aura nécessairement besoin de sa version des faits pour mieux apprécier la situationg Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr – Notre Voie
Sécurité aérienne|Polémique en Allemagne sur la classification des passagers
La proposition du directeur de l’association des aéroports allemands de classer les passagers selon leur origine ou leur religion a provoqué l’indignation de la ministre de la Justice.
Cataloguer les passagers dans les aéroports pour mieux déterminer leur potentiel de danger serait une «discrimination», illégale en Europe, a estimé mercredi la ministre allemande de la Justice.
Une telle proposition, avancée par le prochain directeur de l’association des aéroports allemands, Christoph Blume, reviendrait «à stigmatiser les passagers si on les classe systématiquement en fonction de leur origine ou de leur religion», a affirmé Sabine Leutheusser-Schnarrenberger au quotidien Frankfurter Rundschau. Et ce serait une infraction aux lois antidiscriminatoires de l’Allemagne et de l’Union européenne, a-t-elle ajouté.
Christoph Blume, qui dirige actuellement l’aéroport de Düsseldorf, dans l’ouest du pays, avait suggéré dans une interview parue mardi que les procédures de contrôle à l’embarquement dans les aéroports pourraient être accélérées et améliorées si les passagers étaient catalogués selon le risque potentiel qu’ils présentent.
L’Allemagne devrait envisager la mise en place de mesures similaires à celles appliquées en Israël où les passagers sont classés selon des facteurs de risque, avait estimé Christoph Blume.
Origine et la nationalité des passagers
Les consignes de sécurité suivies par Israël, sont basées notamment sur l’origine et la nationalité des passagers, les voyageurs arabes ou musulmans étant considérés comme présentant des risques plus élevés.
«Les passagers qui prennent régulièrement les mêmes vols ou pour qui il existe suffisament de données ne sont pas autant contrôlés que ceux pour lesquels il existe peu ou pas de données», avait proposé Christoph Blume.
Mme Leutheusser-Schnarrenberger, du parti libéral (FDP), s’est également prononcée contre la collecte massive de données sur les passagers, y compris leurs voyages et méthodes de paiement.
«Je suis généralement pour une collecte moindre de données en Allemagne. C’est le meilleur moyen d’éviter que ces données soient mal utilisées», a déclaré la ministre dont le pays est particulièrement sensible au risque de fichage policier pratiqué par les anciens régimes nazi et communiste.
(Source AFP)
Liverpool et Villarreal se battent pour Gervinho
Le mercato hivernal sera très agité pour Yao Kouassi Gervais dit Gervinho. L’attaquant international ivoirien de Lille est très convoité par les grands clubs européens à quelques jours de l’ouverture du mercato (3 janvier 2011). En effet selon le média tuttomercatoweb, Liverpool qui avait manifesté son amour pour l’Ivoirien en début de saison est toujours à l’affût pour le recruter dès janvier. Le club de la Mersey a officiellement formulé une offre de 8 milliards 199 millions Francs CFA (12.5 millions d’euros) à Lille pour s’attacher les services de l’attaquant ivoirien du LOSC. En parallèle, Villarreal s’est aussi manifesté avec une proposition de 6 milliards 559 millions Francs CFA (10 millions d’euros). Les Sous-marins jaunes veulent livrer la bataille avec les Reds pour s’arracher l’ancien Académicien. Au courant de l’intérêt de Liverpool et Villarreal, le président du LOSC, Michel Seydou, aurait fixé la clause libératoire de Gervinho encore sous contrat jusqu’en 2012 à 9 milliards 839 millions Francs CFA (15 millions d’euros). Selon l’entourage du joueur, les Reds qui sont en discussion avec les Lillois ont plus de chance de s’offrir l’attaquant ivoirien. L’ancien Manceau n’a jamais caché ses intentions d’évoluer un jour en Premier League. Arrivé il y a deux ans à Lille, Gervinho a inscrit 20 buts en 49 matches sous le maillot des Dogues. Et cette saison, l’international ivoirien, particulièrement performant a déjà inscrit 7 buts pour Lille actuellement leader du championnat de Ligue 1.
Olivier Asseman
Rififi en RDC entre Kabila et l’ambassadeur des Etats-Unis|Barack Obama perd pied en Afrique
L’élection de Barack Obama avait suscitté beaucoup d’optimisme en Afrique et partout parmi les communautés noires. Tous les regards s’étaient tant tournés vers l’Afrique que les Africains se surprenaient à rêver d’une ère d’indépendance véritable du continent avec la complicité de ce « fils », ce métis américain dont le père était Kenyan.
Mais à mi-parcours du mandat de Barack Obama, les Africains se sont rendus à l’évidence qu’il est loin d’être le messie pour lequel on avait tant prié. Tant s’en faut! Car en lieu et place du Sauveur de l’Afrique, Barack Obama se revèle plus dur que tout autre président américain à l’égard des chefs d’états africains. Ses prises de position et son entêtement à faire la guerre à la Côte d’Ivoire ont finit par convaincre les plus dubitatifs que le locataire de la Maison Blanche joue contre l’Afrique. Cette tendance se répand de plus en plus et certaines langues vont encore plus loin pour dire qu’il est la face de l’impérialisme américain décomplexé et déterminé à piller l’Afrique.
Mais en face, ce n’est pas le vide non plus. Les africains sont de tous temps de vrais résistants et ils ont décidé de le prouver au président américain en opposant la manière forte à Obama et à ses représentants.
La Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo n’étonne plus en la matière. Ce qui est nouveau, c’est le comportement du président Désiré Kabila de la RDC. L’homme était jusque-là le président le plus docile de tout le continent. Mais même lui a décidé de combattre l’impérialisme américain. Et comme on pouvait s’y attendre connaissant la révolte des dociles, il y va de la manière la plus forte, au point où il aurait empoigné l’ambassadeur des Etats-Unis, lors d’une conversation entre les deux hommes qui aurait tourné au vinaigre.
Radio Réveil, la radio communautaire de la RDC qui rapporte les faits déclare que « Il y a quelques jours, James F. Entwistle, le 17ème ambassadeur Américain accrédité en République démocratique du Congo a été invité par Joseph Kabila à sa résidence pour s’entretenir sur la décision de Barack Obama, le président Américain qui a biffé la République démocratique du Congo de la liste des pays privilégiés pour le commerce avec les Etats-Unis. Au cours de la vive discussion les questions du blanchissement de l’argent sale, la présence d’Al-Qaïda au Congo auraient été soulevé. Tancé, menacé et dans un élan de colère extrême et inexplicable, Joseph Kabila aurait empoigné James F. Entwistle, l’Ambassadeur Américain ». Si ces faits qui sont d’une rare gravité et impolitesse à l’égard des Etats-Unis étaient avérés il faudrait y voir soit l’arrêt de mort du président Kabila soit la fin du règne américain en RDC ou les deux options à la fois.
Au vu de la crise ivoirienne et de celle qui est en train de se créer avec le président Congolais, il va sans dire que le pays de Barack Obama perd à grands pas de gros morceaux, des régions d’Afrique qu’elle souhaitait absolument contrôler pour asseoir son hégémonie dans le continent. A qui la faute ? Probablement, à la manière musclée et peu révérencieuse de Barack Obama à l’égard des présidents africains.
Assurément, la République Démocratique du Congo et la Côte d’Ivoire seraient des pertes considérables qui pourraient peser très lourd contre l’actuel président des Etats-Unis au moment des prochaines élections s’il ne parvenait pas à redresser la barre à temps.
Par Daniel Atteby
Souveraineté monétaire – La Côte d`Ivoire va-t-elle sortir du CFA?
L’information circulait sous cape. Mais, elle gagne en ampleur sur Internet. En effet, depuis hier, la plupart des internautes ont pu s’en faire une idée. Il s’agit de la création d’une monnaie de souveraineté ivoirienne. Dans la lutte pour le fauteuil présidentiel, qui l’oppose à Laurent Gbagbo, le camp Ouattara, depuis son retranchement au Golf l’hôtel d’Abidjan, a lancé une offensive diplomatique visant à asphyxier le locataire du Palais et le contraindre à céder le pouvoir. Entre autres stratégies, le gouvernement du Golf, fort du soutien d’une part significative de la communauté internationale, a écrit à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour y arracher toute signature à l’adversaire au pouvoir. Les ministres des pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (UEMOA) ont entériné cette requête, au cours de leur conseil tenu le jeudi dernier en Guinée Bissau. En réaction, le gouvernement Aké N’Gbo, par son porte-parole Ahoua Don Mello, ministre de l’équipement et de l’assainissement a non seulement rejeté les mesures prises, qu’il trouve illégales, mais il a révélé ses dispositions à faire face à toute éventualité en la matière. « En tout état de cause, le gouvernement tient à rassurer le public que toutes les dispositions sont prises pour faire face à toutes les situations », a réagi M. Don Mello dont la sortie a laissé place à des supputations portant sur la création probable d’une monnaie ivoirienne. Cette monnaie serait-elle déjà disponible? C’est ce que laisse croire la nouvelle qui circule, depuis quelques jours, sur Internet où l’on présente un spécimen de la »monnaie ivoirienne de la résistance », ou le MIR, qui serait la future devise autonome de l’Etat de Côte d’Ivoire. Vrai ou faux? Les spéculations vont bon train sur cette monnaie, saluée par les uns et redoutée par d’autres, craignant une désagrégation du système économique national et l’impact d’un déséquilibre dans la sous-région, notamment dans la zone UEMOA dont la Côte d’Ivoire capitalise plus de 40% de la masse monétaire.
F.D.BONY
Cote d’Ivoire|Ouattara a perdu la partie (Ancien officier français de renseignements)
Ancien officier de renseignements et ex-cadre de la Direction du renseignement militaire, Vladimir Tozzi suit de près la situation en Côte d’Ivoire. Travaillant actuellement avec l’Institut de prospective africaine que dirige Philippe Evanno, chercheur à la Sorbonne, il estime qu’une solution pacifique peut encore émerger. À la condition que les Ivoiriens retournent aux urnes… Interview.
Pourquoi vous intéressez-vous spécialement à la situation en Côte d’Ivoire ?
J’ai connu la Côte d’Ivoire dans une fonction officielle, cette pratique se doublant d’une expérience concrète de conception et de conduite d’opérations sur le terrain, liée à du renseignement sans lequel rien ne peut se faire. Je suis également en contact avec de nombreux acteurs présents en Côte d’Ivoire. Ils me permettent de disposer en temps réel d’une vision globale et, je l’espère, pertinente de la situation.
Quels sont les éléments les plus inquiétants à vos yeux ?
Je suis frappé par la contradiction entre la réalité sur le terrain et la perception qu’on en a à l’extérieur.
Mon souci n’est pas de prendre parti, mais la communauté internationale défend bec et ongles Alassane Ouattara qui, sur le terrain, a perdu la partie. Que cette situation soit morale ou pas n’est pas la question : si on ne prend pas en considération cette réalité, on emprunte une voie sans issue. La journée de jeudi a été symptomatique. À rebours de ce qu’on a souvent pu lire, la situation a été plutôt calme à Abidjan. Il y a eu certes des affrontements localisés, mais très peu de manifestants, avec des affrontements pour l’essentiel circonscrits autour de l’Hôtel du Golf. Il reste à vérifier si des morts n’ont pas été provoquées par des tirs fratricides entre militants de l’Alliance du Nord.
Les témoignages des journalistes et des diplomates présents sur place ne vont pas dans ce sens…
À mes yeux, la bataille de la rue engagée par Alassane Ouattara et Guillaume Soro (ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo rallié à Ouattara, Ndlr) est perdue. Cette journée de vendredi s’est déroulée sans manifestation. J’en tire pour conclusion que la situation est sinon calme, du moins sous contrôle. On peut ajouter qu’un débat semble se développer en ce moment autour de l’écart entre le taux de participation constaté dimanche soir à la fermeture des bureaux de vote et celui qui apparaît lors de la proclamation des résultats jeudi 2 décembre. Les anomalies sont manifestes.
Quel bilan tirez-vous de ces deux journées ?
Au moins temporairement, Laurent Gbagbo en sort vainqueur, même si les représentants de la communauté internationale ne veulent pas en tenir compte. Il est plus urgent que jamais que le Conseil de sécurité de l’Onu se saisisse de cette situation qui a surpris tout le monde, puisque le processus électoral n’a pas fonctionné. Du coup, chacun choisit la position la pire, en se rigidifiant, donc en risquant le recours à la violence.
Pourquoi dites-vous que le processus électoral n’a pas fonctionné ? La Côte d’Ivoire n’a-t-elle pas élu un nouveau président, Alassane Ouattara?
De fait, on se retrouve avec deux prétentions à la victoire. La première, celle de Laurent Gbagbo, est légale, et la seconde, celle d’Alassane Ouattara, est légitime, puisqu’elle est soutenue par la communauté internationale. Aujourd’hui, trois voies sont ouvertes. La première est celle du blocage qui déboucherait sur la violence de rue, inacceptable et qu’il convient de rejeter. La deuxième voie laisserait les pays étrangers (États-Unis, France, Russie, Chine, Libye, Afrique du Sud, etc.) intervenir sur ce dossier et aboutir à un point d’équilibre ménageant leurs intérêts économiques. Enfin, une troisième voie se présente, que je préconise : il faut rappeler les électeurs et recommencer le second tour de la présidentielle, qui a posé un problème. Mais cette fois dans des conditions telles que les erreurs ne se reproduisent pas. La communauté internationale doit absolument reprendre la main et aider à sortir de cette situation.
Pourquoi la Côte d’Ivoire représente-t-elle un tel enjeu?
Alors que les économies du Nord stagnent, l’Afrique est une formidable zone de croissance potentielle. La situation dans ce pays n’est pas un problème ivoiro-ivoirien, c’est celui de la sous-région, et celui de toute l’Afrique « utile ». Il convient de regarder les effets à long terme de cette situation, donc en sortir par le haut. Un nouveau second tour serait une bonne solution, pacifique et réaliste. Ça peut heurter aujourd’hui, mais dans un mois, ça choquera moins !
Vous avez été militaire et officier de renseignements. Quel est votre avis sur le rôle que devraient ou que pourraient jouer les forces françaises de l’Opération Licorne, dans ce processus que vous appelez de vos vœux ?
Vous comprenez bien que ma situation d’ancien officier français m’interdit de répondre à cette question !
In Le Point