Depuis le début du mois de décembre, les Forces nouvelles (ex-rébellion) ont décidé de porter leur appui, notamment militaire, au Rhdp dont les leaders sont retranchés à l’hôtel du Golf d’Abidjan. Si apparemment rien n’est moins sûr de cet appui, il convient de noter un fait. En effet, après l’attaque de Tiébissou le jeudi 16 décembre, des chefs de guerre rebelles ont décidé de se rencontrer dimanche dernier, à Bouaké pour discuter de l’attitude à tenir. De sources introduites auprès de cette rencontre qui n’a enregistré ni la présence de Wattao, ni celle de Mouro Ouattara (annoncés pour morts dans la tentative de libération de la Rti ce jeudi 16 décembre), des Com-zones de l’ex-rébellion ont sollicité l’aide militaire de l’Onuci. Pour atteindre leur but, à savoir faire partir de force Laurent Gbagbo du pouvoir. En réponse à leur préoccupation, indiquent nos sources, les forces onusiennes ont promis l’arrivée d’environ 30.000 hommes dans les prochains jours. Qui, à partir des zones Cno, vont attaquer les positions des Fds-CI déployées sur tous les fronts, comme les rebelles l’ont fait le jeudi 16 décembre dernier. Aussi, nos sources sans trop tomber dans l’exagération, ont quand même soutenu que c’est Shérif Ousmane, l’homme de main de Alassane, qui a commandité l’attaque de Tiébissou. Si nous sommes encore à l’état de rumeurs, il n’en demeure pas moins que Shérif Ousmane a perdu dans cette attaque des hommes dont un de ses proches, nommé « Chef Fofana ». En tout état de cause, la rébellion depuis la crise au sommet de l’Etat est en train de laisser des plumes et non des moindres. Issiaka Ouattara dit Wattao et Morou Ouattara, puis Chef Fofana, ne sont pas loin d’être classés parmi les morts. Encore que depuis Bouaké, des rumeurs font état de ce que Shérif Ousmane, a été blessé lors des opérations de Tiébissou. Faut-il y croire ? Telle est la question qui mérite d’être posée puisque lors de la réunion sécrète de dimanche tenue à Bouaké, aucun chef rebelle n’a pu rassurer la base de ce que sont devenus Wattao et Mourou. Par ricochet sur l’état de Shérif Ousmane très présent dans le dispositif d’attaque de Tiébissou ce jour-là. Toutefois, confirment nos sources, nos Fds-CI doivent observer la prudence. Vu la multiplication des marches dans les zones Cno demandant à l’Onuci de « traduire dans les faits ce qu’elle leur a promis».
Odette Latey