Ça y est. L’Onu et la France sont officiellement entrées en guerre en Côte d’Ivoire. Lundi, leurs avions de combats ont permis aux rebelles de prendre les villes de Duékoué, Daloa et Bondoukou.
Il n’y a pas une autre manière aussi évidente de déclarer la guerre à un pays que celle de l’Onu et de la France, lundi dernier à l’intérieur du pays. Plus précisément à Duékoué, Daloa et Bondoukou. Ce jour-là, en effet, l’armée onusienne présente en Côte d’Ivoire et Licorne ont attaqué ces villes sus-citées en sortant leurs hélicoptères de guerre. En agissant à visage découvert aux côtés de la rébellion, ces deux forces témoignent, sans ambages et sans janotisme, leurs volontés manifestes d’en découdre avec la Côte d’Ivoire et partant, avec l’armée ivoirienne. L’Organisation des Nations unies, qui fait fi de son objectif, restaurer la paix, et Nicolas Sarkozy ont décidé de passer à l’offensive à outrance sur différents fronts. Pour, prétendent-ils, éjecter du pouvoir le président Laurent Gbagbo, l’unique choix du souverain peuple ivoirien. Ban Ki- moon, le tristement tout-puissant Secrétaire général de l’Onu et son complice Sarkozy, las de voir les Ivoiriennes et les Ivoiriens faire bloc autour du président Gbagbo, sont passés ainsi à l’offensive via leurs forces en présence en Côte d’Ivoire. Ces deux béotiens d’un autre âge n’ont même pas voulu attendre que le mandat ( ?), qu’ils ont suscité par l’entremise de Goodluck Ebele Jonathan (président en exercice de la Cedeao), soit adopté. La Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement qui s’était, en effet, réunie à l’occasion de sa 39e session ordinaire à Abuja les 23 et 24 mars 2011 « demande au Conseil de Sécurité des Nations unies de renforcer le mandat de l’Opération des Nations-unies en Côte d’Ivoire, lui permettant d’utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger la population et les biens et pour faciliter le transfert immédiat du pouvoir à M. Alassane Ouattara… ». Une orchestration satanique de Sarkozy qui pare ainsi au plus pressé. En déclarant la guerre à la Côte d’Ivoire qui refuse la recolonisation du fait de la richesse de son sous-sol, de son cacao, de son café etc. Mais Dieu est Dieu. Le président Gbagbo, le Cema Philippe Mangou et les Ivoiriens auront le dessus. Vaille que vaille. Et cet Ecomog qui ne dit pas son nom échouera. Il n’en serait autrement.
Véronique Adjoumany